Le Conseil militaire au pouvoir au Soudan a annoncé sans le préciser « un accord sur la plupart des exigences » présentées par les leaders de la contestation lors d’une réunion mercredi, qui s’est achevée avec la démission de trois membres de ce Conseil.
Abdelaziz Bouteflika et Omar el-Béchir ont quitté la scène politique presque en même temps, sous la pression de leurs opinions publiques respectives. Ils ont cependant commis les mêmes erreurs stratégiques, qui les condamnaient à mal finir.
Des chefs d’État africains réunis sous la houlette d’Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine, ont appelé mardi à une « transition pacifique et démocratique » d’ici trois mois au Soudan. le Conseil de paix et de sécurité de l’UA avait posé un ultimatum de quinze jours aux militaires.
Les responsables de la contestation au Soudan ont annoncé dimanche la suspension des discussions avec les militaires, et appelé à intensifier les manifestations réclamant un pouvoir civil.
Les discussions entre les dirigeants militaires et les leaders de la contestation au Soudan sur un transfert du pouvoir à une autorité civile vont se poursuivre, a annoncé samedi soir un chef de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC).
Les leaders de la contestation au Soudan vont tenir samedi des discussions avec les dirigeants militaires qui ont refusé jusque-là de transférer le pouvoir à une autorité civile, a indiqué à l’AFP un des chefs de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC).
L’ancien chef de l’État soudanais, destitué par l’armée, a été transféré dans la nuit de mardi à mercredi dans une prison de la capitale, Khartoum, a affirmé à la presse l’un de ses proches.
Alors que les manifestations se poursuivent, l’Union africaine a menacé lundi de suspendre le Soudan de l’organisation continentale si l’armée ne quitte pas le pouvoir au profit d’une « autorité politique civile » d’ici quinze jours.
Le cas Omar el-Béchir pourrait devenir le symbole d’une CPI qui se serait ressaisie. C’est la conviction de Samia Maktouf, avocate conseil auprès de la Cour pénale internationale.
Les manifestants soudanais maintiennent dimanche la pression pour une passation rapide du pouvoir à un gouvernement civil, au lendemain de l’engagement pris par le nouvel homme fort du pays, le général Burhane, « d’éliminer les racines » du régime d’Omar el-Béchir.
Abdel Fattah al-Burhane, à la tête de la transition, a promis samedi d’ « éliminer les racines » du régime d’Omar el-Béchir et annoncé une série de mesures en guise de concessions aux manifestants.
Le général Abdel Fattah al-Burhane, le deuxième militaire à prendre la tête de la transition au Soudan en deux jours, est un militaire respecté par ses pairs mais inconnu du grand public.
Au lendemain de la destitution d’Omar el-Béchir au Soudan, le chef du Conseil militaire de transition désormais aux commandes du pays a renoncé au pouvoir vendredi soir et nommé un autre militaire pour lui succéder. Une décision accueillie par des scènes de joie des manifestants à Khartoum.
Le « scénario égyptien » est une crainte chez les opposants soudanais et algériens. Mais en amont des interventions des hauts commandements, les similitudes résident dans les contradictions propres à ces Républiques où l’armée s’arroge un large rôle politique et économique.
En promettant un « gouvernement civil » et un dialogue de l’armée « avec les entités politiques », les généraux du régime déchu d’Omar el-Béchir ont tenté vendredi d’apaiser la contestation des Soudanais, qui appellent désormais à la chute de la « junte ».
Le ministre de la Défense, Awad Ibn Awf, a été nommé jeudi à la tête du Conseil militaire de transition, remplaçant ainsi le président Omar el-Béchir, destitué le jour même par l’armée. Plusieurs pays et organisations internationales, dont l’ONU et l’Union africaine, réclament une transition respectant les « aspirations démocratiques » des Soudanais.
Après l’annonce de la destitution du président Omar el-Béchir et la mise en place d’une transition gérée par l’armée, les manifestants soudanais, encouragés par les mouvements politiques, ont continué de manifester, rejetant les promesses des militaires.
La destitution du président soudanais Omar el-Béchir par l’armée, au terme de quatre mois de contestation populaire, a mis fin à un régime autoritaire en place depuis 1989. Retour sur les dix dates qui ont marqué son règne.
Le président soudanais Omar el-Béchir a été arrêté par l’armée. Le vice-président Ibn Awf a annoncé sa destitution et la mise en place d’un Conseil de transition tenu par les militaires.
L’armée soudanaise a promis jeudi une « déclaration importante bientôt », déclenchant de nouvelles scènes de liesse devant le quartier général des militaires à Khartoum, où des milliers de manifestants campent en réclamant le départ du président Omar el-Béchir.
Les Etats-Unis ont appelé mercredi les autorités soudanaises à laisser la population manifester sans violence, espérant que les forces de l’ordre ne tireront pas sur la foule de manifestants réclamant depuis cinq jours le démission du président Omar el-Béchir.
Largement concentré entre les mains de militaires, le pouvoir soudanais est aussi tiraillé par des divergences internes. Face au soulèvement en cours, un dernier carré de fidèles d’Omar el-Béchir tente de ramener à eux un mouvement islamiste qui s’écarte du pouvoir, de rassurer les chancelleries et de convaincre de leur capacité à améliorer la situation économique.
Les réseaux sociaux s’enthousiasment pour le cliché et les vidéos d’une jeune manifestante soudanaise. Profitant d’une vieille tradition d’engagement féminin dans l’opposition, les organisations qui encadrent aujourd’hui le mouvement de contestation comptent rallier de nombreuses Soudanaises.
Des milliers de manifestants ont appelé dimanche à Khartoum l’armée soudanaise à les soutenir dans leur opposition au président Omar el-Béchir, au lendemain d’un net regain de la contestation qui secoue le Soudan depuis près de quatre mois.
Sadek al-Mahdi, le leader de l’opposition soudanaise a appelé vendredi le président Omar el-Béchir à mettre fin à l’état d’urgence et à démissionner, invitant les Soudanais à se rassembler massivement pour réclamer le départ du chef de l’État, au pouvoir depuis 30 ans.
Le Soudan et l’Éthiopie ont signé un protocole portant sur le déploiement de forces conjointes le long de leur frontière commune. Objectif : empêcher le trafic d’armes et l’immigration clandestine dans cette zone, a indiqué l’agence de presse officielle soudanaise Suna.
Le Parlement soudanais a approuvé lundi l’instauration de l’état d’urgence mais uniquement pour six mois au lieu d’un an réclamé par le président Omar el-Béchir afin de contenir la contestation qui secoue le pays depuis près de trois mois.
Une responsable de l’opposition soudanaise a été condamnée dimanche 10 mars à une semaine de prison, quelques heures après avoir été arrêtée avec d’autres opposants pour avoir tenté d’organiser une marche vers le Parlement contre l’état d’urgence imposé dans le pays, selon des militants.
Neuf Soudanaises ont été condamnées samedi à un mois de prison et 20 coups de fouet pour avoir participé à une manifestation antigouvernementale non autorisée à Khartoum, selon l’avocate de la défense.
Le président soudanais Omar el-Béchir, confronté depuis plus de deux mois à un vaste mouvement de contestation réclamant sa démission, a ordonné vendredi la libération de toutes les femmes détenues pour avoir participé aux protestations contre son régime.