Les circonstances du décès de son président de père, Idriss Déby Itno, son ambition pour le pays, ses intentions personnelles, ses liens avec le reste de sa fratrie… Pour la première fois, le nouveau chef de l’État tchadien s’exprime.
Si le récent coup d’État au Mali a été unanimement condamné, au Tchad, la prise du pouvoir des militaires après le décès du président Idriss Déby Itno n’a pas suscité le même émoi. Un paradoxe embarrassant.
Centrafricain né de parents libanais, l’agro-industriel travaille avec plusieurs milliers de cultivateurs et fournit le Programme alimentaire mondial. Il vise désormais une expansion en Afrique centrale.
Confronté à un triple défi économique, sécuritaire et démocratique depuis l’entrée en vigueur de la transition, N’Djamena a plus que jamais besoin du soutien de ses alliés pour ne pas basculer dans l’inconnu.
Après le décès d’Idriss Déby Itno, le président nigérien a pris contact avec Mahamat Mahdi Ali, le chef des rebelles du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad. Mais l’initiative, dont « Jeune Afrique » vous dévoile les coulisses, n’a pas plu à N’Djamena.
Le 12 juin, le secrétaire général du Mouvement patriotique du salut (MPS) a été remplacé par Haroun Kabadi. Il n’a pas résisté à la pression de la nouvelle équipe dirigeante.
Le président français a annoncé la fin de l’opération Barkhane « sous sa forme actuelle » et la « transformation profonde » de la présence militaire française au Sahel.
Si la Cedeao a bien géré la crise malienne, difficile d’en dire autant de l’Union africaine après la mort du président Déby au Tchad. Elle n’a pas appliqué ses propres règles, pourtant très claires.
Six soldats tchadiens ont été tués par des soldats centrafricains, dont cinq froidement « exécutés », selon les autorités tchadiennes. Faustin-Archange Touadéra a envoyé trois de ses ministres à N’Djamena pour tenter d’apaiser les tensions. Un bras de fer qui se joue sur fond de tensions entre Paris et Moscou.
Le maréchal de 68 ans a-t-il pu être touché au combat à des centaines de kilomètres de sa capitale ? Est-il bien décédé dès le 18 avril ou le lendemain ? JA a tenté de démêler le vrai du faux.
Depuis le décès d’Idriss Déby Itno, deux de ses fils tiennent le pouvoir à N’Djamena : Abdelkerim et Mahamat, l’un dans l’ombre, l’autre en pleine lumière. Au risque d’alimenter les craintes d’une succession dynastique.
Pour la réussite de la transition et en vue du dialogue national souhaité par tous, le Conseil militaire de transition (CMT) doit immédiatement modifier la charte actuelle, laquelle concentre trop de pouvoirs entre les mains de son président.
L’Union africaine a décidé de ne pas prendre de sanctions contre le Tchad, dont les autorités de la transition restent toutefois sous surveillance. Une première victoire pour Mahamat Idriss Déby et son frère, Abdelkerim, très actifs sur le plan diplomatique.
Depuis l’instauration de la transition, Mahamat et Abdelkerim Idriss Déby mènent une intense campagne diplomatique. Voici les détails de cette initiative.
Depuis le décès de son époux, l’ancienne première dame du Tchad se fait très discrète. Entourée de ses proches, elle conserve des connexions de premier plan au cœur de l’État, dont elle suit de près les affaires.
Si le décès du maréchal continue d’alimenter la rumeur, « Jeune Afrique » est en mesure de fournir de nouveaux détails sur les dernières heures de l’ancien président, tué sur le front le 18 avril dernier.
Peu représenté dans le gouvernement de transition nommé après le décès d’Idriss Déby Itno, le Mouvement patriotique du salut est-il passé de position de dominant à celle d’opposant ? En coulisses, ses cadres historiques s’inquiètent.
Fatime Raymonde Habré est le premier soutien de son mari, condamné à la prison à perpétuité au Sénégal pour crimes contre l’humanité. Portrait d’une femme influente et volontiers offensive, qui continue de se battre pour son époux.
Le Conseil militaire de transition (CMT), au pouvoir depuis la mort du président Idriss Déby Itno, a nommé dimanche soir un gouvernement de transition, a annoncé à la télévision d’État le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna.
L’armée a assuré vendredi avoir tué « plusieurs centaines » de rebelles en 48 heures dans l’ouest du Tchad, 12 jours après la mort du président Idriss Déby Itno sur ce front et après que son fils, qui lui a succédé à la tête de la junte, a juré de les anéantir.
Au lendemain de la mort du président Déby, la France entérine la création d’un conseil militaire de transition, au détriment des principes démocratiques. Mais les jeux ne sont pas faits.
La mise en place d’un Conseil militaire de transition ne peut cacher les faiblesses des institutions tchadiennes et les fractures du pays. Et Mahamat Idriss Déby n’est pas son père défunt…
Une semaine après la mort du président Idriss Déby Itno, au moins deux personnes ont été tuées mardi à N’Djamena et dans le sud du pays dans des manifestations contre la prise de pouvoir du CMT, dirigé par Mahamat Idriss Déby, le fils de l’ancien chef de l’État tchadien.
Candidat à la présidentielle face à Idriss Déby Itno, dont il fut plusieurs fois ministre et même Premier ministre, Albert Pahimi Padacké a été désigné à la tête du gouvernement de transition par le CMT, dirigé par Mahamat Idriss Déby.
Après la disparition brutale du président tchadien, la France doit élargir ses alliances africaines pour lutter efficacement contre les mouvements terroristes. Et notamment resserrer ses liens avec le Nigeria.
Il n’était pas forcément le plus connu des fils d’Idriss Déby ni le plus connecté à l’international ou dans le monde des affaires. Mais Mahamat Idriss Déby, 37 ans, a su s’imposer à la tête du CMT, qui va gouverner le pays pendant au moins dix-huit mois, passant brutalement de l’ombre à la lumière.
Le chef des rebelles tchadiens, qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le régime et sont accusés d’avoir tué le chef de l’État Idriss Déby Itno lors de combats, a assuré qu’ils étaient « disponibles à observer un cessez-le-feu ».
Les obsèques d’Idriss Déby ont eu lieu ce vendredi 23 avril à N’Djamena. Jeune Afrique vous emmène dans les coulisses de ce dernier hommage qui, entre Emmanuel Macron, Mahamat Idriss Déby et les présidents du G5 Sahel, prend des airs de sommet diplomatique.
Tué alors qu’il menait l’offensive contre un groupe armé venu du sud libyen, le FACT, Idriss Déby Itno avait toujours su son pouvoir convoité et menacé par des rebellions dont les bases arrières se situaient bien souvent en Libye ou au Soudan.