Plus de 4,2 millions de Togolais étaient appelés aux urnes, lundi 29 avril, pour choisir leurs nouveaux députés et conseillers régionaux. Un double scrutin inédit qui s’est déroulé sans incident majeur, après plusieurs semaines de tensions liées à l’adoption de la nouvelle Constitution.
Ce double scrutin intervient dans un contexte politique tendu, après l’adoption d’une nouvelle Constitution qui délègue aux futurs députés et sénateurs l’élection du président de la République.
Depuis qu’elle a été adoptée par les députés le 25 mars, la nouvelle Constitution provoque des remous. L’opposition craint qu’elle ne permette au président Faure Essozimna Gnassingbé de rester au pouvoir.
Depuis l’adoption de la nouvelle Constitution qu’elle dénonce, l’opposition et la société civile togolaises sont déchirées entre désir de mobilisation et crainte de répression, à quelques jours des élections législatives.
Les législatives et régionales du 29 avril sont cruciales pour le président togolais, au moment où la réforme constitutionnelle vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale. Afin de s’assurer une majorité absolue à l’Assemblée et au futur Sénat, il a déployé ses lieutenants à travers le pays.
Les députés togolais ont définitivement adopté vendredi 19 avril la nouvelle Constitution contestée par l’opposition, à dix jours des élections législatives.
À Lomé depuis le 15 avril en « mission d’information », les envoyés d’Omar Alieu Touray ont rencontré toutes les parties engagées dans le processus électoral, y compris les opposants à la révision constitutionnelle. Mais pas, jusqu’à ce jour, le président Faure Essozimna Gnassingbé.
Salem Mohamed Bazoum, fils de l’ex-chef de l’État nigérien Mohamed Bazoum, avait été remis en liberté provisoire le 8 janvier dernier et placé en résidence surveillée au Togo. Selon les informations de Jeune Afrique, il a été autorisé à voyager hors de Lomé.
L’organisation ouest-africaine a publié ce 16 avril un nouveau communiqué annonçant une « mission exploratoire » au Togo, quelques heures seulement après avoir évoqué une « mission d’information ». Entre les deux documents, le ton a sensiblement changé. Explications.
L’opposition togolaise dénonce l’adoption d’une nouvelle Constitution qui permettrait, selon elle, au président Gnassingbé de se maintenir au pouvoir le plus longtemps possible.
Plusieurs partis de l’opposition togolaise ont appelé la population à participer « massivement » aux manifestations prévues vendredi 12 et samedi 13 avril à Lomé pour protester contre la nouvelle Constitution.
L’arrivée sur le marché togolais de l’enseigne chinoise également présente à Dakar et à Douala vient enrichir l’offre dans un secteur déjà très concurrentiel.
Pendant deux jours à Lomé, l’Afrique de l’Ouest a cherché comment renouveler l’engouement des investisseurs pour une région chahutée. Voici les trois points à retenir de ce rendez-vous.
Les législatives et régionales du 20 avril ont été reportées à la demande de Faure Essozimna Gnassingbé, qui a enjoint l’Assemblée nationale de mener de « larges consultations » autour du projet contesté de révision constitutionnelle.
Les adversaires de Faure Essozimna Gnassingbé ne comptent pas le laisser adopter la nouvelle Loi fondamentale, qui institue le passage à une cinquième République et à un régime parlementaire.
Près de 72 heures après le vote, par l’Assemblée nationale, de la nouvelle Constitution, de plus en plus de voix s’élèvent pour le dénoncer. Pour l’économiste Kako Nubukpo, le président Faure Gnassingbé et les députés de son camp prennent le risque de conduire le pays dans une aventure dont l’issue pourrait être tragique.
Apollinaire Mewenemesse a été écroué ce 28 mars. On lui reproche d’avoir publié un article sur les circonstances de la mort du colonel Madjoulba, un proche du chef de l’État togolais.
Moins de 48 heures après l’adoption d’une nouvelle Constitution au Togo, plusieurs partis d’opposition ont dénoncé mercredi 27 mars une « forfaiture ».
La révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale inaugure une cinquième République, dans laquelle le chef de l’État sera élu par le Parlement. Une nouvelle loi fondamentale qui est loin de faire l’unanimité.
À Lomé, un projet de loi de révision constitutionnelle vient d’être adopté à une écrasante majorité. À quelques semaines d’élections législatives devant renouveler l’Assemblée nationale, il esquisse un régime parlementaire inédit.
Le chef de l’État sera désormais choisi « sans débat » par le Parlement pour un mandat unique de six ans. Cette nouvelle loi fondamentale introduit également un poste de « président du Conseil des ministres ».
La légitimité de Yiva Kodjo Badohu, installé Grand maître de la Grande Loge du Togo, est contestée par le camp du défunt Ignace Clomégah, qui compte introniser Julien Pitassa Kao d’ici à novembre.
Avec le lancement des chantiers de 21 ponts en zone rurale, Faure Essozimna Gnassingbé a donné un coup d’accélérateur à la feuille de route 2020-2025. Bilan d’étape à un an de l’échéance.
Bien qu’exclu des rangs de la Grande Loge nationale togolaise depuis 2020, Yiva Kodjo Badohu a pris tout le monde de court en se faisant installer grand maître, alors que Julien Pitassa Kao allait être intronisé en septembre. Coulisses.
À la veille des élections législatives et régionales prévues le 20 avril, les députés togolais ont décidé de tout faire pour maintenir une situation sécuritaire satisfaisante dans une région en proie aux incursions jihadistes.
Désormais ministre de la Sécurité et de la Protection civile, l’ancien diplomate est chargé de sécuriser les élections législatives et régionales du 20 avril.
Après le BTP, la banque, la distribution, l’agriculture et l’aviation, le serial entrepreneur burkinabè lance BKG Speed, son nouveau service numérique de mobilité urbaine.
Au Togo, les élections législatives et régionales, qui se tiendront le 20 avril, constituent un test majeur à un an de la présidentielle. Cette fois, les principaux partis d’opposition disent vouloir participer. Sauront-ils s’engager dans un débat constructif ?