Depuis la chute de Kadhafi, la Tunisie se savait exposée. L’attaque menée en 2016 par des jihadistes se réclamant de Daech a pris de court les forces de sécurité, mais elle a démontré l’hostilité de la population à l’égard des extrémistes.
En proposant d’accueillir le siège de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la Tunisie savait qu’elle allait déplaire à Israël. Mais pas au point d’imaginer que cela lui vaudrait une attaque aérienne en règle.
Il y a 85 ans, la population de Tunis descendait dans la rue à l’appel du Néo-Destour pour réclamer à la France des droits et la création d’un parlement représentatif. Une journée qui s’achèvera dans le sang, mais qui marque une date-clé dans la marche vers l’indépendance.
En janvier 1980, l’attaque meurtrière lancée à Gafsa par un groupe de nationalistes tunisiens armés provoque la stupeur. Laquelle fait place à la colère quand il s’avère que les voisins libyen et algérien ont prêté main forte aux assaillants.
La première attaque militaire étrangère contre la toute jeune Tunisie indépendante a eu lieu en 1958, et ce sont les Français qui l’ont lancée. Motif : le soutien apporté par Tunis à l’Armée de libération nationale (ALN) algérienne.
Depuis son coup de force, Kaïs Saïed voit dans la moindre critique émanant de l’extérieur une atteinte grave à la souveraineté nationale. Pourtant, le pays a subi dans son histoire contemporaine des attaques bien plus destructrices.
Le président tunisien a déclaré refuser la suppression des subventions voulue, selon lui, par l’institution internationale. Une sortie virulente alors que le gouverneur de la Banque centrale et le ministre de l’Économie se rendent au Fonds monétaire international et à la Banque mondiale dans trois jours.
Alors que l’opposition et l’opinion publique s’interrogeaient de plus en plus ouvertement sur l’absence du chef de l’État de la scène publique, il est réapparu ce 3 avril, niant tout problème de santé et évoquant la « folie » des spéculations.
En proie à une hémorragie financière et à de graves difficultés économiques, le pays peine à renflouer ses caisses. Ses partenaires redoutent le défaut souverain mais qu’en est-il vraiment ?
Président de la Fédération tunisienne de football (FTF) depuis 2016, Wadii El Jary est en conflit ouvert avec le gouvernement. Visé par plusieurs enquêtes, le dirigeant s’est même vu notifier une interdiction de quitter le territoire.
Habituellement omniprésent sur la scène publique, le président tunisien n’a plus fait aucune apparition depuis le 23 mars. Une absence qui alimente rumeurs et spéculations.
Port de pêche, station balnéaire des Tunisois, foyer historique d’une forte communauté juive, La Goulette n’est plus que l’ombre d’elle-même. Reste la nostalgie d’un âge d’or que la plupart des visiteurs actuels n’ont pas connu.
Malgré un rajeunissement à la tête de la première banque privée tunisienne avec l’arrivée prochaine de Moez Hadj Slimen, les actionnaires de référence de la Biat misent sur la prudence.
Après un vote sévère du Parlement de l’UE, Tunis accueillait ce lundi le commissaire européen Paolo Gentiloni, venu l’assurer du soutien de Bruxelles. Difficile de s’y retrouver…
Le limogeage par Kaïs Saïed de Makram Ben Mna, président de la commission de conciliation pénale, scelle-t-il l’échec du dispositif imaginé par le chef de l’État pour récupérer des fonds détournés ?
Faisant écho aux alertes du chef de la diplomatie européenne, le secrétaire d’État américain Antony Blinken insiste sur la nécessité pour la Tunisie de trouver un accord avec le FMI, sans lequel l’économie du pays pourrait « s’effondrer ».
Dans une nouvelle sortie remarquée, le président tunisien réclame une redéfinition des frontières maritimes avec le voisin libyen, afin de mettre la main sur des gisements pétroliers offshore. Un dossier pourtant tranché au plus haut niveau depuis 1982.
Alors qu’une délégation européenne arrive à Tunis aujourd’hui, les propos très durs du chef de la diplomatie de l’UE évoquant un risque d’ « effondrement » du pays, ont suscité de vives réactions.
Les propos aussi inexplicables qu’inacceptables du président tunisien sur les migrants subsahariens ont gravement terni l’image de la Tunisie en Afrique. Et au-delà.
À quelques encablures de Tunis, le pittoresque village blanc et bleu attire les visiteurs depuis des décennies et abrite quelques adresses mythiques. Mais, entre querelles de commerçants et laisser-aller architectural, « Sidi Bou » est en train de perdre tout ce qui faisait son charme.
Fidèle du président Kaïs Saïed, Taoufik Charfeddine a annoncé sa démission vendredi soir pour raisons familiales. Lors d’un discours récent, ils s’en était pris violemment aux syndicats et aux défenseurs des droits de l’homme, qu’il avait qualifiés de « traîtres ».
Quelques semaines après le Maroc, c’est la Tunisie qui est aujourd’hui dans le viseur des députés européens. Ils ont adopté ce matin à une large majorité une résolution condamnant les dérives du pays en matière de libertés publiques et de répression contre la presse et les syndicats.
Élu président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) le 13 mars, l’ancien avocat, réputé très fidèle au président Kaïs Saïed, va devoir faire ses preuves rapidement, dans un contexte rendu incertain par les récentes modifications du rôle et du fonctionnement du Parlement.
Profondément choqué par les propos polémiques du chef de l’État tunisien sur les migrants subsahariens, Moncef Marzouki, le premier président post-Ben Ali, ne mâche pas ses mots.
Sidérurgie, mines et même outsourcing ont permis aux groupes nord-africains d’enregistrer de belles performances dans notre classement régional des 500 Champions africains 2023.
Les fact-checkeurs des médias traditionnels tentent de démonter les fausses informations qui pullulent sur les réseaux. Qu’elles soient en faveur des autorités tunisiennes comme des migrants.
L’Assemblée tunisienne issue des dernières législatives a siégé pour la première fois ce lundi 13 mars. Nouveaux élus, nouvelles règles constitutionnelles, nouveaux pouvoirs… et beaucoup d’approximations.
Africaine, la Tunisie ? Les propos polémiques que son président, Kaïs Saïed, a tenus le 21 février ont pu semer le doute. Sa géographie, son histoire, sa culture et ses valeurs disent pourtant, et sans équivoque, son africanité.