Parce qu’elle a publiquement soutenu les manifestants et accusé le président de s’en prendre aux organisations représentatives des travailleurs, la responsable de la plus importante confédération syndicale européenne, Esther Lynch, a été expulsée de Tunisie. Un pas de plus dans le bras de fer entre Kaïs Saïed et l’UGTT.
Plusieurs dizaines de journalistes et de militants des droits humains ont dénoncé jeudi 16 février à Tunis la politique répressive du pouvoir, visant selon eux à intimider les médias.
Alors que les exemples de persécutions contre des migrants subsahariens se multiplient, plusieurs associations tunisiennes cosignent un communiqué condamnant l’inaction de l’État face aux manifestations de racisme.
Si le profil des hauts responsables arrêtés ces derniers jours n’étonne pas forcément, le flou autour des faits qui leur sont reprochés et la procédure employée, pour le moins expéditive, sidèrent et inquiètent.
Noureddine Bhiri a été arrêté le 13 février au soir, de même que le directeur de Mosaïque FM, Noureddine Boutar. Le cadre du parti islamo-conservateur tunisien était sous surveillance après une première interpellation l’an passé.
La série d’arrestations de cadres politiques et de magistrats survenue ce week-end a alimenté les rumeurs les plus folles. Ce lundi, cinq personnes étaient encore interrogées, et devaient répondre d’accusations sans lien les unes avec les autres.
Si on ignore encore la teneur des propositions du Quartet, emmené par l’UGTT, pour sortir le pays de la crise, les premières discussions et la méthode retenue ne semblent guère convaincantes.
L’institution financière internationale a accordé à la Tunisie un prêt de 120 millions de dollars pour des facilités de crédit. C’est le premier financement de l’année en faveur du pays qui attend encore une aide du FMI de près de 2 milliards de dollars.
Kaïs Saïed loin devant, Safi Saïd et Karim Gharbi, alias K2Rhym, deuxième et troisième, Abir Moussi lointaine quatrième… Les résultats étonnants d’un sondage sur les intentions de vote en cas de présidentielle anticipée ont provoqué la stupeur en Tunisie. Plutôt que de s’interroger sur ces chiffres, la plupart des observateurs préfèrent s’en prendre… au sondeur.
Quelle vision de l’intelligence artificielle défendent Karim Beguir et Zohra Slim, les cofondateurs d’InstaDeep ? Pourquoi ont-ils accepté d’être rachetés par le leader de la biopharmacie, BioNTech ? Les deux Tunisiens répondent aux questions de JA.
Le 6 février 2013, Chokri Belaïd était assassiné devant son domicile. Dix ans plus tard, les exécutants ont été identifiés, mais pas les commanditaires, et le doute plane toujours sur la responsabilité du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir au moment des faits.
Il y a dix ans, le 6 février 2013, Chokri Belaïd était assassiné. L’un de ses proches, l’avocat Naceur Aouini, revient sur les jours qui ont suivi la mort du leader de gauche et raconte le combat mené, depuis, pour identifier et faire condamner les coupables.
En dépit de l’appel de l’opposition à des élections anticipées après le taux d’abstention record enregistré lors des dernières législatives, le chef de l’État tunisien maintient le cap, sourd à toute critique.
Le manque de lait et de café est emblématique d’une situation qui inquiète les dirigeants et la population. Pour les leaders de ces deux marchés, une seule solution : la libéralisation.
Comme elle le fait à chaque crise majeure, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être colauréate du prix Nobel de la paix en 2015, la toute-puissante centrale syndicale lance une nouvelle initiative de dialogue national, avec cette fois de nouveaux associés… Réplique immédiate de Carthage.
Après des législatives marquées par une abstention record, les adversaires de Kaïs Saïed estiment que le nouveau Parlement n’aura aucune assise populaire et jugent que le président lui-même a perdu sa légitimité. Pour une fois unis, ils appellent à retourner devant les électeurs.
Malgré un chiffre d’affaires record en 2022, le conglomérat tunisien voit le cours de son action dévisser depuis plusieurs mois. En cause, une audacieuse mais coûteuse stratégie, plombée par une conjoncture difficile.
De 11,2 % seulement au premier tour, le taux de participation au second tour des législatives ce dimanche n’était que de 11,3 %. Le divorce entre les Tunisiens et leurs dirigeants semble consommé.
La Tunisie tient dimanche 29 janvier le deuxième tour de législatives destinées à élire un Parlement privé de réels pouvoirs, où la participation est l’enjeu essentiel dans un contexte de divisions politiques et de difficultés économiques.
Depuis le 25 juillet 2021, le plus grand musée de Tunis, qui se trouve dans le même périmètre que l’Assemblée, dont l’activité a été suspendue, est fermé. Une situation absurde à laquelle les autorités ne semblent pourtant pas pressées de mettre un terme. La société civile, elle, se mobilise.
À la veille du second tour des législatives de ce dimanche, le rôle et les méthodes de l’instance chargée de la surveillance et de la supervision du scrutin font polémique. On l’accuse en particulier de fausser le taux de participation.
En Tunisie, Kaïs Saïed, le chef de l’État, et sa première opposante, Abir Moussi, ne seraient-ils que les deux faces d’une même médaille ? Tous deux juristes et bêtes noires des islamistes, ils tentent d’incarner la rupture avec le régime Ben Ali, dont ils ont pourtant été proches.
Absente des manifestations du 14 janvier commémorant la chute de Ben Ali, la puissante centrale syndicale tunisienne poursuit son bras de fer avec les autorités. Qui veillent soigneusement à éviter tout affrontement direct.
Si l’arrivée d’un premier convoi de denrées alimentaires offertes par Tripoli peut soulager une partie de la population confrontée aux pénuries, de nombreux Tunisiens jugent que leur pays ne devrait pas avoir recours à ce qu’ils considèrent comme de la mendicité.
Le neveu de Leïla Trabelsi, emprisonné depuis 2011, a déposé une demande de conciliation pénale économique. Une partie de son amende devrait participer au financement d’entreprises communautaires.
Douze ans après la révolution qui a précipité la chute de Ben Ali, le processus de démocratisation reste inabouti. Des milliers de personnes ont manifesté à Tunis ce 14 janvier pour exprimer leur mécontentement. Éclairage du sociologue Mohamed Jouili.
Récupérer l’argent détourné sous Ben Ali ou depuis 2011 pour l’affecter à des projets de développement. C’est le but de la « conciliation pénale » mise en place par le président tunisien, mais dont le cadre juridique inquiète déjà.
Des forces policières ont tenté d’empêcher le Front de salut national de tenir un rassemblement près de Tunis. Sur plusieurs vidéos, des policiers entourent le président de la coalition, Ahmed Néjib Chebbi, avant que ce dernier ne s’adresse à plusieurs dizaines de personnes.
Si la responsabilité du président Kaïs Saïed est immense dans la très forte abstention enregistrée lors du premier tour des législatives, l’incapacité des partis politiques tunisiens à évoluer explique aussi le désintérêt des électeurs. Pour l’ancien député, c’est de la société civile que viendra le sursaut nécessaire.