En annonçant, le 2 octobre, la création de la première « entreprise citoyenne », le président Kaïs Saïed dit vouloir à la fois relancer l’économie, associer la population et lutter contre la corruption. Mais le modèle choisi et le fait que cette première expérience soit localisée dans son village natal ne font qu’alimenter les doutes.
Convoqués par la justice, Ali Larayedh, l’ancien Premier ministre, et Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, sont soupçonnés d’avoir favorisé le départ de Tunisiens pour la Syrie et l’Irak lorsque leur parti était au pouvoir. Ces accusations sont-elles étayées ?
Consciente du recul de son influence, la France a réactivé sa politique maghrébine, notamment via la visite d’Emmanuel Macron à Alger fin août. Mais, dans un contexte de grandes tensions régionales, Paris navigue en eaux troubles.
L’organe judiciaire de l’Union africaine dénonce les manquements du chef de l’État tunisien en matière de respect des droits de l’homme. En cause, plusieurs décrets présidentiels et l’absence d’une Cour constitutionnelle, qui permettrait aux citoyens de faire valoir leurs droits.
Le chef d’Ennahdha doit se présenter le 21 septembre devant le pôle judiciaire antiterroriste, après avoir été interrogé par une unité de la police dans une affaire d’envoi présumé de jihadistes en Syrie et en Irak.
Présenté le 13 septembre, un décret-loi censé réprimer la cybercriminalité fait encourir de lourdes peines à quiconque, professionnel ou particulier, véhiculerait des informations « non vérifiées ».
Le chef d’Ennahdha était convoqué le 19 septembre, comme l’ex-Premier ministre Ali Larayedh, pour l’affaire dite de « l’expédition de jihadistes » en Syrie et en Irak. L’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes a décidé de reporter son audition au lendemain.
À la tête du département Afrique du cabinet londonien Eversheds Sutherland, ce spécialiste du droit des affaires compte parmi les premiers praticiens du continent. Et entend élargir encore davantage son réseau panafricain.
Le pouvoir tunisien avait jusqu’au 16 septembre pour publier sa nouvelle loi électorale, du moins s’il voulait tenir la date du 17 décembre 2022, à laquelle le président tient à organiser les prochaines législatives. Le texte a bien été rendu public le 15 au soir. Et certaines de ses dispositions provoquent déjà émotions et frustrations.
Durant les trois ans du mandat du prochain directeur général, qui doit arriver le 1er octobre, celui-ci devra accompagner la banque publique vers un rapprochement avec ses homologues… ou vers la privatisation.
Alors que les caisses de l’État sont vides, le FMI exige des réformes structurelles avant d’accorder un nouveau prêt au pays. Des mesures auxquelles s’oppose l’UGTT.
La Tunisienne Ons Jabeur s’est inclinée le 10 septembre en finale de l’US Open face à Iga Swiatek, la numéro 1 mondiale. Malgré cette défaite, l’année 2022 sera à marquer d’une pierre blanche pour celle qui est devenue la première Africaine à se hisser au deuxième rang mondial.
Alors que la crise économique et les pénuries s’installent, le président ne semble pas prendre la mesure de la situation et continue de mettre en cause les « spéculateurs ».
La mort de trois terroristes, abattus le 2 septembre dans l’Ouest, en témoigne : loin d’être conquérants, les jihadistes sont désormais sur la défensive en Tunisie. Les explications d’un spécialiste, Borhen Yahyaoui.
Ils sont près de 5 000 Tunisiens à vivre au Maroc. Secoués par la crise diplomatique entre leur pays et le royaume, ils veulent croire qu’il ne s’agit que d’un orage passager.
À l’occasion de la coupure estivale, l’écrivaine a passé deux mois dans sa Tunisie natale. Elle en revient chargée d’inquiétude pour un pays qui semble tourner le dos à ses acquis. Mais sous la cendre couvent pourtant des motifs d’espoir. Carnet de voyage.
En suspendant les prélèvements automatiques des cotisations de tous les syndicats sécuritaires, le ministre de l’Intérieur, fidèle parmi les fidèles du président, cherche-t-il à éviter les irrégularités ou à éteindre la contestation ?
L’accueil à Tunis du chef de la RASD Brahim Ghali par le président Kaïs Saïed en personne provoque une crise sans précédent entre la Tunisie et le Maroc.
Au-delà de ses aspects diplomatiques, la Ticad qui vient de réunir à Tunis le Japon et ses partenaires africains reste d’abord un rendez-vous consacré à l’économie et aux affaires. Et elle a tenu toutes ses promesses.
Par-delà la crise diplomatique avec le Maroc, ce sont surtout les spectres de l’immobilisme et des pénuries qui planent sur la rentrée des Tunisiens. Une situation qui n’a rien de nouveau, mais à laquelle nul ne semble chercher de solution.
La présence de Brahim Ghali, le président sahraoui accueilli à Tunis par le président tunisien Kaïs Saïed dans le cadre de la Ticad, a déclenché une crise diplomatique entre les deux pays. Rabat voit, en arrière-plan, des pressions venues d’Alger.
La Millenium Challenge Corporation annonce la possible suspension d’une aide d’un demi-milliard de dollars à Tunis sur cinq ans en raison des récentes décisions du président Kaïs Saïed.
La huitième édition de la Conférence de Tokyo sur le développement en Afrique (Ticad 8), les 27 et 28 août, aurait pu être l’occasion pour l’archipel et le continent de resserrer leurs liens. Mais l’absence du Premier ministre Fumio Kishida, testé positif au Covid, risque de pousser plusieurs chefs d’État africains à annuler leur venue.
Kidnapping d’État ou petit arrangement entre services sécuritaires ? Un an après, on ne sait toujours pas exactement ce qui est arrivé au réfugié politique algérien Slimane Bouhafs le 25 août 2021 à Tunis.
À l’occasion de la Fête de la femme, le 13 août, c’est l’épouse du président, Ichraf Chebil, qui s’est adressée aux Tunisiennes. Un petit événement à forte résonance historique.
Limogés par décret présidentiel le 1er juin, 49 magistrats ont vu cette décision suspendue le 10 août par le tribunal administratif. Mais la garde des Sceaux ne veut rien entendre. Explications de Kamel Ben Messaoud, membre du comité de défense des magistrats révoqués.
En cette date anniversaire de la promulgation du Code du statut personnel (CSP), certaines Tunisiennes s’inquiètent des reculs que pourraient introduire la nouvelle Constitution pour les droits des femmes.