Le Front de salut national appelle à un rassemblement, ce dimanche à Tunis, pour dénoncer « les arrestations politiques et les violations contre les libertés publiques et individuelles ». Une autre manifestation organisée par l’UGTT est prévue samedi.
Si beaucoup de Tunisiens protestent contre les propos anti-migrants de leur président et affichent leur solidarité avec les Subsahariens, d’autres tiennent un discours ouvertement raciste et multiplient les actes d’hostilité.
Une cinquantaine de Guinéens, principalement des enfants et des nourrissons, sont arrivés à Conakry dans un vol affrété depuis Tunis. Après les déclarations du président Saïed, plusieurs pays d’Afrique subsaharienne organisent le rapatriement de leurs ressortissants.
En appelant, le 21 février, à des mesures radicales contre les « vagues de migration », Kaïs Saïed a rendu la vie des ressortissants subsahariens en Tunisie très difficile, quel que soit leur statut légal. Témoignages.
Le lieutenant-colonel Damiba, Nabil Karoui, Denis Sassou Nguesso, Laurent Gbagbo, le général « Hemetti »… Tels sont quelques-uns des clients de cet obscur lobbyiste israélo-canadien aux méthodes discutables.
Ancien député des Tunisiens vivant en Italie et spécialiste des phénomènes migratoires, Majdi Karbai dénonce à la fois les propos brutaux de Kaïs Saïed, les contre-vérités sur les migrants en Tunisie et le cynisme des Européens. Et appelle à un vrai dialogue Sud-Nord sur la question migratoire.
L’Union africaine a condamné les propos du président tunisien sur les migrants originaires d’Afrique subsaharienne et appelé ses États membres à « s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste ».
Alors que la théorie du « grand remplacement » a fait son chemin jusque dans les paroles du président tunisien, les internautes appellent les responsables politiques du continent à réagir plus fermement.
L’enseigne de distribution du groupe Mabrouk deviendra le premier agent de paiement d’envergure en Tunisie. En proposant à sa clientèle les services de portefeuille électronique, Monoprix espère donner un coup de fouet à une activité quelque peu léthargique.
Les propos très durs du président tunisien sur les « migrants subsahariens » ont choqué une grande partie de l’opinion et réveillé de vieux démons. Les immigrés vivent désormais dans l’angoisse, tandis que la société civile a trouvé une nouvelle raison de se déchirer.
Le président tunisien a tenu des propos extrêmement durs mardi à l’encontre des migrants africains, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, appelant à agir au plus vite.
Dans « Horizon Carthage », l’universitaire Kaïs Mabrouk a réuni les contributions de plusieurs dizaines de représentants de la jeunesse tunisienne sur les moyens à mettre en œuvre pour rendre au pays sa stabilité et son rayonnement. Une réflexion moderne, mais avec en arrière-plan le souvenir de l’âge d’or carthaginois.
Parce qu’elle a publiquement soutenu les manifestants et accusé le président de s’en prendre aux organisations représentatives des travailleurs, la responsable de la plus importante confédération syndicale européenne, Esther Lynch, a été expulsée de Tunisie. Un pas de plus dans le bras de fer entre Kaïs Saïed et l’UGTT.
Plusieurs dizaines de journalistes et de militants des droits humains ont dénoncé jeudi 16 février à Tunis la politique répressive du pouvoir, visant selon eux à intimider les médias.
Alors que les exemples de persécutions contre des migrants subsahariens se multiplient, plusieurs associations tunisiennes cosignent un communiqué condamnant l’inaction de l’État face aux manifestations de racisme.
Si le profil des hauts responsables arrêtés ces derniers jours n’étonne pas forcément, le flou autour des faits qui leur sont reprochés et la procédure employée, pour le moins expéditive, sidèrent et inquiètent.
Noureddine Bhiri a été arrêté le 13 février au soir, de même que le directeur de Mosaïque FM, Noureddine Boutar. Le cadre du parti islamo-conservateur tunisien était sous surveillance après une première interpellation l’an passé.
La série d’arrestations de cadres politiques et de magistrats survenue ce week-end a alimenté les rumeurs les plus folles. Ce lundi, cinq personnes étaient encore interrogées, et devaient répondre d’accusations sans lien les unes avec les autres.
Si on ignore encore la teneur des propositions du Quartet, emmené par l’UGTT, pour sortir le pays de la crise, les premières discussions et la méthode retenue ne semblent guère convaincantes.
L’institution financière internationale a accordé à la Tunisie un prêt de 120 millions de dollars pour des facilités de crédit. C’est le premier financement de l’année en faveur du pays qui attend encore une aide du FMI de près de 2 milliards de dollars.
Kaïs Saïed loin devant, Safi Saïd et Karim Gharbi, alias K2Rhym, deuxième et troisième, Abir Moussi lointaine quatrième… Les résultats étonnants d’un sondage sur les intentions de vote en cas de présidentielle anticipée ont provoqué la stupeur en Tunisie. Plutôt que de s’interroger sur ces chiffres, la plupart des observateurs préfèrent s’en prendre… au sondeur.
Quelle vision de l’intelligence artificielle défendent Karim Beguir et Zohra Slim, les cofondateurs d’InstaDeep ? Pourquoi ont-ils accepté d’être rachetés par le leader de la biopharmacie, BioNTech ? Les deux Tunisiens répondent aux questions de JA.
Le 6 février 2013, Chokri Belaïd était assassiné devant son domicile. Dix ans plus tard, les exécutants ont été identifiés, mais pas les commanditaires, et le doute plane toujours sur la responsabilité du parti islamiste Ennahdha, au pouvoir au moment des faits.
Il y a dix ans, le 6 février 2013, Chokri Belaïd était assassiné. L’un de ses proches, l’avocat Naceur Aouini, revient sur les jours qui ont suivi la mort du leader de gauche et raconte le combat mené, depuis, pour identifier et faire condamner les coupables.
En dépit de l’appel de l’opposition à des élections anticipées après le taux d’abstention record enregistré lors des dernières législatives, le chef de l’État tunisien maintient le cap, sourd à toute critique.
Le manque de lait et de café est emblématique d’une situation qui inquiète les dirigeants et la population. Pour les leaders de ces deux marchés, une seule solution : la libéralisation.
Comme elle le fait à chaque crise majeure, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être colauréate du prix Nobel de la paix en 2015, la toute-puissante centrale syndicale lance une nouvelle initiative de dialogue national, avec cette fois de nouveaux associés… Réplique immédiate de Carthage.
Après des législatives marquées par une abstention record, les adversaires de Kaïs Saïed estiment que le nouveau Parlement n’aura aucune assise populaire et jugent que le président lui-même a perdu sa légitimité. Pour une fois unis, ils appellent à retourner devant les électeurs.