Juridiquement, la campagne électorale pour la magistrature suprême devrait débuter le 23 juillet, pour un vote fin octobre au plus tard. Mais si le chef de l’État – et probable candidat – Kaïs Saïed semble avancer sur le sujet, rien n’est encore annoncé.
La Corée a annoncé vouloir faire de la Tunisie sa porte d’entrée sur le continent africain. Un objectif qui reste encore largement à concrétiser, selon le secrétaire général de la Chambre de commerce tuniso-coréenne (CCTC).
Pour les épreuves du baccalauréat qui viennent de débuter, le ministère tunisien de l’Éducation a interdit le port du foulard symbole de la Palestine. Mais dément toute forme de brimade politique et évoque une simple mesure de lutte contre la triche.
Si la Chine est depuis longtemps présente en Tunisie, beaucoup reste à faire pour transformer Pékin en partenaire majeur du pays. Présent fin mai à Pékin, le chef de l’État n’a pas ménagé ses efforts pour approfondir cette relation, quitte à fâcher ses traditionnels alliés occidentaux.
Alors qu’il devrait briguer un deuxième mandat en octobre prochain, le dirigeant tunisien a profondément fait évoluer son entourage, comme l’a illustré l’éviction, fin mai, de deux ministres considérés comme des fidèles de la première heure.
Le ministère tunisien du Commerce promet de jouer les passerelles entre les produits iraniens et le marché africain. Cette stratégie, si elle se confirme, marquerait un tournant commercial majeur pour Tunis. Pour l’heure, elle suscite surtout des craintes.
Nouvelles lois répressives, journalistes et avocats arrêtés pour de simples déclarations, société civile et opposition sous pression. À quatre mois de la présidentielle d’octobre, la tension est à son comble. Et le chef de l’État à fleur de peau.
Une soixantaine de personnes a manifesté contre la condamnation de Borhan Bssais, présentateur à la télévision et à la radio, et de Mourad Zeghidi, commentateur politique.
Exit les ministres tunisiens de l’Intérieur et des Affaires sociales, qui accompagnaient pourtant le président Saïed depuis son élection. À leur place, de nouveaux profils plus technos.
Les condamnations à un an de prison de deux journalistes, Borhen Bsaïes et Mourad Zeghidi, ont secoué la profession et la société civile tunisienne. Alors que l’élection présidentielle doit se tenir en fin d’année, la liberté d’expression semble plus fragile que jamais et une nouvelle manifestation de protestation est organisée ce 24 mai.
Arrêtés la semaine dernière, les deux célèbres journalistes et chroniqueurs sont condamnés pour leurs commentaires et leurs analyses sur la situation dans le pays. Un jugement qui intervient dans un contexte de raidissement général du pouvoir.
Un rapport publié début mai par plusieurs associations féministes fait état de 25 féminicides en Tunisie en 2023, et neuf depuis le début de 2024. Des meurtres de plus en plus médiatisés, mais qu’une partie de la société a encore trop tendance à banaliser.
C’est la presse italienne qui s’en est fait l’écho, relayant des « craintes américaines » sur des rotations régulières d’appareils russes sur l’île tunisienne. Rien ne semble pourtant, à ce stade, le confirmer.
Après les nombreuses actions de protestation qui ont marqué la semaine, ce sont les soutiens du président tunisien qui ont défilé ce 19 mai. Ils critiquent, comme Kaïs Saïed, les « ingérences » des capitales étrangères.
Vingt-trois personnes sont portées disparues après avoir voulu se rendre par la mer en Europe depuis la ville de Nabeul, en Tunisie, a déclaré samedi 18 mai la Garde nationale du pays.
Alors que les arrestations se poursuivent et qu’une manifestation a eu lieu le 16 mai au matin à Tunis, le chef de l’État a ordonné à son secrétaire d’État aux Affaires étrangères de convoquer les ambassadeurs de pays ayant émis des protestations contre sa politique et qu’il accuse d’« ingérence ».
Avocats, journalistes, défenseurs des droits humains sont plus que jamais sous pression, à quelques jours d’une manifestation des partisans du président Saïed annoncée pour le 19 mai. Rien ne semble pouvoir arrêter ni la machine judiciaire ni la répression politique.
Dans un contexte extrêmement tendu en Tunisie et sur fond de grève des avocats, le patron de l’agence nationale antidopage a été arrêté, après la dissimulation du drapeau tunisien lors d’un événement sportif international à la piscine olympique de Radès. Le président de la fédération de natation est également en garde à vue.
La séquence ouverte le 7 mai avec l’interpellation de la militante antiraciste Saadia Mosbah n’a cessé de s’aggraver, notamment avec le placement en garde à vue, voire en détention, de plusieurs journalistes très populaires.
Les autorités tunisiennes restreignent l’accès aux transferts d’argent pour les migrants, estimés à 2 milliards de dollars par an. Ces derniers passent donc désormais par des circuits illégaux.
Deux chroniqueurs de radio et télévision connus en Tunisie ont été placés en détention ce dimanche pour avoir critiqué la situation du pays, au lendemain de l’interpellation musclée en direct sur France 24 d’une avocate et commentatrice pour des motifs similaires.
Les services de sécurité ont pris d’assaut samedi soir la Maison de l’avocat à Tunis et arrêté la juriste, après des propos sarcastiques qu’elle a tenus sur la situation du pays. Une scène filmée par France 24, qui a été contraint à cesser son direct.
Aujourd’hui spécialisée dans la deeptech et la réalité virtuelle appliquées aux sites touristiques, l’entrepreneuse de 43 ans n’en est pas à sa première innovation. Passionnée par les nouvelles technologies depuis l’adolescence, elle a enchaîné les créations d’entreprise dans le domaine.
Présidente de l’association Femmes et Citoyenneté au Kef, au nord-ouest de la Tunisie, cette professeure de français de 54 ans lutte contre la violence faite aux femmes depuis des années. Malgré les menaces et les difficultés.
Figure de l’antiracisme, récompensée par un prix international en 2023, la militante née à Tunis dans une famille originaire de Tombouctou a été arrêtée le 7 mai, pour des motifs qui restent inconnus.
Comme cela était prévisible après le rejet des dossiers de candidature des trois candidats, l’élection à la présidence de la Fédération tunisienne de football (FTF), prévue le 11 mai n’aura pas lieu. Un émissaire de la FIFA assistera à l’Assemblée générale ordinaire de l’instance, ce samedi.
Succédant à l’Autrichien Marcus Cornaro, le diplomate italien Giuseppe Perrone est le nouveau représentant de l’Union européenne en Tunisie. Beaucoup voient dans ce choix une nouvelle preuve de la mainmise actuelle de Rome sur les relations de l’Union avec Tunis.
Première femme à arbitrer un match de Ligue 1 en Tunisie, Dorsaf Ganouati a ouvert la voie à bien d’autres. À 40 ans, cette enseignante en éducation physique et sportive évolue désormais au niveau international. Un parcours qui est tout sauf le fruit du hasard.