Lors de la session parlementaire de ce 27 septembre a été adopté un projet d’amendement de la loi électorale contesté par la société civile, qui dénonce un « changement des règles du jeu » à quelques jours du scrutin du 6 octobre, où le président Kaïs Saïed brigue un nouveau mandat.
Noyades en mer, cas de violences signalés par la presse internationale, candidats à la migration privés de toute aide… Alors que l’accord signé par Tunis avec l’Europe était censé améliorer la situation, les événements récents montrent qu’il n’en a rien été.
Si les candidats d’opposition, ou ceux qui n’ont pas pu se présenter, font régulièrement l’actualité tunisienne, les partisans du président sortant, qui brigue sa propre réélection, restent nombreux, et se recrutent dans différentes catégories de la population. Qui sont-ils et quel bilan tirent-ils du premier mandat de leur favori ?
Depuis quelques mois, plusieurs enseignes françaises vendent les produits du groupe SAH-Lilas aux côtés des géants du secteur cosmétique et hygiène. Un succès d’estime, première étape d’une stratégie de développement ambitieuse de l’autre côté de la Méditerranée.
Ce 22 septembre, un millier de personnes ont manifesté à Tunis contre un projet d’amendement à la loi électorale qui permettrait à l’instance en charge de la surveillance du scrutin, proche du président Kaïs Saïed, d’avoir le dernier mot sur la validation des candidats investis pour la présidentielle du 6 octobre.
Treize ans après la révolution, et à quelques semaines de la présidentielle, les jeunes Tunisiens s’expriment peu sur la vie politique du pays. Ils constituent pourtant un réservoir électoral important : 32 % des électeurs ont moins de 35 ans. Rencontre avec un spécialiste des réseaux sociaux qui a décidé de leur donner la parole.
À la tête du ministère de la Justice depuis 2021, la magistrate affiche une longévité rare parmi les ministres du président tunisien. Elle s’est imposée comme un rouage essentiel de son équipe, en particulier dans un contexte de campagne électorale où les juges ne sont jamais très loin des candidats.
Condamné le 18 septembre à un an et huit mois de prison pour des accusations liées à des falsifications de parrainages, un des trois candidats autorisé à concourir en lice pour le scrutin du 6 octobre.
Faute de prise de parole ou de grand meeting, le président-candidat a lancé sa campagne officielle en publiant, ce 15 septembre, un texte qui présente aux électeurs son projet pour un second mandat. Un document au ton volontiers belliqueux, qui suscite déjà de nombreuses interrogations.
Alors que la campagne officielle pour le scrutin présidentiel du 6 octobre a débuté officiellement le 14 septembre, Tunis a connu la veille une large mobilisation de l’opposition, qui juge que le pouvoir tente de confisquer l’élection. Quant aux concurrents de Kaïs Saïed, ils tentent de se faire entendre dans un contexte très compliqué.
Mais qui donc a inventé le zellige ? Situés dans le « creuset d’échanges très ancien » de la Méditerranée, les trois pays d’Afrique du Nord se disputent la paternité du carreau de faïence coloré, sans qu’aucun vainqueur n’émerge.
Avec Google, la start-up tunisienne, fondée par Karim Beguir et Zohra Slim, vient de dévoiler une nouvelle version d’une plateforme de conception de ces éléments incontournables aux innovations technologiques de demain.
Combien seront-ils à manifester dans les rues de Tunis ce vendredi et appeler à la réintégration des candidats à la présidentielle exclus par l’instance électorale ? Face à un pouvoir qui semble sourd à leurs demandes, l’opposition, la société civile et de simples citoyens ont encore l’espoir de parvenir à un compromis.
Les fonctionnaires de la société des chemins de fer publics ont hissé par erreur le drapeau turc, dont le dessin ressemble à celui du drapeau tunisien. Une enquête a été ouverte pour « rechercher les responsabilités ».
Le remplacement de l’ancien gouverneur de la Banque centrale de Libye (BCL), fin août, à Tripoli, n’a pas que des répercussions politiques. La crise qu’il a déclenchée aura des conséquences potentiellement désastreuses pour le marché tunisien.
À moins d’un mois de l’élection présidentielle, l’appel à la grève lancé par la principale organisation syndicale du pays semble être un moyen de remettre les questions sociales au cœur des débats. Mais le syndicat lui-même est divisé, ce qui pourrait nuire à l’efficacité de cette stratégie.
Ses partisans dénoncent un « harcèlement judiciaire » et continuent de critiquer le décret présidentiel 54 sur la « diffusion de fausses nouvelles », invoqué pour condamner l’avocate.
Certains sont revenus au pays pour les vacances, d’autres observent la situation à distance. Ils partagent les mêmes inquiétudes. Pour beaucoup de Tunisiens de l’étranger, la situation économique dégradée et l’incertitude politique à la veille de la présidentielle sont une vraie source d’angoisse.
Cette décision intervient après l’exclusion de la course de trois autres candidats, considérés comme des rivaux sérieux du président sortant, Kaïs Saïed, par l’Autorité électorale.
Triste retour aux années Ben Ali ? Quatorze ans après la chute de l’ancien président, notre mensuel daté de septembre n’a pas été autorisé à la vente en Tunisie. En cause : une enquête consacrée au président Kaïs Saïed, candidat à sa réélection le 6 octobre.
Système politique et institutionnel démantelé, perspectives socio-économiques inquiétantes, recul des libertés… Après avoir muselé tous les contre-pouvoirs, Kaïs Saïed s’apprête à briguer un second mandat. Comment compte-t-il remettre le pays en selle au lendemain du 6 octobre ?
Au lendemain de l’invalidation surprise des trois candidats à la présidentielle, pourtant confirmés par la justice, le pays oscille entre sidération, abattement et colère. Kaïs Saïed sera réélu sans opposition, c’est désormais acquis, mais quelle sera la légitimité de son futur mandat ?
Nouveau retournement de situation à Tunis où l’instance chargée de la surveillance des élections vient d’invalider les trois candidatures considérées comme légitimes par la justice administrative. Une décision qui pourrait accentuer la tension dans une atmosphère déjà électrique.
La situation est plus tendue que jamais en ce début de semaine à Tunis, où l’incertitude continue à planer sur la liste des candidats qui pourront concourir à la présidentielle du 6 octobre. Alors que des manifestations se préparent dans la journée, le politologue Hamza Meddeb analyse la situation et les issues possibles.
Ayachi Zammel est soupçonné de « falsification de parrainages ». La trésorière de son parti, Azimoun, avait déjà été arrêtée le 19 août pour avoir, selon la justice, falsifié des parrainages pour le compte de Zammel. Son procès est fixé au 19 septembre.
À travers mots et expressions typiques du parler de son pays, Emna Yahia Belhaj décortique le présent et ses contradictions dans un livre, « 80 mots de Tunisie », aux éditions L’Asiathèque.
Bien moins peuplée que le Maroc, l’Algérie et, bien sûr, l’Égypte, la Tunisie est pourtant l’un des pays qui envoie le plus de jeunes étudier en France. Une habitude prise dès l’instauration du Protectorat, en 1881, et qui a permis la formation de nombre de leaders, Habib Bourguiba en tête.
Après Adbellatik Mekki et Mondher Zenaidi, la justice tunisienne a validé ce 30 août la candidature à l’élection présidentielle d’Imed Daïmi, dernier postulant dont le sort restait en suspens. Ce qui porte à cinq le nombre de concurrents qui affronteront le président sortant et grand favori, Kaïs Saïed.
Après des échanges informels entre les diplomates des deux pays en marge de la cérémonie du débarquement de Provence le 27 août dernier, le ministre des Affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, vient de féliciter son homologue tunisien fraîchement nommé, Mohamed Ali Nafti. Signaux faibles d’un rapprochement à venir ?
Initialement rejetée par l’instance électorale indépendante, la candidature à l’élection présidentielle de Mondher Zenaïdi, ancien ministre de Ben Ali, vient d’être admise par le tribunal administratif. D’autres recours doivent être examinés dans les prochains jours.