La Tunisie tient dimanche 29 janvier le deuxième tour de législatives destinées à élire un Parlement privé de réels pouvoirs, où la participation est l’enjeu essentiel dans un contexte de divisions politiques et de difficultés économiques.
Depuis le 25 juillet 2021, le plus grand musée de Tunis, qui se trouve dans le même périmètre que l’Assemblée, dont l’activité a été suspendue, est fermé. Une situation absurde à laquelle les autorités ne semblent pourtant pas pressées de mettre un terme. La société civile, elle, se mobilise.
À la veille du second tour des législatives de ce dimanche, le rôle et les méthodes de l’instance chargée de la surveillance et de la supervision du scrutin font polémique. On l’accuse en particulier de fausser le taux de participation.
En Tunisie, Kaïs Saïed, le chef de l’État, et sa première opposante, Abir Moussi, ne seraient-ils que les deux faces d’une même médaille ? Tous deux juristes et bêtes noires des islamistes, ils tentent d’incarner la rupture avec le régime Ben Ali, dont ils ont pourtant été proches.
Absente des manifestations du 14 janvier commémorant la chute de Ben Ali, la puissante centrale syndicale tunisienne poursuit son bras de fer avec les autorités. Qui veillent soigneusement à éviter tout affrontement direct.
Si l’arrivée d’un premier convoi de denrées alimentaires offertes par Tripoli peut soulager une partie de la population confrontée aux pénuries, de nombreux Tunisiens jugent que leur pays ne devrait pas avoir recours à ce qu’ils considèrent comme de la mendicité.
Le neveu de Leïla Trabelsi, emprisonné depuis 2011, a déposé une demande de conciliation pénale économique. Une partie de son amende devrait participer au financement d’entreprises communautaires.
Douze ans après la révolution qui a précipité la chute de Ben Ali, le processus de démocratisation reste inabouti. Des milliers de personnes ont manifesté à Tunis ce 14 janvier pour exprimer leur mécontentement. Éclairage du sociologue Mohamed Jouili.
Récupérer l’argent détourné sous Ben Ali ou depuis 2011 pour l’affecter à des projets de développement. C’est le but de la « conciliation pénale » mise en place par le président tunisien, mais dont le cadre juridique inquiète déjà.
Des forces policières ont tenté d’empêcher le Front de salut national de tenir un rassemblement près de Tunis. Sur plusieurs vidéos, des policiers entourent le président de la coalition, Ahmed Néjib Chebbi, avant que ce dernier ne s’adresse à plusieurs dizaines de personnes.
Si la responsabilité du président Kaïs Saïed est immense dans la très forte abstention enregistrée lors du premier tour des législatives, l’incapacité des partis politiques tunisiens à évoluer explique aussi le désintérêt des électeurs. Pour l’ancien député, c’est de la société civile que viendra le sursaut nécessaire.
Défenseur des droits de l’homme, l’avocat, qui fut ministre du premier gouvernement de Kaïs Saïed, est poursuivi pour avoir tenu des propos critiques à l’égard de la justice. De nombreuses organisations lui ont apporté leur soutien.
Le gouvernement tunisien a présenté un plan de développement pour 2023-2025 qui mise fortement sur les investissements du secteur privé, une nette reprise de la production des phosphates et une agriculture plus « verte ».
1952, 1978, 1980, 1984, 2008… et bien sûr 2011. Dans l’histoire récente du pays, le début de l’année a souvent été une période « chaude » sur le plan politique. Tous les ingrédients semblent aujourd’hui réunis pour que 2023 confirme la règle.
Trois ans à peine après son arrivée dans le pays, le groupe suédois ferme déjà ses boutiques et il n’est pas le seul. Un phénomène que la loi de finances 2023 risque encore d’accentuer.
Médias publics tenus d’une main ferme par l’exécutif, médias privés qui peinent à sortir de la culture du buzz. Comment expliquer la crise que traverse la presse tunisienne ? Analyse.
Depuis bientôt douze ans, Leila Ben Ali vit un exil doré en Arabie saoudite. Désormais veuve et grand-mère, elle est toujours visée par la justice tunisienne, même si la haine que lui vouaient ses concitoyens s’est un peu émoussée.
La loi de finances 2023, signée vendredi, prévoit une forte augmentation des recettes. C’est le secteur privé qui sera largement mis à contribution, en attendant que la Tunisie obtienne enfin l’accord du FMI et puisse se financer à l’international.
Ce magistrat est à la tête de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), qui a supervisé le déroulement des dernières législatives, dont le premier tour a eu lieu le 17 décembre.
Malgré des performances globales en repli sur les marchés du continent, certains secteurs – et des entreprises phares – résistent. Et des signes encourageants pour l’ensemble des investisseurs subsistent.
À travers le cinéma ou la littérature, ces deux artistes ont acquis une renommée internationale en mettant les questions sociales et les injustices au centre de leur travail. Loin de tout stéréotype.
Le taux d’abstention record des élections législatives du 17 décembre révèle la profondeur du fossé qui sépare les dirigeants tunisiens de leur population. Il est donc urgent d’organiser un scrutin présidentiel anticipé.
En Tunisie, un rassemblement contre la criminalisation de l’homosexualité démontre que la parole se libère, malgré une législation toujours très répressive. Comme dans d’autres pays africains…
Confrontés à un fort stress hydrique, les pays d’Afrique du Nord se tournent désormais vers la désalinisation de l’eau de mer pour assurer un approvisionnement en eau potable fiable à leur population.
Le taux d’abstention de plus de 91 % lors du premier tour des législatives est un véritable camouflet pour le président Kaïs Saïed, dont l’opposition réclame le départ.