Vainqueurs des premières élections libres en Tunisie, les islamistes d’Ennahda ont insisté vendredi sur leur engagement démocratique, mais des violences ont éclaté dans la ville symbole de la révolution, Sidi Bouzid.
Partie prenante de la Révolution tunisienne, la blogosphère – dont une dizaine d’acteurs se sont présentés à l’élection constituante – est considérée avec attention dans le pays. Comment a t-elle réagi au succès d’Ennahdha ? Tour d’horizon.
Le parti islamiste Ennahdha est le grand gagnant des élections constituantes – après la démocratie. Dans son n°2651/52 en kiosque du 30 octobre au 13 novembre, Jeune Afrique analyse les résultats de ce rendez-vous historique.
Les manifestations se poursuivent à Sidi Bouzid, ville symbole de la révolution tunisienne, après l’invalidation des listes de « La Pétition populaire » qui avait remporté 19 sièges à l’élection de l’Assemblée constituante. Le ministère de l’Intérieur a annoncé ce vendredi 28 octobre l’instauration d’un couvre-feu .
Les chiffres officiels ont été annoncés : c’est 41,47% des suffrages qu’Ennahdha totalise. Le parti islamiste arrive ainsi en tête des élections constituantes du 23 octobre en Tunisie.
Le jeudi 27 octobre, le Parlement européen a décerné le prix Sakharov à cinq militants du Printemps arabe. Mohamed Bouazizi (récompensé à titre posthume), Asmaa Mahfouz, Ahmed Al Zibair Ahmed Al Sanusi, Razan Zeitouneh et Ali Farzat ont été récompensés pour leur engagement dans les révolutions arabes en Tunisie, en Égypte, en Libye et en Syrie.
Le succès de « La Pétition populaire pour la justice et le développement » à l’élection pour l’Assemblée constituante, mené par le milliardaire Hachemi Hamdi, suscite l’inquiétude chez de nombreux observateurs et même des accusations de fraudes et de liens avec l’ancien régime.
Pour Rached Ghannouchi, le leader d’Ennahdha, il est « légitime » que le futur gouvernement soit dirigé par le parti islamiste. Les tractations entre les différentes formations politiques se poursuivent alors que les résultats définitifs de l’élection sont attendus ce mercredi en soirée.
Professeur à la Faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis, Kaïs Saïed est l’un des constitutionnalistes les plus chevronnés de Tunisie. Il évoque ici les premiers pas et les prérogatives de l’Assemblée nationale constituante, élue le 23 octobre. Interview.
Le parti Ennahdha arrive en tête des résultats partiels de l’élection pour l’Assemblée constituante communiqués mardi par la Commission électorale tunisienne. Les négociations commencent afin de dégager une majorité.
Après avoir défendu, envers et contre tous, Gbagbo et Kadhafi, Pretoria avance ses pions au sein de l’Union africaine avec une candidature contre Jean Ping. Une ambition assumée, un volontarisme affiché… Mais la cohérence n’est pas toujours au rendez-vous.
Deux candidats déclarés, deux styles. Entre Jean Ping le consensuel et Nkosazana Dlamini-Zuma l’ambitieuse, la bataille diplomatique est déjà engagée pour remporter la présidence de la Commission de l’Union africaine.
Seuls les résultats de cinq circonscriptions ont été publiés par la commission électorale tunisienne (Isie). Les résultats définitifs sont repoussés à une date indéterminée.
Devant l’avance des islamistes d’Ennahdha aux premières élections libres en Tunisie le dimanche 23 octobre et l’annonce de l’instauration de la charia en Libye, la presse française s’inquiètent de la montée de l’islamisme.
Le parti islamiste Ennahdha s’attend à remporter autour de 30% des suffrages de l’élection de l’Assemblée constituante dont les résultats seront annoncés mardi. Ennahdha se veut rassembleur et tente de rassurer les investisseurs.
Le parti de Rached Ghannouchi, Ennahdha, revendique près de 40 % des voix alors que le dépouillement se poursuit dans les bureaux de vote tunisiens. Les résultats des élections de l’Assemblée constituante seront proclamés mardi 25 octobre.
À l’issue d’une journée de vote marquée par un grand engouement civique – avec une participation estimée à près de 80% -, la fierté nationale et l’ivresse révolutionnaire ont fait basculer la Tunisie dans un climat d’émotion considérable.
Réaménagement, approfondissement, assainissement… Quatre opérateurs, belges et néerlandais, se partagent le marché de l’entretien des ports en Afrique. Revue de détail.
L’économiste tunisien Hakim Ben Hammouda, 50 ans, rejoint la Banque africaine de développement (BAD) en tant que conseiller spécial du président Donald Kaberuka.
Si aucun chiffre officiel de participation n’a encore été divulgué par la Commission électorale tunisienne, il ne fait maintenant aucun doute que plus de 80% des électeurs tunisiens se sont déplacés pour élire dimanche leur Assemblée constituante.
Le président de l’Instance supérieure indépendante des élections (Isie), Kamel Jendoubi, doit désormais clore le chantier des élections qu’il était chargé d’organiser. Et ce sera aux formations politiques démocratiquement élues de prendre le relais pour que la Tunisie continue d’avancer sur la voie de la démocratie.
Le taux de participation aux premières élections libres en Tunisie « s’approche de 70% », a déclaré dimanche le président de la Commission électorale Kamel Jendoubi deux heures et demi avant la clôture du scrutin prévue à 19H00 (18H00 GMT).
Voici les déclarations des principaux chefs de partis et responsables politiques tunisiens devant les bureaux de vote dimanche en Tunisie, où se déroulent les premières élections libres de l’histoire du pays.
Selon les premières constatations à la mi-journée, les Tunisiens se rendent en masse aux urnes pour l’élection de la Constituante. Les inquiétudes concernant un éventuel faible taux de participation semblent envolées.
Au siège du parti islamiste Ennahdha, dans le quartier d’affaires de Montplaisir, l’agitation politique le dispute à la ferveur religieuse. Les premiers retours quant au taux de participation sur le terrain sont encourageants.
Les Tunisiens ont commencé à voter dimanche dans l’émotion, pour le premier scrutin libre de l’histoire du pays afin d’élire une assemblée constituante et tourner définitivement la page de Ben Ali chassé en janvier par une révolution populaire après 23 ans d’un règne sans partage.