Bloqués dans un statut précaire, les jeunes enseignants maintiennent leur grève et rien ne semble pouvoir débloquer la situation. Bientôt deux mois après la rentrée scolaire, on estime que 150 000 à 400 000 enfants tunisiens n’ont pu faire leur retour à l’école, faute de professeurs.
Les relations exécrables entre Kamel Deguiche, le ministre des Sports, et Wadi el-Jari, le président de la Fédération tunisienne de football, pourraient conduire la Fifa à priver l’équipe de la prochaine compétition internationale. Explications.
Alors que le pays traverse une période d’incertitude politique et économique, certains tentent de réhabiliter les unions multiples, interdites depuis des décennies. Un débat régressif.
Le 17 décembre 2022 se tiendront les premières élections législatives depuis l’arrivée au pouvoir du président Kaïs Saïed. Mais avec la nouvelle loi électorale, les règles ont totalement changé, au point qu’il a fallu repousser la date limite de dépôt des candidatures.
Premier partenaire de la Tunisie, mais aussi destination privilégiée des migrants et réfugiés présents sur son territoire, l’Italie est désormais dirigée par une coalition emmenée par l’extrême droite. Georgia Meloni et ses alliés vont-ils bouleverser la traditionnelle relation de proximité entre Tunis et Rome ?
Le 18 octobre, 7 000 personnes ont manifesté et soutenu le mouvement de grève lancé par l’UGTT à Zarzis. La ville côtière exprimait sa colère face à l’incapacité des autorités à gérer les conséquences de la migration irrégulière, après la mort tragique de 18 habitants de la ville qui avaient tenté, fin septembre, la traversée vers Lampedusa.
Le samedi 15 octobre, ce sont 20 000 mécontents qui ont manifesté contre la situation du pays et la politique du président Kaïs Saïed. Une colère qui devrait faire le jeu des partis d’opposition, à deux mois des législatives. Mais ceux-ci semblent complètement anesthésiés.
Le montant accordé par le Fonds est faible eu égard des besoins du pays gouverné par Kaïs Saïed, mais le signal donné lui permettra de bénéficier d’aides extérieures. À condition que les subventions étatiques diminuent réellement.
Les manifestants étaient nombreux samedi dans les rues de Tunis pour dénoncer la politique du chef de l’État. Ils appellent à sa destitution et l’accusent d’être responsable des pénuries récurrentes et d’une forte inflation.
Après le sucre, la farine, le lait, le beurre, l’eau minérale, la Tunisie est confrontée depuis quelques jours à une pénurie de carburant. Si les autorités l’imputent au contexte mondial, de nombreux citoyens pointent de graves erreurs de gestion.
Nouveaux remous à Tunisair, où un collectif d’agents a fait saisir des comptes de la compagnie. Bien qu’il pourrait trouver une issue prochaine, le litige renforce encore le chaos dans la société publique, où l’UGTT n’est plus souveraine.
Entre tensions régionales et crises internes, le contre-amiral à la retraite et ancien premier conseiller à la sécurité nationale de l’ex-président Béji Caïd Essebsi brosse un tableau sombre de la situation en Tunisie. Et nourrit son image de rival potentiel de Kaïs Saïed.
En durcissant sa politique de visas avec les citoyens du Maghreb, Paris aura parachevé un lent processus de perte d’influence dans la région, qu’Emmanuel Macron cherche maintenant à enrayer. Si ses efforts semblent porter leurs fruits avec l’Algérie, il reste beaucoup à faire avec la Tunisie et, surtout, le Maroc.
Jusqu’au 9 octobre, le festival Dream City permet aux Tunisois de redécouvrir leur ville à travers l’art et la création. Avec en vedette la chanteuse Emel Mathlouthi, la dramaturge Essia Jaïbi ou le chorégraphe Radhouane El Meddeb.
En annonçant, le 2 octobre, la création de la première « entreprise citoyenne », le président Kaïs Saïed dit vouloir à la fois relancer l’économie, associer la population et lutter contre la corruption. Mais le modèle choisi et le fait que cette première expérience soit localisée dans son village natal ne font qu’alimenter les doutes.
Convoqués par la justice, Ali Larayedh, l’ancien Premier ministre, et Rached Ghannouchi, le chef d’Ennahdha, sont soupçonnés d’avoir favorisé le départ de Tunisiens pour la Syrie et l’Irak lorsque leur parti était au pouvoir. Ces accusations sont-elles étayées ?
Consciente du recul de son influence, la France a réactivé sa politique maghrébine, notamment via la visite d’Emmanuel Macron à Alger fin août. Mais, dans un contexte de grandes tensions régionales, Paris navigue en eaux troubles.
L’organe judiciaire de l’Union africaine dénonce les manquements du chef de l’État tunisien en matière de respect des droits de l’homme. En cause, plusieurs décrets présidentiels et l’absence d’une Cour constitutionnelle, qui permettrait aux citoyens de faire valoir leurs droits.
Le chef d’Ennahdha doit se présenter le 21 septembre devant le pôle judiciaire antiterroriste, après avoir été interrogé par une unité de la police dans une affaire d’envoi présumé de jihadistes en Syrie et en Irak.
Présenté le 13 septembre, un décret-loi censé réprimer la cybercriminalité fait encourir de lourdes peines à quiconque, professionnel ou particulier, véhiculerait des informations « non vérifiées ».
Le chef d’Ennahdha était convoqué le 19 septembre, comme l’ex-Premier ministre Ali Larayedh, pour l’affaire dite de « l’expédition de jihadistes » en Syrie et en Irak. L’Unité nationale de recherche dans les crimes terroristes a décidé de reporter son audition au lendemain.
À la tête du département Afrique du cabinet londonien Eversheds Sutherland, ce spécialiste du droit des affaires compte parmi les premiers praticiens du continent. Et entend élargir encore davantage son réseau panafricain.
Le pouvoir tunisien avait jusqu’au 16 septembre pour publier sa nouvelle loi électorale, du moins s’il voulait tenir la date du 17 décembre 2022, à laquelle le président tient à organiser les prochaines législatives. Le texte a bien été rendu public le 15 au soir. Et certaines de ses dispositions provoquent déjà émotions et frustrations.
Durant les trois ans du mandat du prochain directeur général, qui doit arriver le 1er octobre, celui-ci devra accompagner la banque publique vers un rapprochement avec ses homologues… ou vers la privatisation.
Alors que les caisses de l’État sont vides, le FMI exige des réformes structurelles avant d’accorder un nouveau prêt au pays. Des mesures auxquelles s’oppose l’UGTT.
La Tunisienne Ons Jabeur s’est inclinée le 10 septembre en finale de l’US Open face à Iga Swiatek, la numéro 1 mondiale. Malgré cette défaite, l’année 2022 sera à marquer d’une pierre blanche pour celle qui est devenue la première Africaine à se hisser au deuxième rang mondial.
Alors que la crise économique et les pénuries s’installent, le président ne semble pas prendre la mesure de la situation et continue de mettre en cause les « spéculateurs ».
La mort de trois terroristes, abattus le 2 septembre dans l’Ouest, en témoigne : loin d’être conquérants, les jihadistes sont désormais sur la défensive en Tunisie. Les explications d’un spécialiste, Borhen Yahyaoui.