À travers le Maghreb et le Moyen-Orient, des mouvements de contestation populaire, d’abord timides, se sont radicalisés ces dernières semaines. La chute des régimes tunisien et égyptien a inspiré la jeunesse du Yémen, de la Libye, ou encore de Bahreïn. Les manifestants demandent plus de liberté, de meilleurs conditions de vie, voire même le départ de leurs dirigeants.
Le président déchu Zine el-Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite depuis son départ de Tunisie, est dans le coma après un accident vasculaire cérébral. L’ex-dictateur serait dans un état critique.
Un mois jour pour jour après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, la Tunisie a découvert le prix de la révolution avec des pertes estimées entre 4 et 6 milliards d’euros. Mais l’UE et la BAD volent au secours de l’économie tunisienne pour rendre moins salée la facture au lendemain de la révolte.
Les clubs algériens, marocains et tunisiens sont connus pour leur consommation effrenée d’entraîneurs. Une situation qui ne se dément pas cette saison, et notamment en Tunisie où toutes les équipes, à l’exception du Stade tunisien, ont changé au moins une fois de coach en 2010-2011. Jeuneafrique.com a donné la parole à ceux qui décident… et à ceux qui subissent. Explications.
Si le couvre-feu est levé, l’état d’urgence a été maintenu en Tunisie. Une preuve que le pays, où les problèmes se multiplient, est loin d’être définitivement sorti d’affaire.
Les parents de Michèle Alliot-Marie ont conclu une importante transaction avec Aziz Miled, en présence de leur fille, lors de leur voyage en Tunisie au mois de décembre.
Une des images les plus fortes de la révolution tunisienne aura sans doute été l’arrivée de l’opposant Moncef Marzouki à l’aéroport de Tunis-Carthage, après plusieurs années d’exil en France. Encore sous l’effet de l’euphorie, il raconte à jeuneafrique.com son retour, ses projets et esquisse un état des lieux de la Tunisie révolutionnaire. Interview.
La révolution tunisienne gagne les chefs d’entreprise. Des quadras mènent la fronde et réclament de nouvelles têtes au sommet de leur syndicat, l’Utica. Leur but : peser davantage sur les choix économiques à venir.
Mais que font les patrons tunisiens qui ont prospéré sous l’ère Ben Ali ? En pleine crise politique et économique, beaucoup jouent la carte de la discrétion médiatique.
Psychanalyste, anthropologue des religions et philosophe algérien, Malek Chebel aujourd’hui établi en France a enseigné dans plusieurs universités à travers le monde, dont celle de Constantine. En marge de la 17e édition du Maghreb des livres à Paris, il a accepté de commenter pour jeuneafrique.com l’actualité brûlante qui secoue le monde arabe.
Dominateur et omnipotent vingt-trois ans durant, le RCD, l’ancien parti tunisien au pouvoir qui a été suspendu, ressemble aujourd’hui à une coquille vide. Mais certains ne désespèrent pas de le « reconstruire ».
Que va-t-il advenir des diplomates tunisiens en poste à l’étranger ? À Tunis, le ministère des Affaires étrangères a établi une liste d’ambassadeurs et de consuls jugés trop proches de l’ancien régime et appelés à être rapidement remplacés.
Face à des milices qui sèment la terreur et bénéficient de complicités au sein de l’appareil d’État, l’armée envoie des renforts. Difficile, dans ces conditions, de rétablir la confiance et de mener une véritable transition.
Ils ont beau multiplier les déclarations rassurantes et jurer leur attachement à la démocratie, rien n’y fait : le retour sur la scène politique des islamistes d’Ennahdha inquiète les partisans d’une Tunisie libre et laïque.
Plus d’une centaine de Tunisiens, candidat à l’immigration clandestine, ont vu leur bateau couler au large des côtes italiennes. Ils pointent du doigt les gardes-côtes tunisiens, qui auraient délibérément saccagé leur embarcation.
Plusieurs appels à manifester pour la journée de jeudi 17 février contre le « Guide » libyen Mouammar Kadhafi ont été lancés sur Facebook. Inquiet, cerné par deux révolutions – l’une en Tunisie et l’autre en Égypte -, le régime tente de discréditer la mobilisation en maniant la carotte et le bâton.
À l’heure où des milliers de migrants tunisiens viennent tenter leur chance en Europe, il est évident que les problèmes de la jeunesse – à l’origine de la révolution – ne sont pas résolus. Mais des chiffres permettant d’évaluer l’ampleur du malaise apparaissent enfin au grand jour.
Le dirigeant libyen a exhorté les « réfugiés palestiniens » à marcher sur la Palestine en s’inspirant du « mouvement révolutionnaire arabe », lors d’un discours prononcé à l’occasion de la célébration de la naissance du prophète Mohammed.
Suite à l’arrivée massive de clandestins tunisiens sur l’île de Lampedusa, en Italie, Tunis a déployé de nombreux renforts pour enrayer le phénomène. Et n’a pas caché son agacement face à la proposition italienne d’envoyer sa propre police en appui…
Annoncée officiellement ce dimanche 13 février, la démission du ministre tunisien des Affaires étrangères, Ahmed Ounaïes, pose la délicate question de la cohérence gouvernementale, un mois après la chute de Zine el-Abidine Ben Ali.
L’arrivée de milliers de clandestins tunisiens sur l’île de Lampedusa fait craindre aux autorités italiennes l’apparition d’une vraie crise humanitaire. Pour la prévenir, Rome prend des mesures draconiennes et appelle l’UE au secours.
Un père de famille de six enfants, Lotfi Maamir, est décédé suite à ses brûlures en Algérie après s’être immolé par le feu trois semaines auparavant. Cette annonce conjuguée à la démission de Moubarak en Égypte, intervient la veille d’une marche de protestation à Alger contre le pouvoir.
Grèves spontanées ou organisées, pillages et même immolation d’une jeune femme à Monastir : tous les signaux sont au rouge en Tunisie. Alors que le gouvernement doit bientôt engager des négociations sociales, la centrale syndicale essaie de reprendre la main pour canaliser une contestation qui menace la transition démocratique.
Économiste, essayiste, journaliste, Sophie Bessis a beaucoup écrit sur les pays du Sud et l’Afrique. « Dedans, dehors », son dernier livre, abandonne l’analyse sociétale pour emprunter le chemin escarpé de la quête de soi. Entretien.
Félicitations, espoirs, mais aussi inquiétudes pour l’avenir d’une révolution encore fragile : l’actualité tunisienne intéresse au-delà des frontières du pays.