Comme toute armée républicaine, l’armée tunisienne veut se consacrer à la défense de la patrie et ne souhaite donc pas que les responsables politiques l’impliquent dans les opérations de sécurité intérieure. Deux faits ont lourdement pesé dans la décision du général Rachid Ammar de ne pas tirer sur les manifestants.
Fouad Mebazza, le président tunisien intérimaire maintenant doté du pouvoir de prendre des « décrets-lois », a promis d’ouvrir des « négociations sociales » pour satisfaire les revendications des manifestants, lors de sa première allocution télévisée.
Malgré les soubresauts de l’appareil sécuritaire benaliste, le peuple et la classe politique – toutes tendances confondues – savourent une dignité et une liberté chèrement reconquises. Et esquissent les contours de la nouvelle République, quelques semaines après la révolution tunisienne.
Surnommé le « prince rouge » en raison de ses critiques contre la monarchie marocaine, Moulay Hicham a fait plusieurs déclarations dans la presse sur la nécessité de réformer le royaume qui n’ont pas du tout été appréciées par Rabat. Les réactions sont vives.
La Chambre tunisienne des conseillers (Sénat) a adopté une loi autorisant le président tunisien par intérim Fouad Mebazaa à gouverner par décrets-lois. La légitimité du Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, qui fait face à une « explosion sociale » selon ses propres termes, a été remise en cause par un sénateur au cours de la séance.
Ancien haut fonctionnaire du FMI et auteur de plusieurs essais sur l’économie tunisienne, Moncef Guen livre ici un diagnostic rapide de la situation économique plus d’un mois après la révolution historique.
Arrêté pour ses activités politiques présumées, le responsable du marketing de Google pour le Proche-Orient et l’Afrique du Nord, Wael Ghonim, a vécu deux semaine d’enfer dans les geôles égyptiennes. Un sort qui pourrait arriver de plus en plus fréquemment aux cyberdissidents du monde entier.
Face à la reprise des violences depuis la fin de la semaine dernière, le ministère tunisien de la Défense a décidé de mobiliser les réservistes de l’armée. L’Assemblée nationale a quant à elle accepté de permettre au président intérimaire, Fouad Mebazaa, de diriger le pays par décret-loi. Le Sénat doit confirmer ce vote ce mercredi.
Hosni Moubarak multiplie les tentatives d’apaisement. Il a promis mardi matin une hausse de 15 % des salaires des fonctionnaires, ainsi que l’ouverture d’une commission d’enquête sur les violences du 2 février perpétuées entre partisans et détracteurs du régime. Mais les Égyptiens restent sceptiques et poursuivent leur mobilisation.
Du 5 au 6 février, le Maghreb des livres a rendu hommage à la Tunisie. Éditeurs, auteurs, et l’ensemble du public présents à la Mairie de Paris ont salué la révolution tunisienne, garante d’une liberté d’expression retrouvée.
Dans un texte publié sur son site internet, la confrérie islamiste marocaine Al Adl wal Ihsane (Justice et Bienfaisance) appelle à un « changement démocratique urgent ». Objectif : ne pas avoir l’air de se laisser dépasser par un mouvement de protestation populaire. Au cas où celui-ci se développerait dans le royaume…
En septembre 2008, Mohamed Ghariani devient le secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir et, en réalité, son numéro trois. Après la fuite du président déchu et la démission de Mohamed Ghannouchi, qui était le numéro deux, il en est aujourd’hui la seule adresse connue.
Après un week-end d’émeutes à Kef et la montée d’un mouvement de protestation dans plusieurs régions, le gouvernement tunisien tente de répondre à la pression populaire en s’attaquant à l’assise politique de l’ancien homme fort Zine el-Abidine Ben Ali. Au menu : la dissolution du RCD et la neutralisation du Parlement que l’ex-parti au pouvoir contrôle encore largement.
Après avoir refusé de tirer sur les civils, précipitant la chute de Ben Ali, le chef d’état-major des armées, Rachid Ammar, s’est porté publiquement garant de la révolution. Portrait d’un militaire aussi humble que déterminé, élevé par le destin au rang de « héros national ».
Plusieurs sélections africaines utilisent la première date Fifa de l’année 2011 pour préparer la prochaine journée qualificative à la CAN 2012. Quelques affiches, dont Côte d’Ivoire – Mali, Sénégal – Guinée, Gabon – RDC ou encore Maroc – Niger permettront de faire oublier l’annulation des matchs Algérie – Tunisie et Égypte – États-Unis. Tandis que le Gabon et la Guinée équatoriale, qui co-organisent la CAN, entament la dernière ligne droite de leur préparation.
Depuis un mois, la polarisation médiatique et diplomatique sur les événements de Tunisie et d’Égypte a ouvert ce que l’on pourrait appeler une fenêtre d’opportunité pour quelques responsables subsahariens confrontés à des crises de légitimité et qui n’ignorent pas à quel point la fameuse communauté internationale est à la fois versatile et inconstante.
Né à Sfax le 1er mai 1930, Mansour Moalla achève ses études à Paris en 1957. Armé d’une licence ès lettres, d’un doctorat en droit, d’un diplôme de sciences politiques, du titre d’ancien élève de l’ENA, d’où il sort inspecteur des finances, il travaillera pendant vingt ans dans le service public tunisien, dont dix comme ministre dans les domaines économique et financier. En 1957, il crée, avec Hédi Nouira, la Banque centrale de Tunisie, dont il devient le premier directeur général. Il est aussi le fondateur de la Banque internationale arabe de Tunisie (Biat), du Groupe des assurances de Tunisie, ainsi que de l’Institut arabe des chefs d’entreprise.
D’après plusieurs experts, les soulèvements populaires que connaissent la Tunisie, l’Égypte ou encore le Yémen et la Jordanie, pourraient être catastrophiques pour Al-Qaïda et les autres mouvements djihadistes, en montrant qu’une autre voie que la violence peut faire tomber des régimes autoritaires pro-occidentaux.
Les évêques catholiques d’Afrique du Nord ont tenu leur réunion annuelle, du 29 janvier au 2 février, à Alger. Ils ont longuement parlé des événements qui bouleversent la Tunisie et l’Égypte.
Le gouvernement tunisien de transition a annoncé dimanche soir la « suspension » du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti au pouvoir sous Ben Ali, et programmé sa dissolution prochaine, après un week-end marqué par des flambées de violences en province.
La Tunisie a replonglé ce week-end dans la violence, avec plusieurs attaques menées par des bandes de jeunes contre des postes de police ou des administrations au Kef (nord-ouest), à Kébili (sud) et à Gafsa (centre-ouest), a-t-on appris de sources syndicales et officielles.
Le Forum social mondial (FSM), vaste rassemblement annuel d’altermondialistes, débute dimanche à Dakar sur fond de mouvements de contestation dans le monde arabe, particulièrement en Égypte et Tunisie, mais également dans le pays d’accueil, le Sénégal.
Le gouvernement tunisien pariait samedi sur une amélioration de la situation sécuritaire, en allégeant une nouvelle fois le couvre-feu, mais reste vigilant face à une situation encore incertaine. Quatre personnes ont été tuées dans des affrontements avec la police à Kef samedi.
Dans le sillage de la révolution tunisienne, le cabinet Sigma conseil a organisé le premier sondage d’opinion du pays. Les résultats mettent notamment en évidence le manque de notoriété des partis et des hommes politiques alors que les élections présidentielle et législatives doivent se dérouler dans six mois.
L’Union européenne a décidé vendredi de geler les avoirs de 46 proches du clan du chef d’Etat tunisien déchu Zine El Abidine Ben Ali et de son épouse Leïla Trabelsi, en plus de l’ancien couple présidentiel qui était déjà visé, a indiqué à l’AFP une source diplomatique.
La « Tunisie nouvelle » commence à indemniser les familles des « martyrs de la révolution », trois semaines après la chute du président Ben Ali, alors que Paris et Tunis disent avoir « dissipé les malentendus » lors d’un premier contact direct.