L’opposant gabonais André Mba Obame s’est autoproclamé président du Gabon en s’inspirant des exemples ivoirien et tunisien. Même s’il n’appelle pas explicitement à l’insurrection, l’ancien ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir commis un crime de « haute trahison » par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba.
Changement de tonalité à Tripoli. Dans une interview diffusée sur Nesma TV, Mouammar Kadhafi ne jette plus la pierre aux Tunisiens, dont il déclare désormais comprendre la révolution.
Des manifestations ont rassemblé pas moins de 15 000 personnes au Caire mardi. Fortement inspirée par la révolution tunisienne, cette mobilisation a déjà fait trois morts. Une nouvelle journée de protestation devrait avoir lieu ce mercredi.
Des milliers de manifestants protestent toujours à Tunis devant la Primature pour réclamer le départ des membres du gouvernement jugés trop proches de l’ancien régime. Parallèlement, les appels à la grève se multiplient.
L’armée est sortie de sa réserve par l’intermédiaire du populaire général Ammar, pour tenter d’apaiser les manifestants qui réclament le départ de certains membres du gouvernement, dont le porte-parole a quant à lui indiqué qu’il y aurait « peut-être de nouvelles démissions », mais pas dans les rangs des ministres de l’opposition…
Le responsable de la sécurité de Facebook, Joe Sullivan, a détaillé le combat que ses équipes ont mené contre la tentative des autorités tunisiennes de récupérer l’ensemble des mots de passe des utilisateurs du réseau social en Tunisie, dans les jours qui ont précédé la chute de Ben Ali. Explications.
Les trois ONG qui ont déposé plainte contre le clan Ben Ali-Trabelsi pour détournements de fonds publics, entre autres, ont remporté une première victoire. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les biens immobiliers de l’ancien président tunisien en France.
À l’image du pays, la radio et la télévision se sont totalement affranchies de la tutelle du pouvoir. Fini la langue de bois, exit l’autocensure, place aux débats contradictoires et à la transparence de l’information.
Dans le fief de l’ex-président, ravagé par les émeutiers et les milices, les habitants sont partagés entre le soulagement et la crainte d’être assimilés à des partisans du clan Ben Ali.
L’armée nationale a refusé de participer à la répression des manifestations. Mieux, c’est elle qui a contraint le chef de l’État à quitter le pouvoir en déployant des blindés autour du palais de Carthage, le 14 janvier.
Ancien doyen de la faculté des sciences économiques et juridiques de l’université de Tunis, Yadh Ben Achour, 65 ans, a été nommé, le 15 janvier, pour réformer, entre autres, le système électoral.
Le 18 janvier, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Amina Bouayach, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme, ont accompagné l’opposant tunisien Kamel Jendoubi à Tunis pour son retour d’exil.
Le gouvernement a officiellement révélé que l’ex-ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, ainsi que les deux anciens conseillers de Ben Ali, Abdel Aziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah, ont été arrêtés. Par ailleurs des membres du clan Trabelsi ont réussi à trouver refuge au Canada en tant que « résidents permanents ». Malgré tout, les manifestations continuent.
Suite aux articles du Monde (« Leur ami Ben Ali ») et du monde.fr (« Ces VIP qui profitaient des charmes de la Tunisie étaient des VRP de Ben Ali »), parus le 17 février et accusant Jeune Afrique d’avoir « abondamment contribué à empêcher de faire connaître le vrai visage du régime de Zine el-Abidine Ben Ali », nous republions ici l’éditorial de François Soudan (J.A. n° 2611, paru le 24 janvier) pour éclairer nos lecteurs comme ceux du quotidien français et répondre aux accusations qui y sont proférées. Accusations qui émanent d’une source unique, notre ancien correspondant à Tunis pendant 12 ans, lequel a quitté le groupe en 2006 et semble s’être découvert une âme de résistant de la dernière heure, au lendemain de la fuite de Ben Ali… (MBY)
Au lendemain de la chute du chef de l’État, le pays traverse une période délicate. Il faut à présent dépasser l’euphorie révolutionnaire pour assurer la transition vers la démocratie.
Un Algérien de 35 ans est décédé samedi soir de ses brûlures, après s’être immolé par le feu mardi dernier dans le centre de Dellys (est de l’Algérie). Il est le premier mort de tentatives de suicide par immolation qui touchent le pays depuis le début de la révolution chez le voisin tunisien.
Le gouvernement de transition est sur des charbons ardents. Peut-il diriger le pays ? Réponse cette semaine, où la pression populaire sur le cabinet de Mohamed Ghannouchi n’a jamais été aussi forte.
Le propriétaire de Hannibal TV, Larbi Nasra, et son fils ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une manœuvre de déstabilisation de la Tunisie après la fuite de l’ancien président Ben Ali.
Avec la libération de la parole et la multiplication des propositions politiques consécutives à la révolution qui a vu la chute du régime Ben Ali, les Tunisiens, les femmes en particulier, craignent que l’islamisme politique ne se développe et n’entrave certains acquis sociaux.
Voués aux gémonies, les membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ex-parti au pouvoir en Tunisie, hésitent sur la conduite – personnelle et collective – à tenir.
De très nombreux manifestants sont arrivés ce matin dans la capitale tunisienne. Ils ont l’intention de faire tomber le gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi.
En Algérie, où des émeutes ont eu lieu début janvier en signe de protestation contre la vie chère, une manifestation interdite a été réprimée par les autorités samedi.
Malgré des résultats africains en baisse, le groupe européen EADS, premier avionneur mondial grâce à sa filiale Airbus, maintient ses ambitions sur le continent. Pour cela, il multiplie les partenariats avec des acteurs locaux et se diversifie dans la défense et les satellites.
Le Premier ministre tunisien de transition n’entend pas rester au pouvoir après les prochaines élections. Il a par ailleurs salué le « virage à 180° » emprunté par le pays depuis la révolution.
Incroyable mais vrai : non seulement le neveu de Leïla Ben Ali, Imed Trabelsi, serait bien vivant, selon le ministre de l’Intérieur Ahmed Friaa, mais les Tunisiens ont également eu la surprise de voir leur propres policiers manifester pour leurs conditions de travail. Du jamais vu !