Si tout a commencé à Sidi Bouzid, en Tunisie, la vague de mécontentement a également touché le pays voisin. Notamment le quartier de Bab el-Oued à Alger. Le pouvoir a rapidement réagi.
La jeunesse algérienne en colère continue de se mobiliser, encouragée par l’ « exemple » du voisin tunisien. Les autorités craignent un embrasement et tentent d’enrayer les motifs de mécontentement.
L’un des engagements du gouvernement est désormais acté : une loi d’amnistie doit être présentée au Parlement. Elle portera sur les condamnations politiques du régime de Ben Ali, celles concernant les opposants en général, et les islamistes en particulier.
Le gouvernement d’union nationale de la Tunisie inaugurant l’ère post-Ben Ali parviendra-t-il à prendre son envol. Alors qu’il tient son premier Conseil des ministres ce jeudi 20 janvier, les défections continuent et la colère populaire semble intacte.
Les 27 pays membres de l’UE sont désormais unanimes. Dès que la Tunisie leur fournira une liste de personnes soupçonnées de détournement de biens publics, leurs avoirs en Europe seront gelés.
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), symbole des 23 années de règne de Ben Ali, a décidé de dissoudre son bureau politique. Mais bon nombre de ses anciens cadres sont toujours au pouvoir. Une situation que conteste une partie de la rue tunisienne.
Plus que tout, l’économie d’un pays a besoin de stabilité pour maintenir sa croissance. Or, la révolution qui vient de se dérouler en Tunisie a détraqué la vie économique au quotidien et altéré la confiance des investisseurs. Mais les milieux d’affaires restent confiants et tablent sur un rebond rapide.
Le Maroc résistera-t-il à l’onde de choc qui secoue le Maghreb après la révolution tunisienne ? Si les mouvements sociaux sont une réalité depuis longtemps dans le royaume, il ne dépend que des autorités de prévenir d’éventuels troubles.
Du fait des pilleurs et des saccages commis pas les milices de Ben Ali, la vie quotidienne est devenue très difficile à Tunis. Nourriture, communication, déplacements… Alors, on s’organise. Et grâce à la solidarité, c’est une nouvelle société qui voit le jour.
Alors que les décisions du premier Conseil des ministres sont attendues avec impatience par les Tunisiens, le gouvernement est encore en butte à de fortes protestations dans le pays. Quant à la famille Ben Ali, elle a vu ses avoirs gelés par la Suisse et se trouve totalement isolée sur le plan international.
Deux nouveaux cas de tentative de suicide par le feu ont eu lieu en Égypte mardi. Le même jour, selon la presse algérienne, un jeune homme aurait aussi tenté de mettre fin à ses jours de la même manière. Après la révolution tunisienne, partie d’un geste de ce type, les pays arabes devront se pencher sur ses répercussions dans leurs sociétés lors d’un sommet à Charm el-Cheikh mercredi.
En évinçant de ses fonctions le juge Maghez Hammami, les magistrats et avocats du Palais de justice de Tunis ont voulu tirer un trait sur la période Ben Ali et ses nombreux procès politiques.
Le maire de Paris a exprimé ses vœux à la presse, mardi 18 janvier, en s’étendant assez largement sur la révolution tunisienne. L’occasion de dire tout le bien qu’il en pensait. Et qu’il avait toujours été proche de l’opposition à Ben Ali.
Du gouvernement au monde économique, tout ce qui a un jour touché au président déchu Zine el-Abidine Ben Ali semble devoir disparaître. Au point que ses anciens proches ont annoncé leur démission de son parti-État, le RCD, qui ressemble de plus en plus à une coquille vide.
La révolution tunisienne reflète la désespérance d’une jeunesse maghrébine en quête de repères, frappée par le chômage et frustrée par l’absence de perspectives.
Notoriété, aptitude à peser sur le jeu diplomatique, poids économique, rayonnement moral ou culturel… « Jeune Afrique » désigne les hommes et femmes de la culture et des médias les plus influents du continent.
Après la polémique soulevée par ses propos, la ministre française des Affaires étrangères affirme qu’ils ont été déformés. Et si elle a proposé son soutien logistique à la police tunisienne lors des récentes émeutes, c’est parce qu’elle « n’avait pas vu venir les événements ».
Le nouveau gouvernement tunisien est de plus en plus contesté. Quatre ministres fraîchement nommés ont annoncé leur démission ou la suspension de leur participation, tandis que des manifestants ont protesté contre le maintien d’anciens ministres de l’ère Ben Ali.
Le nouveau gouvernement tunisien prend le chemin de la « rupture » avec l’ancien régime. Il intègre des figures de l’opposition, de la société civile et des syndicats tunisiens. Sa mission : organiser des élections d’ici six mois.
Alors qu’un gouvernement d’union nationale comporte quelques membres du RCD, le parti du président déchu Ben Ali, la pression populaire contre les anciens caciques du pouvoir ne diminue pas. D’autant que la famille Ben Ali se serait enfuie avec 1,5 tonne d’or.
En Tunisie, tout est parti d’un suicide par immolation, avant que la colère populaire ne renverse en quelques semaines le régime de Ben Ali. Ce geste tragique ne cesse depuis de se répéter dans d’autres pays d’Afrique du Nord, où plusieurs personnes ont tenté de se donner la mort par le feu afin de protester contre leurs conditions de vie ou contre la politique menée dans leur pays.
Après deux années de chute de la demande, Alger, Le Caire, Tripoli et désormais Tunis entendent développer leur potentiel et exporter vers l’Europe et l’Asie. Au risque de se concurrencer.
Quelques jours après la série de suicides en Tunisie et ce qui s’est ensuivi, c’est devant le Parlement égyptien qu’un homme s’est immolé par le feu lundi en guise de protestation contre une décision des autorités.
Les Bleus ont remporté deux victoires successives lors du Mondial de handball ce week-end. Samedi ils ont battu la Tunisie, avant de rempiler dimanche contre l’Égypte.
Au moins quatre tentatives de suicide par le feu ont eu lieu en Algérie ces derniers jours. L’immolation similaire du Tunisien Mohamed Bouazizi, qui a provoqué la chute du régime Ben Ali, est dans tous les esprits.
La composition du gouvernement d’union nationale, annoncée pour ce lundi, a fait l’objet de fuites de la part de sources crédibles et concordantes. Voici quelques uns des noms probables des futurs ministres de la Tunisie.