La Tunisie attend toujours le remaniement ministériel, pourtant annoncé comme imminent depuis deux jours. Ce devrait être chose faite ce jeudi d’après le porte-parole du gouvernement. Des milliers de manifestants continuent de protester contre la présence des anciens caciques du régime à des postes clés.
Il n’a pas vraiment le profil pour le poste de ministre de l’Intérieur. Ahmed Friaa fait figure de libéral, mais bon nombre de Tunisiens veulent sa démission. Quelle est sa vision de la révolution tunisienne, de la place des ex-membres du RCD dans l’appareil d’État et de celle des islamistes dans la future démocratie ? Interview.
Pour la deuxième journée consécutive, la population égyptienne est descendue dans la rue pour protester contre le pouvoir. Twitter et Facebook, par lesquels transitaient les appels au rassemblement, ont été bloqués dans le pays.
Les raisons de l’arrestation du fondateur de Hannibal TV Larbi Nasra, pour soupçons de « haute trahison », et sa libération quasi-immédiate demeurent largement mystérieuses. Les explications de l’intéressé laissent en tout cas sceptiques.
Trabelsi, Materi, Mabrouk, Chiboub… Autant de puissants holdings tunisiens présents dans tous les secteurs d’activité et sur lesquels pèse la plus grande incertitude.
Le gendre de Ben Ali, Slim Chiboub, est soupçonné d’avoir acquis en France, avec l’argent du peuple tunisien, une écurie de compétition qui se trouve aujourd’hui dans le viseur de la justice. Essaie-t-il désormais de dissimuler ses chevaux en ayant recours à des prête-noms, pour éviter la saisie ?
Alors que la Tunisie attend toujours un remaniement du gouvernement de transition, qui devrait être annoncé ce jeudi, le ministère de la Justice a lancé un mandat d’arrêt international à l’encontre de Ben Ali et de certains de ses proches, réfugiés à l’étranger.
Parti politique interdit, vexations publiques, emprisonnements injustes… les islamistes tunisiens accueillent le départ de Ben Ali avec soulagement. Et veulent bénéficier des retombées de la révolution politique.
Consultant international et auteur d’ouvrages sur les enjeux économiques en Tunisie, Moncef Guen énumère un ensemble de mesures urgentes à prendre au lendemain de la révolution historique au pays du jasmin.
Les manifestations antigouvernementales ne se sont pas calmées à Tunis. Du coup, le gouvernement lâche du lest : mesure sociale hier, avec une allocation pour les chômeurs diplômés, et remaniement gouvernemental aujourd’hui, qui pourrait écarter du pourvoir les anciens « rcdistes ».
L’opposant gabonais André Mba Obame s’est autoproclamé président du Gabon en s’inspirant des exemples ivoirien et tunisien. Même s’il n’appelle pas explicitement à l’insurrection, l’ancien ministre de l’Intérieur est accusé d’avoir commis un crime de « haute trahison » par le gouvernement d’Ali Bongo Ondimba.
Changement de tonalité à Tripoli. Dans une interview diffusée sur Nesma TV, Mouammar Kadhafi ne jette plus la pierre aux Tunisiens, dont il déclare désormais comprendre la révolution.
Des manifestations ont rassemblé pas moins de 15 000 personnes au Caire mardi. Fortement inspirée par la révolution tunisienne, cette mobilisation a déjà fait trois morts. Une nouvelle journée de protestation devrait avoir lieu ce mercredi.
Des milliers de manifestants protestent toujours à Tunis devant la Primature pour réclamer le départ des membres du gouvernement jugés trop proches de l’ancien régime. Parallèlement, les appels à la grève se multiplient.
L’armée est sortie de sa réserve par l’intermédiaire du populaire général Ammar, pour tenter d’apaiser les manifestants qui réclament le départ de certains membres du gouvernement, dont le porte-parole a quant à lui indiqué qu’il y aurait « peut-être de nouvelles démissions », mais pas dans les rangs des ministres de l’opposition…
Le responsable de la sécurité de Facebook, Joe Sullivan, a détaillé le combat que ses équipes ont mené contre la tentative des autorités tunisiennes de récupérer l’ensemble des mots de passe des utilisateurs du réseau social en Tunisie, dans les jours qui ont précédé la chute de Ben Ali. Explications.
Les trois ONG qui ont déposé plainte contre le clan Ben Ali-Trabelsi pour détournements de fonds publics, entre autres, ont remporté une première victoire. Le parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une enquête sur les biens immobiliers de l’ancien président tunisien en France.
À l’image du pays, la radio et la télévision se sont totalement affranchies de la tutelle du pouvoir. Fini la langue de bois, exit l’autocensure, place aux débats contradictoires et à la transparence de l’information.
Dans le fief de l’ex-président, ravagé par les émeutiers et les milices, les habitants sont partagés entre le soulagement et la crainte d’être assimilés à des partisans du clan Ben Ali.
L’armée nationale a refusé de participer à la répression des manifestations. Mieux, c’est elle qui a contraint le chef de l’État à quitter le pouvoir en déployant des blindés autour du palais de Carthage, le 14 janvier.
Ancien doyen de la faculté des sciences économiques et juridiques de l’université de Tunis, Yadh Ben Achour, 65 ans, a été nommé, le 15 janvier, pour réformer, entre autres, le système électoral.