Le 18 janvier, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Amina Bouayach, présidente de l’Organisation marocaine des droits de l’homme, ont accompagné l’opposant tunisien Kamel Jendoubi à Tunis pour son retour d’exil.
Le gouvernement a officiellement révélé que l’ex-ministre de l’Intérieur, Abdallah Kallel, ainsi que les deux anciens conseillers de Ben Ali, Abdel Aziz Ben Dhia et Abdelwahab Abdallah, ont été arrêtés. Par ailleurs des membres du clan Trabelsi ont réussi à trouver refuge au Canada en tant que « résidents permanents ». Malgré tout, les manifestations continuent.
Suite aux articles du Monde (« Leur ami Ben Ali ») et du monde.fr (« Ces VIP qui profitaient des charmes de la Tunisie étaient des VRP de Ben Ali »), parus le 17 février et accusant Jeune Afrique d’avoir « abondamment contribué à empêcher de faire connaître le vrai visage du régime de Zine el-Abidine Ben Ali », nous republions ici l’éditorial de François Soudan (J.A. n° 2611, paru le 24 janvier) pour éclairer nos lecteurs comme ceux du quotidien français et répondre aux accusations qui y sont proférées. Accusations qui émanent d’une source unique, notre ancien correspondant à Tunis pendant 12 ans, lequel a quitté le groupe en 2006 et semble s’être découvert une âme de résistant de la dernière heure, au lendemain de la fuite de Ben Ali… (MBY)
Au lendemain de la chute du chef de l’État, le pays traverse une période délicate. Il faut à présent dépasser l’euphorie révolutionnaire pour assurer la transition vers la démocratie.
Un Algérien de 35 ans est décédé samedi soir de ses brûlures, après s’être immolé par le feu mardi dernier dans le centre de Dellys (est de l’Algérie). Il est le premier mort de tentatives de suicide par immolation qui touchent le pays depuis le début de la révolution chez le voisin tunisien.
Le gouvernement de transition est sur des charbons ardents. Peut-il diriger le pays ? Réponse cette semaine, où la pression populaire sur le cabinet de Mohamed Ghannouchi n’a jamais été aussi forte.
Le propriétaire de Hannibal TV, Larbi Nasra, et son fils ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir participé à une manœuvre de déstabilisation de la Tunisie après la fuite de l’ancien président Ben Ali.
Avec la libération de la parole et la multiplication des propositions politiques consécutives à la révolution qui a vu la chute du régime Ben Ali, les Tunisiens, les femmes en particulier, craignent que l’islamisme politique ne se développe et n’entrave certains acquis sociaux.
Voués aux gémonies, les membres du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), l’ex-parti au pouvoir en Tunisie, hésitent sur la conduite – personnelle et collective – à tenir.
De très nombreux manifestants sont arrivés ce matin dans la capitale tunisienne. Ils ont l’intention de faire tomber le gouvernement de transition dirigé par Mohamed Ghannouchi.
En Algérie, où des émeutes ont eu lieu début janvier en signe de protestation contre la vie chère, une manifestation interdite a été réprimée par les autorités samedi.
Malgré des résultats africains en baisse, le groupe européen EADS, premier avionneur mondial grâce à sa filiale Airbus, maintient ses ambitions sur le continent. Pour cela, il multiplie les partenariats avec des acteurs locaux et se diversifie dans la défense et les satellites.
Le Premier ministre tunisien de transition n’entend pas rester au pouvoir après les prochaines élections. Il a par ailleurs salué le « virage à 180° » emprunté par le pays depuis la révolution.
Incroyable mais vrai : non seulement le neveu de Leïla Ben Ali, Imed Trabelsi, serait bien vivant, selon le ministre de l’Intérieur Ahmed Friaa, mais les Tunisiens ont également eu la surprise de voir leur propres policiers manifester pour leurs conditions de travail. Du jamais vu !
Si tout a commencé à Sidi Bouzid, en Tunisie, la vague de mécontentement a également touché le pays voisin. Notamment le quartier de Bab el-Oued à Alger. Le pouvoir a rapidement réagi.
La jeunesse algérienne en colère continue de se mobiliser, encouragée par l’ « exemple » du voisin tunisien. Les autorités craignent un embrasement et tentent d’enrayer les motifs de mécontentement.
L’un des engagements du gouvernement est désormais acté : une loi d’amnistie doit être présentée au Parlement. Elle portera sur les condamnations politiques du régime de Ben Ali, celles concernant les opposants en général, et les islamistes en particulier.
Le gouvernement d’union nationale de la Tunisie inaugurant l’ère post-Ben Ali parviendra-t-il à prendre son envol. Alors qu’il tient son premier Conseil des ministres ce jeudi 20 janvier, les défections continuent et la colère populaire semble intacte.
Les 27 pays membres de l’UE sont désormais unanimes. Dès que la Tunisie leur fournira une liste de personnes soupçonnées de détournement de biens publics, leurs avoirs en Europe seront gelés.
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), symbole des 23 années de règne de Ben Ali, a décidé de dissoudre son bureau politique. Mais bon nombre de ses anciens cadres sont toujours au pouvoir. Une situation que conteste une partie de la rue tunisienne.
Plus que tout, l’économie d’un pays a besoin de stabilité pour maintenir sa croissance. Or, la révolution qui vient de se dérouler en Tunisie a détraqué la vie économique au quotidien et altéré la confiance des investisseurs. Mais les milieux d’affaires restent confiants et tablent sur un rebond rapide.
Le Maroc résistera-t-il à l’onde de choc qui secoue le Maghreb après la révolution tunisienne ? Si les mouvements sociaux sont une réalité depuis longtemps dans le royaume, il ne dépend que des autorités de prévenir d’éventuels troubles.
Du fait des pilleurs et des saccages commis pas les milices de Ben Ali, la vie quotidienne est devenue très difficile à Tunis. Nourriture, communication, déplacements… Alors, on s’organise. Et grâce à la solidarité, c’est une nouvelle société qui voit le jour.
Alors que les décisions du premier Conseil des ministres sont attendues avec impatience par les Tunisiens, le gouvernement est encore en butte à de fortes protestations dans le pays. Quant à la famille Ben Ali, elle a vu ses avoirs gelés par la Suisse et se trouve totalement isolée sur le plan international.
Deux nouveaux cas de tentative de suicide par le feu ont eu lieu en Égypte mardi. Le même jour, selon la presse algérienne, un jeune homme aurait aussi tenté de mettre fin à ses jours de la même manière. Après la révolution tunisienne, partie d’un geste de ce type, les pays arabes devront se pencher sur ses répercussions dans leurs sociétés lors d’un sommet à Charm el-Cheikh mercredi.
En évinçant de ses fonctions le juge Maghez Hammami, les magistrats et avocats du Palais de justice de Tunis ont voulu tirer un trait sur la période Ben Ali et ses nombreux procès politiques.