Alors que l’on assiste à une forte accélération du rythme des vaccinations depuis juin, le président Kaïs Saïed a semé le trouble en préconisant la vaccination obligatoire des enfants… avant la rentrée.
En pleine crise politique externe mais aussi interne, le parti tunisien à référentiel islamique fait l’objet de critiques de toutes parts. Acculée, sa direction tente de donner le change.
Le coup de force institutionnel opéré par le président Kaïs Saïed le 25 juillet a été suivi d’une rapide mobilisation des militaires, notamment pour empêcher les députés d’accéder à l’Assemblée. Au point que l’on s’interroge sur le rôle de la grande muette dans l’initiative choc du chef de l’État.
Si le doute plane encore sur l’extradition vers la Tunisie des frères Nabil et Ghazi Karoui, arrêtés en Algérie le 28 août, l’expulsion concomitante par Tunis d’un réfugié politique algérien alimente bien des spéculations. Coïncidence ou accord négocié entre les deux voisins ?
L’interpellation en Algérie, ce week-end, de l’homme d’affaires et ancien candidat à la présidentielle Nabil Karoui et de son frère Ghazi n’est que le dernier épisode d’une longue suite d’arrestations et autres assignations à résidence décidées depuis le 25 juillet par la justice tunisienne.
Arrivé au pouvoir par surprise, le président tunisien a de nouveau pris tout le monde de court avec son coup de force institutionnel du 25 juillet. Et se trouve désormais au pied du mur.
Alors que les demandes de restitution d’objets et d’œuvres africains exposés dans les musées européens ou américains se multiplient et que les ex-pays coloniaux, France en tête, semblent de plus en plus enclins à y répondre, le relatif silence de la Tunisie sur le sujet étonne.
La militante féministe et LGBTQi+ Rania Amdouni, très mobilisée au sein des mouvements sociaux en Tunisie, a passé dix-neuf jours derrière les barreaux avant de rejoindre la France où elle demande l’asile politique, dénonçant une police et une justice à charge.
A-t-on vraiment tenté à plusieurs reprises d’assassiner le président tunisien ? L’information émane de Kaïs Saïed lui-même, mais en termes toujours voilés. Passage en revue de ces tentatives présumées d’assassinat, dont la plus récente daterait d’août.
Depuis la mise en place des mesures exceptionnelles et la révocation du chef du gouvernement, le président tunisien a procédé à plusieurs nominations à la tête des principales administrations. Mais pour les récents promus, les choses sont claires : rien ne peut se décider sans l’aval du chef de l’État.
Si le visage de la directrice générale de la Société d’articles hygiéniques (SAH-Lilas) est connu de tous, son cofondateur a aussi toute sa place dans la réussite de ce fleuron industriel tunisien, présent en Libye, en Algérie, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.
En pleine opération mains propres, deux affaires mettant en cause l’ex-président de l’Instance de lutte contre la corruption sont ressorties des tiroirs. Une instrumentalisation, selon le principal concerné.
Le premier parti de l’Assemblée se serait-il bercé d’illusions sur sa popularité ? Retour sur les décisions et les manœuvres qui, depuis 2011, ont fait monter la colère des Tunisiens contre la formation de Rached Ghannouchi.
Depuis l’annonce des mesures exceptionnelles du 25 juillet, entraînant enquêtes et arrestations de députés et de personnalités publiques, le président se positionne en redresseur de torts. Tour d’horizon.
Sur les réseaux sociaux, les représentants de la nouvelle génération soutiennent les mesures chocs annoncées par le chef de l’État tunisien. Mais leur appui n’est pas inconditionnel.
Retour de flamme. Depuis la suspension des activités de l’Assemblée nationale, sur décision présidentielle, le 25 juillet, le mouvement ultra-conservateur, qui s’est signalé par de multiples débordements au sein de l’hémicycle, est dans la tourmente. Qui sont ses agitateurs les plus en vue ?
Le mouvement ultra-conservateur est dans l’œil du cyclone : ses excès à l’Assemblée ont largement participé à discréditer l’institution et à précipiter le coup de force de Kaïs Saïed.
La levée de l’immunité parlementaire effective depuis le 25 juillet rend applicables les condamnations dont les députés peuvent faire l’objet. Le fondateur d’Espoir et Travail est le premier à en faire les frais. Il n’est sans doute pas le dernier.
Le parti de ce député tunisien critique du président a annoncé qu’il avait été arrêté vendredi, après avoir dénoncé sur les réseaux sociaux le coup de force de Kaïs Saïed comme « un coup d’État militaire ».
Le Quai d’Orsay et le département d’État américain ont mis au point un « gentleman’s agreement confidentiel », qui comprend une série de propositions de sortie de crise.
Censée « sauver la Tunisie », la décision du président, Kaïs Saïed, de s’octroyer des pouvoirs exorbitants pourrait conduire à la guerre civile ou à l’instauration d’un régime dictatorial.