Entre confinement obligatoire et limitation des rassemblements pour raisons sanitaires, le temps politique s’est figé au Maghreb. Les institutions tentent de s’adapter à ces changements, non sans difficulté.
Avec les mesures de confinement prises par les autorités, les Subsahariens installés en Tunisie ont perdu leurs sources de revenus. Et sont particulièrement vulnérables face à la progression de l’épidémie.
En moins d’un mois, les perspectives d’embellies du secteur touristique tunisien, qui ambitionnait les 10 millions de visiteurs en 2020, ont été rattrapées par la pandémie.
Enterrées par la précédente législature, les recommandations de la Commission des libertés individuelles et de l’égalité (Colibe) peuvent-elles être repêchées par la nouvelle mandature ? La société civile y croit.
Et si après la Chine et l’Europe, c’était le tour de l’Afrique ? Pour arrêter le coronavirus, il faut agir maintenant et vite. Avant que les fragiles systèmes sanitaires africains soient mis à genoux. En Italie, on l’a compris trop tard.
Pour lutter conter la propagation du Covid-19, le président Kaïs Saied a annoncé mardi 17 mars la mise en place d’un couvre-feu, de 18h à 6h. Une mesure qui laisse perplexe la majorité des Tunisiens.
Covid-19, conflit libyen, crise sociale, frilosité des investisseurs… Les dossiers chauds s’empilent sur le bureau d’Elyes Fakhfakh, le nouveau locataire de la Kasbah. Pourtant, le chef du gouvernement veut rester optimiste. Rencontre.
Lieux de rencontres et de réflexion, d’expression pour les artistes locaux, les cafés culturels donnent un supplément d’âme à la capitale tunisienne. Rendez-vous dans le plus actif d’entre eux.
Stages de pâtisserie à Tunis, façonnage de pain tabouna à Zaghouan, route des vins au cap Bon… Les Tunisiens, plus encore que les touristes, reprennent goût à la cuisine et aux produits du terroir.
Ancien ministre de l’Économie et des Finances, l’économiste Hakim Ben Hammouda estime que seuls une vision claire et fédératrice, la poursuite de la stabilisation de la situation économique et un grand programme d’investissements pourraient relancer l’économie tunisienne. Explications.
Le secteur aéronautique tunisien profite à plein de la croissance mondiale du marché, et ses atouts stratégiques lui assurent un bel avenir à court terme. Mais gare à la concurrence.
Dix députés de Qalb Tounes, qui en comptait 38 jusque-là à l’Assemblée, ont annoncé ce 10 mars leur démission du parti fondé par Nabil Karoui. Une décision qui va modifier, une fois de plus, les équilibres au sein de l’hémicycle.
Pauvreté, disparités régionales, explosion de la dette intérieure, Parlement atomisé… Depuis les soulèvement révolutionnaires de 2010-2011, les Tunisiens ne parviennent pas à stopper la spirale infernale dans laquelle est enfermé leur pays.
Alors que le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh, a annoncé le 8 mars que l’épidémie pourrait coûter 0,5 % du PIB tunisien, les opérateurs économiques espèrent un geste de la banque centrale.
Nouvelles technologies, mutualisation des moyens, changement de pratiques… Les exploitants tunisiens, petits et grands, se distinguent par leur esprit d’innovation.
Viols, attouchements, harcèlement… face à la recrudescence de cas de violences en milieu scolaire, l’association tunisienne pour la santé et la reproduction se mobilise pour la mise en place de cours d’éducation sexuelle à l’école. Une initiative gelée depuis plusieurs mois, suite aux changements de gouvernement.
Le débat sur la nécessaire refonte de la loi électorale resurgit, tant celle en vigueur a montré ses failles, en particulier en provoquant le morcellement de l’Assemblée.
Près de dix ans après la révolution, l’inertie et la perte de confiance demeurent. L’un des défis du nouvel exécutif sera de rassembler enfin les Tunisiens.
Le gouvernement parviendra-t-il, enfin, à concrétiser les revendications de la révolution ? À proposer aux Tunisiens un projet fédérateur ? Il est temps, en tout cas, que les Tunisiens retrouvent la « grinta », la niaque…
Deux hommes à moto se sont fait exploser devant le check-point protégeant l’ambassade des États-Unis à Tunis. L’attaque, qui n’a pas encore été revendiquée, a fait un mort (un policier) et cinq blessés. Les deux kamikazes sont morts.
Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) vient de confirmer la mort d’Abou Iaydh, fondateur du principal groupe djihadiste armé de Tunisie, Ansar Al Sharia. Il était notamment à l’origine de plusieurs attentats et assassinats politiques.
Après une période de tensions avec le président Kaïs Saïed, le patron d’Ennahdha et titulaire du perchoir veut calmer le jeu, tout en rappelant que son parti demeure une force politique incontournable. Et un partenaire obligé.
Alors que le juge devrait être le protecteur des libertés, il s’est mué, sous le poids d’un demi-siècle de régime autoritaire en Tunisie, en garant de l’ordre, soucieux d’appliquer la loi avec rigidité.
Géographe, chercheuse au Centre arabe de recherches et d’études politiques (CAREP), Maha Abdelhamid estime que, malgré de nombreuses mobilisations et des avancées législatives, les femmes tunisiennes noires sont trop peu visibles dans le paysage médiatique et politique en Tunisie.