Le 6 avril 1968, il y a 56 ans, la dépouille de Mohamed Ali El Hammi était rapatriée à Tunis avec tous les honneurs. Retour sur le parcours de celui qui fut, bien avant son illustre successeur, Farhat Hached, le véritable père fondateur du syndicalisme tunisien.
À peine un an après sa nomination, Moez Hadj Slimen a quitté, mercredi, son poste de directeur général de la BIAT. Un changement qui annonce le départ probable d’Ismaïl Mabrouk, à la tête du conseil d’administration de la première banque du pays.
Discret depuis son très modeste score à la présidentielle de 2014, l’ancien ministre de l’ère Ben Ali, aujourd’hui âgé de 73 ans, semble tenté par un retour sur le devant de la scène, mais sans préciser ses intentions réelles.
Le récent décès en prison d’un psychiatre accusé d’avoir prescrit des stupéfiants est l’un des symptômes du malaise de la psychiatrie en Tunisie, et au-delà de tout le secteur médical, mais aussi celui d’une absurdité juridique. Entretien avec le Dr Mounir Jerbi, du Syndicat tunisien des médecins libéraux.
Essentielle pour l’économie tunisienne, la récolte d’olives n’a pas été satisfaisante cette année. La majorité des régions ont été touchées par la sécheresse de 2023 et les pluies tardives de décembre n’ont pas suffi à sauver la saison. Reportage.
Au terme de onze ans d’enquête, et après neuf ans de procès, les premières peines, allant de deux ans de prison à la peine de mort, ont été prononcées contre les vingt-trois prévenus, mais sans qu’on en connaisse le détail. Et l’identité des commanditaires demeure inconnue.
Deux ans seulement après son ouverture, Cult, le restaurant bistronomique et créatif du jeune chef tunisien a trouvé sa place dans le classement des 50 meilleurs restaurants en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Il s’agit du tout premier verdict condamnant l’assassinat, en 2013, de l’opposant de gauche qui avait choqué le pays. Le détail des peines n’est toutefois pas encore officiellement connu.
Régulièrement convoqué et mis sous pression par les autorités, le journaliste audiovisuel est à nouveau en garde à vue pour s’être interrogé sur la gestion des deniers publics par le ministère des Affaires religieuses.
Critique virulent de la politique du président Kaïs Saïed, Mohamed Boughalleb a été placé vendredi 22 mars en garde à vue pour « outrage à autrui » via les réseaux sociaux.
Les soirées devant la télévision font partie du rituel du mois sacré dans beaucoup de familles et les professionnels de la publicité l’ont bien compris. Au point que certains téléspectateurs parlent d’un véritable matraquage.
En ce 21 mars consacré journée mondiale contre le racisme, Rahma Talmoudi, auteure de « L’Afrique et les Africains dans les manuels scolaires tunisiens », tente de comprendre la persistance de préjugés ethniques dans un pays qui fut le premier en Afrique à abolir l’esclavage.
Un an après le démarrage de ses travaux, le 3 mars 2023, l’heure est au bilan pour l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Mais aussi à une certaine crispation entre l’exécutif et le législatif.
Trente-quatre migrants sont portés disparus et deux ont été retrouvés morts au large de la côte sud-est de la Tunisie ce vendredi 15 mars, tandis que 34 autres ont pu être secourus après leur naufrage, selon les autorités locales.
Difficile de succéder, à la tête de la centrale syndicale historique tunisienne, à des figures du calibre de Farhat Hached ou de Habib Achour. Devenu secrétaire général en 2011, Houcine Abassi a su accompagner la Tunisie post-Ben Ali et œuvrer à la préservation de la paix et de la cohésion sociales.
Compagnon de lutte de Farhat Hached, le « vieux lion », natif lui aussi d’El-Abbassia, a su tenir tête à Bourguiba, tout en faisant preuve de pragmatisme, mêlant sans hésiter initiative politique et action syndicale. Il reste aujourd’hui encore l’une des figures les plus respectées de l’UGTT
Assassiné sur ordre des autorités françaises en 1952, le fondateur de la centrale syndicale a fait de celle-ci une force-clé dans la lutte pour l’indépendance tunisienne.
Fondée en 1946, en première ligne dans la lutte pour l’indépendance, la principal centrale syndicale du pays réintègre cette année son siège historique de la place Mohamed-Ali. L’occasion de revenir sur le rôle majeur qu’ont joué, à travers l’histoire, ses dirigeants les plus emblématiques.
Si le président sortant prend tout son temps avant d’annoncer s’il briguera ou non un deuxième mandat en octobre 2024, ses partisans ont déjà commencé à préparer l’opinion à ce scénario. Mais à ce stade, leurs initiatives ne semblent ni concertées ni très productives.
Alors que la Commission européenne a finalement versé à Tunis l’aide promise en échange d’un contrôle des flux migratoires, les eurodéputés montent au créneau, estimant que les procédures n’ont pas été respectées. Une résolution en ce sens a été adoptée en milieu de journée au parlement par une large majorité.
Alors que les manœuvres ont commencé en vue de l’élection présidentielle prévue à la fin de l’année, le chef de l’État tunisien continue d’user de ses pleins pouvoirs.
À un peu plus de six mois du scrutin, les rivaux du président – qui ne s’est pas officiellement déclaré – semblent hésiter à sortir du bois. Et certains candidats potentiels sont toujours en prison…
Annoncé au bord du défaut de paiement, Tunis compte sur la capacité du secteur bancaire local pour répondre à ses besoins de financement intérieur. Mais la démarche n’est pas sans conséquences.
Les femmes représentent 25 % des 2 millions d’analphabètes que compte le pays. La stagnation de ce taux depuis des années et l’absence d’amélioration dans l’apprentissage poussent les associations et les services publics à changer leur stratégie.
La présidentielle tunisienne doit en principe se tenir en octobre prochain. Mais beaucoup d’incertitudes planent encore sur son organisation du fait de contradictions entre la Constitution de 2022 et la loi électorale. Un éclaircissement devient urgent.
Le journaliste de la radio privée la plus populaire du pays, Mosaïque FM, avait été condamné pour des informations divulguées en 2022. Une peine alourdie à cinq ans en 2023 et dénoncée par les défenseurs des droits humains.
Si l’adoption de documents d’identité biométriques pose des problèmes techniques, elle soulève aussi la question de la protection des données. Pour Chawki Gaddes, ancien patron de l’Instance nationale de protection des données personnelles, le projet de loi actuel n’offre pas de garanties suffisantes.