Aussi sensibles aux attentes de leurs concitoyens tunisiens que bien introduits dans les milieux d’affaires et de la finance, ces experts des nouvelles technologies savent anticiper les besoins de leur époque.
Alors qu’il n’avait cessé de répéter qu’aucun rapprochement n’était possible avec Nabil Karoui, le chef historique d’Ennahdha a conclu une alliance de la dernière chance avec le parti Qalb Tounes de l’homme d’affaires, lui permettant d’accéder à la présidence de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). Prochaine étape : la désignation d’une personnalité pour le poste de chef du gouvernement.
Entre une présidence étatiste et un Parlement libéral, la définition des priorités risque d’être une gageure. Il y a pourtant urgence, car la dette publique s’alourdit dangereusement.
Le chef historique du parti Ennahdha, arrivé en tête des législatives en Tunisie, a été élu mercredi président du Parlement. Il a bénéficié du soutien du parti de Nabil Karoui.
Vainqueur des législatives, Ennahdha doit former un gouvernement qui devra obtenir la confiance d’une majorité de députés dans un hémicycle plus morcelé que jamais.
La tâche de trouver une équipe susceptible de convaincre la majorité des députés s’annonce ardue : Ennahdha a remporté moins d’un quart des sièges aux élections législatives et il faudra probablement cinq ou six partis pour obtenir une majorité stable. Un véritable casse-tête.
La Tunisie joue-t-elle l’acte II de sa révolution ? Certainement puisque, lors des législatives et de la présidentielle d’octobre, les électeurs ont sanctionné un système obsolète et corrompu qui creuse les inégalités. Ils ont exprimé les mêmes revendications qu’en 2011, mais ils n’attendent plus de réponses, ils les exigent.
Élu sur un projet de démocratie participative, le 23 octobre, le président Kaïs Saïed n’a encore livré aucun détail de son programme, qu’il entend définir avec le peuple. Un défi séduisant pour les citoyens, mais qui inquiète par son caractère inédit.
Tunis se distingue par l’excellence de sa formation et par son Startup Act, voté à la fin de 2018, qui offre aux jeunes pousses technologiques un environnement législatif unique.
La disparition du franc CFA a été au cœur d’une conférence de quatre jours à Tunis sur la souveraineté monétaire en Afrique, organisé du 6 au 9 novembre par la fondation allemande Rosa Luxemburg. Dans le même temps, Patrice Talon, le président du Bénin, annonçait un retrait des réserves de changes de France.
Arrivé en tête des législatives tunisiennes, le parti d’obédience islamiste Ennahdha a indiqué dimanche 10 novembre qu’il proposait son chef historique Rached Ghannouchi pour le poste de président du Parlement, et répété vouloir un Premier ministre issu du mouvement.
Premier parti de l’hémicycle à l’issue des élections législatives (52 sièges), dont les résultats définitifs ont été annoncés ce vendredi 8 novembre, Ennahdha parviendra-t-il à gouverner seul ? Entre alliances et désaccords, le parti d’inspiration islamiste se livre à un difficile jeu d’équilibriste.
Dans la dynamique du sentiment d’enthousiasme après l’élection du nouveau chef de l’État, la nation doit être embarquée dans un projet commun dans lequel le citoyen doit se sentir au cœur de l’action publique. Le risque d’aller vers l’échec aujourd’hui ne viendra que par une mauvaise gouvernance.
Le Premier ministre tunisien Youssef Chahed a été reçu jeudi à Alger par le président par intérim Abdelkader Bensalah, à qui il a remis une lettre du chef de l’État tunisien Kaïs Saïed en vue d’une prochaine visite de celui-ci en Algérie.
Le pôle judiciaire financier a annoncé mercredi la détention préventive de l’animateur populaire et patron de la chaîne de télévision privée Elhiwar Ettounsi, Sami Fehri, pour soupçon de blanchiment d’argent.
Pour le politologue et expert en plaidoyer Karim Bouzouita, le nouveau président tunisien Kaïs Saïed doit tourner la page de l’ère de l’impunité tout en répondant aux revendications de l’ensemble des Tunisiens.
Le programme Investia Entreprise lancé jeudi 31 octobre et piloté par la Bourse de Tunis aidera, sur 3 ans, au moins 120 PME tunisiennes – sur plus de 80 000 – à se financer en dehors des banques via le capital investissement, l’introduction en bourse (IPO) ou l’emprunt obligataire (IBO). La formule a vocation à s’exporter sur le continent.
Rached Ghannouchi ne pouvant pas se présenter pour un troisième mandat à la tête d’Ennahda, qui sera le prochain président du parti à référentiel islamiste, qui se présente comme « musulman démocrate » ? Cinq noms circulent pour l’heure.
Une semaine après son investiture, mercredi 23 octobre, le président Kaïs Saïed a désigné les premiers membres de son cabinet, avec un fort accent mis sur la diplomatie.
Dissensions internes, guerre de succession, congrès en souffrance, érosion de l’électorat… Malgré sa victoire aux législatives, le parti d’obédience islamiste apparaît de plus en plus fragilisé.
La présidence du gouvernement tunisien a annoncé mardi le limogeage d’Abdelkrim Zbidi et de Khemaies Jhinaoui, respectivement ministre de la Défense et des Affaires étrangères, au moment où des négociations ont démarré pour la formation d’un nouveau cabinet dans le sillage des élections législatives et présidentielle.
Le nouveau président Kaïs Saïed a prêté serment, mercredi 23 octobre, devant l’Assemblée. Son discours d’investiture a été certes rassurant, mais n’a pas permis d’en savoir plus sur ses orientations, ni de dissiper les inquiétudes engendrées par les thèmes développés au cours de sa campagne.
L’étude récemment publiée par l’Institut Montaigne selon laquelle près du quart des musulmans de France considèrent que la charia est plus importante que les lois de la République ne m’a pas étonnée, moi qui viens de vivre les législatives tunisiennes à Paris avec une majorité de bulletins en faveur du parti islamiste Ennahdha.
Ma position est d’accorder un préjugé favorable au nouveau président Kaïs Saïed, qui reste encore largement une « énigme », et, d’ici à six mois, de le juger sur ses actes. L’on connaît en revanche l’état de la Tunisie et la nature de la Constitution dont il hérite. Et là, l’analyse la plus optimiste conduit à un pronostic très réservé.
Après avoir prêté serment, le nouveau président tunisien Kaïs Saïed a prononcé mercredi 23 octobre son premier discours devant le Parlement. Une allocution aux accents tantôt solennels et fermes, tantôt rassembleurs.
Investi d’une incontestable autorité morale après son élection à la présidence de la République avec plus de 70 % des voix, Kaïs Saïed, sans parti, aura fort à faire pour peser dans le jeu politique. Et imprimer un véritable changement. Analyse.