Samir Sassi a été arrêté le 3 janvier au soir, sans que les motifs de l’interpellation soient, pour l’instant, connus. La chaîne qatarie a officiellement fermé ses locaux à Tunis en juillet 2021.
Arrêté pour avoir tenu à la radio des propos jugés insultants envers la ministre du Commerce, le journaliste se trouve englué dans une procédure judiciaire floue, dénoncée par ses avocats. Ces derniers voient dans cette affaire un nouveau signe de l’affaiblissement général des contre-pouvoirs en Tunisie.
À l’automne 2024, le président Kaïs Saïed briguera un second mandat à la tête du pays, espérant ainsi parachever la grande remise à plat des institutions héritées de la révolution de 2011. Mais face à un chef de l’État enfermé dans un exercice solitaire du pouvoir, sur fond de marasme économique, les Tunisiens voudront-ils prolonger l’expérience ?
Le président tunisien remet son mandat en jeu lors de l’élection prévue en octobre 2024. Un scrutin qui devrait conforter l’hyper-présidentialisation du système depuis l’arrivée de Kaïs Saïed au pouvoir.
En Tunisie, des proches de prisonniers issus de l’opposition s’inquiètent de leurs conditions de détention, notamment la famille de l’ancien ministre Ghazi Chaouachi.
L’écroulement d’une partie des remparts historiques de la quatrième ville sainte de l’islam a fait trois morts. Il met dramatiquement en lumière l’état déplorable d’une partie du patrimoine tunisien.
Ironiquement installée au 2 place de l’Indépendance, en plein cœur de la capitale, la représentation diplomatique française fait l’effet d’un symbole et attire les protestataires, notamment durant les manifestations en soutien à Gaza. Pour beaucoup d’habitants, l’ambassade devrait déménager.
Approuvé lors de la signature d’un accord de principe le 16 juillet à Tunis pour un nouveau « Partenariat » avec Bruxelles, le versement de ces 150 millions d’euros ira directement au Trésor public tunisien.
Le 17 décembre 2010, Mohamed Bouazizi s’immolait par le feu. Un drame déclencheur de la chute du régime Ben Ali, au point que Kaïs Saïed a décidé, en 2021, d’en faire le « jour 1 de la révolution ». Mais quel souvenir les Tunisiens gardent-ils aujourd’hui du vendeur ambulant ?
Un projet de loi en discussion à l’Assemblée tend à restreindre le dispositif légal en matière de contrôle des associations. Selon le directeur du centre El Kawakibi pour la transition démocratique, cette tentative de mise sous contrôle pourrait avoir des effets très négatifs sur les libertés civiles.
En Tunisie, le récent mandat de dépôt émis contre un ancien dirigeant du holding étatique responsable des biens confisqués de la révolution relance la question de la mauvaise gestion des anciennes sociétés du clan Ben Ali.
Libérée le 13 juillet dernier dans l’attente de son jugement, l’opposante a été reconnue coupable d’ « offense » au chef de l’État par un tribunal militaire.
Juriste aux expériences et aux compétences multiples, rompu aux dialogues et aux médiations menés en marge des conflits armés, il est le premier légiste arabe à rejoindre l’institution basée à La Haye.
À la radio comme à la télévision, la liberté de ton de celui qui travailla à la rubrique culture avant de se consacrer à la politique ne lui a pas attiré que des amis. Au point qu’il se retrouve aujourd’hui privé d’antenne.
Annoncé en octobre, le prix Nobel de chimie a été remis ce dimanche 10 décembre au chercheur franco-tuniso-américain. Coup de projecteur sur d’autres talents scientifiques tunisiens, qui évoluent le plus souvent dans des universités étrangères.
Lancé en 2022, le projet de réfection du stade olympique d’El-Menzah, une enceinte sportive chargée d’histoire, a pris du retard, mettant aussi en lumière un patrimoine architectural tunisois très éclairant sur la façon dont la capitale s’est développée au XXe siècle.
Multipliant les visites impromptues et les initiatives inattendues, le président tunisien déconcerte souvent ses concitoyens, qui attendent de lui qu’il tranche sur les dossiers prioritaires. À un an de la présidentielle, le chef de l’État continue à ne jamais être là où on l’attend.
Sous le prétexte de contrôler les financements étrangers, un projet de loi prévoit de soumettre le tissu associatif à une série de contrôles et d’autorisations administratives. Un pas de plus vers la mise sous tutelle de la société civile ?
À Tunis, le 22 novembre, la soirée d’ouverture des Journées du film européen a viré au fiasco. Une illustration des tensions géopolitiques actuelles et, surtout, un nouveau rendez-vous manqué entre Bruxelles et les Tunisiens.
Le président tunisien adopte une position particulièrement intransigeante à l’égard d’Israël tout en s’opposant, chez lui, à une loi qui criminalise la moindre normalisation des relations avec l’État hébreu. Un grand écart qui ne fait qu’accentuer son isolement.
En s’acharnant judiciairement sur ce chef d’entreprise, le chef de l’État tunisien paraît plus soucieux de désigner des boucs émissaires que de trouver des solutions à la crise économique qui ronge son pays.
Polémique en Tunisie, alors que l’acteur africain-américain de 68 ans est pressenti pour incarner le général carthaginois dans une production de la plateforme californienne Netflix.
Le 24 décembre, les Tunisiens éliront les membres de plusieurs conseils locaux qui devront, à leur tour, désigner la nouvelle chambre haute du Parlement, créée par la Constitution de 2022. Un processus complexe qui mérite bien un décryptage.
L’arrestation des deux grands patrons, dont l’un a été ministre sous Ben Ali tandis que l’autre est son ancien gendre, ressemble à une étape de plus dans une vague de répression généralisée.
Les cinq évadés du 31 octobre ont tous été repris en moins d’une semaine. Mais les questions concernant les complicités qui ont rendu leur courte cavale possible restent, pour l’heure, sans réponses, même si plusieurs agents de l’administration pénitentiaire ont été placés en garde à vue.
En indiquant que la loi tunisienne contient déjà toutes les dispositions nécessaires, le président Kaïs Saïed pensait mettre fin aux débats parlementaires visant à criminaliser tout acte de normalisation avec Israël. Il n’empêche : les députés ne l’entendent pas de cette oreille.
Échaudés par leur perception de la politique française et par le coût élevé des études, les Tunisiens se disent de moins en moins enclins à apprendre la langue d’un pays qui, estiment-ils, continue à les prendre de haut.
En pointe sur la défense des Palestiniens mais absente des événements consacrés à la guerre à Gaza, fâchée avec l’Europe et une partie du continent, la diplomatie tunisienne semble parfois difficile à suivre. Et ce, malgré les grandes ambitions affichées en la matière par le président Kaïs Saïed.