Le gouvernement se félicite du bond des exportations du phosphate commercial bien que les objectifs de production ne soient pourtant qu’à moitié réalisés. La Tunisie paye son retard logistique et de gouvernance.
En poste depuis 2012, Wadie Jary est depuis longtemps dans le viseur de la justice. Entretenant des relations difficiles avec le pouvoir politique, il lui était déjà interdit de quitter le territoire depuis le mois de février.
La Tunisie se montre particulièrement virulente à l’égard de « l’entité sioniste », y compris au plus haut niveau de l’État. L’écho d’une longue histoire commune, mais aussi un moyen d’évacuer les problèmes quotidiens.
La réalisatrice d’origine tunisienne propose, avec « (A)nnées en parenthèses 2020 2022 », un film expérimental sur les années de confinement et la manière dont les régimes politiques en ont tiré parti.
Quelques semaines après le rejet par le président Kaïs Saïed du mémorandum européen, le ministre italien des Affaires étrangères était à Tunis pour relancer la coopération. Avec toujours la même idée en tête : l’aide au développement contre un contrôle des flux migratoires.
La Tunisie a toujours adopté une position de soutien ferme à la cause palestinienne. Certains acteurs de la culture soulignent que le festival programait des films palestiniens qui auraient pu attirer l’attention sur le conflit en cours.
Après le bombardement d’un hôpital à Gaza qui a fait des centaines de morts, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Tunis, Rabat, Amman ou Damas pour dénoncer le soutien des pays occidentaux à Israël et leur indifférence au sort des Palestiniens.
En pleine crise économique, et sans explications, le président tunisien a demandé à la ministre des Finances d’assurer l’intérim de Samir Saïed, le ministre limogé.
Considérée comme l’ennemie numéro un du président, Abir Moussi a rejoint la longue liste des personnes incarcérées depuis le mois de février. Que leur reproche-t-on exactement ? Que reste-t-il de l’opposition ?
Il aura fallu sept ans et des centaines de morts pour que la décolonisation totale et entière de la Tunisie soit enfin effective. C’était à Bizerte, dernière fraction de territoire encore aux mains des Français, le 15 octobre 1963.
Élu en 2019 sur un programme visant à renverser l’ordre ancien et à rendre la parole au peuple, le président tunisien n’a eu de cesse, depuis, de concentrer le pouvoir entre ses mains, quitte à modifier la Constitution et à atomiser l’opposition.
Après que le président Kaïs Saied a déclaré le 2 octobre qu’il refusait l’« aumône » de Bruxelles, la Commission européenne indique à nouveau aujourd’hui qu’elle souhaite toujours faire aboutir les discussions.
Plus que jamais, les banques tunisiennes financent le budget de l’État. Mais le mécanisme arrive à bout de souffle. Jadis choyés, les banquiers sont maintenant pointés du doigt par le pouvoir.
Alors que la Tunisie et l’UE ont conclu un accord le 16 juillet qui prévoit une aide européenne de 105 millions d’euros à la Tunisie pour lutter contre l’immigration clandestine, Human Rights Watch a appelé Bruxelles à « cesser tout financement des autorités responsables de ces abus ».
Placée sous mandat de dépôt au terme d’une garde à vue de quarante-huit heures, la dirigeante du Parti destourien libre (PDL) doit répondre de graves chefs d’accusation. Sans que son sort émeuve grand monde au sein de l’opinion publique.
L’État tunisien a un besoin impérieux d’argent pour boucler son budget, et met donc fortement à contribution les chefs d’entreprise. Lesquels dénoncent le recours à l’intimidation et aux méthodes brutales.
Le rejet par le président tunisien Kaïs Saïed de l’accord proposé par l’UE a mis en lumière les malentendus et les sujets de désaccord, notamment sur la question migratoire, dans les partenariats Europe-Afrique. Pour l’ancien député tunisien Hatem Mliki, l’Union africaine doit avoir voix au chapitre.
La cheffe du Parti destourien libre a été placée en détention après avoir été arrêtée devant le palais présidentiel où elle comptait déposer des recours contre des décrets présidentiels.
Le président tunisien a créé la surprise en annonçant, le 2 octobre, qu’il rejetait l’offre de partenariat proposée par l’Europe, qualifiée de simple « aumône ». Un couac à mettre sur le compte de nombreuses maladresses européennes.
Annoncé fin septembre, le nouveau découpage du territoire comprend des régions et districts inédits dont les représentants siègeront dans la seconde chambre du Parlement, créée en 2022. Mais la logique – y compris géographique – de ce découpage laisse perplexe.
Incarcéré depuis le mois d’avril, le chef historique du parti islamiste Ennahdha, âgé de 82 ans, a annoncé une grève de la faim de trois jours en soutien aux autres responsables politiques emprisonnés dans le pays.
La Tunisie est avec la Libye le principal point de départ pour des milliers de migrants qui souhaitent rejoindre l’Italie, et 12,6 % d’entre eux sont Ivoiriens. En rétablissant les visas entre les deux pays, la Côte d’Ivoire entend « [régler] d’une certaine façon ce problème ».
Si l’Europe a finalement débloqué une partie de l’aide financière promise à la Tunisie, les discussions restent focalisées sur la question migratoire. Qui va devenir de plus en plus sensible à l’approche des élections européennes de juin 2024. Éclairage de Ghazi Ben Ahmed, président du think tank Mediterranean Development Initiative (MDI).
Alors que les relations entre Tunis et Bruxelles semblaient très tendues, en particulier après le refus de recevoir une délégation de parlementaires européens, l’annonce du dégel des fonds promis est une heureuse surprise pour la Tunisie.
Le dessinateur devra se présenter devant un juge le 25 septembre. De nombreuses ONG dénoncent une manœuvre d’intimidation dans un contexte très tendu entre la presse et le pouvoir tunisien.
Pour avoir critiqué le choix de Ahmed Hachani pour le poste de Premier ministre, le dessinateur de presse a été placé en détention provisoire pour « atteinte à autrui ».
Arrêté le 5 septembre, Mondher Ounissi assure la présidence d’Ennahdha depuis l’incarcération, en avril, de son chef historique Rached Ghannouchi, bête noire du président Kaïs Saïed.