Le président Béji Caïd Essebsi est décédé le 25 juillet 2019 à l’hôpital militaire de Tunis, à l’âge de 92 ans. Premier chef de l’État tunisien à mourir en exercice, mais aussi premier président démocratiquement élu après la révolution de 2011, il n’a pu achever un mandat « progressiste » au bilan contesté. « BCE », comme les Tunisiens parlaient de lui, était avocat, formé à Paris. Après une vie partagée entre le service de l’État et sa robe d’avocat, l’ascension de ce Tunisois à la présidence en décembre 2014 avait été plutôt spectaculaire. Il avait fondé en seulement deux ans et demi le parti Nidaa Tounes (« l’Appel de la Tunisie »), avec pour credo la lutte contre le projet islamiste. Trois ans plus tôt, il s’était consacré à l’organisation des premières élections libres du pays, en tant que chef du gouvernement provisoire (du 27 février au 24 décembre 2011). Figure « moderniste » du pays, homme de culture, BCE se présentait en héritier de l’ère Bourguiba. C’est dans son ombre qu’il avait fait ses gammes comme étudiant, en intégrant son parti, le Néo-Destour, mobilisé contre le protectorat français.
Sacs en plastique qui bourgeonnent dans les arbres, bouteilles vides qui bouchent les égouts et décharges qui débordent : face à la dégradation de l’environnement en Tunisie, les autorités affirment vouloir agir, mais sans convaincre.
Meurtris par une attaque jihadiste le 7 mars, les habitants de Ben Guerdane attendaient du réconfort. Las, il aura fallu sept jours au chef du gouvernement pour faire le déplacement. Béji Caïd Essebsi, lui, n’est pas venu.
Le président tunisien Béji Caïd Essebsi a appelé dimanche ses compatriotes à l’unité nationale face aux groupes jihadistes qui, selon les autorités, constituent l’une des principales menaces à la sécurité du pays.
Conscient d’avoir manqué ses débuts, Béji Caïd Essebsi a procédé à une série de nominations qui marquent l’ouverture d’une nouvelle séquence. Décryptage.
La statue équestre de Habib Bourguiba, le père de l’indépendance, devrait prochainement retrouver son emplacement d’origine, au début de l’avenue qui porte son nom, à Tunis.
Domaine réservé du président de la République, la diplomatie penche sans nuance du côté de « l’axe sunnite ». Une réorientation dictée par la realpolitik, mais qui fait grincer des dents.
L’implosion de Nidaa Tounes et le durcissement de la contestation populaire rebattent les cartes sur la scène politique. Coup de projecteur sur les personnalités et les mouvements qui pourraient tirer leur épingle du jeu.
Ils sont une soixantaine et viennent de parcourir une longue marche de 400 kilomètres. Ces dizaines de chômeurs originaires de la ville de Gafsa, dans le centre défavorisé de la Tunisie, ont parcouru près de 400 km à pied pour rallier la capitale afin de réclamer des emplois.
Envolées les illusions nées des printemps arabes ! Cinq ans plus tard, l’élan de liberté s’est effacé devant le principe de réalité, et les États de la région doivent gérer, tant bien que mal, leurs failles sécuritaires, économiques et sociales.
Fondé par l’actuel président de la République, Béji Caïd Essebsi, Nidaa Tounes, première formation politique en Tunisie, se disloque. Les démissions s’enchaînent dans ce parti hybride, créé presque de toutes pièces pour assurer la transition après la chute de Zine El Abidine Ben Ali.
De l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre 2010 à l’attentat du 24 novembre 2015 à Tunis, voici les grandes dates de la nouvelle démocratie tunisienne.
Une économie paralysée, une classe politique dépassée, une jeunesse déboussolée… L’espoir suscité par la chute de Ben Ali en 2011 a laissé place à une profonde désillusion. Pourtant, la flamme de la révolution n’est pas près de s’éteindre.
À l’issue de ses travaux, le 10 janvier, le congrès constitutif de Nidaa Tounes a nommé le fils de Béji Caïd Essebssi au poste de directeur exécutif. Exit les dissidents ! Le parti au pouvoir veut ouvrir une nouvelle page où il entend se rapprocher davantage des islamistes conservateurs d’Ennahdha.
Dresser la liste des personnalités qui marqueront l’Afrique en cette année qui débute est un exercice périlleux, même si les élections, les crises dont l’épilogue se fait attendre ou les événements sportifs et culturels mettront certainement en avant des protagonistes bien connus. Jeune Afrique vous propose une liste non-exhaustive. Parmi eux, Béji Caïd Essebsi, Président de la Tunisie, et Hafedh Caïd Essebsi, son fils.
Affaiblissement des institutions, dérives des comptes publics, absence d’autorité, inefficacité du gouvernement et de l’Administration… Un an après l’élection de Béji Caïd Essebsi à la présidence, la déception est palpable.
Tunis, on t’aime. Et on revient sur la terreur qui t’a frappée le 23 novembre dernier. Douze morts et vingt blessés. Une barbarie de plus revendiquée par Daesh. Des corps en lambeaux, des visages dévastés, la panique, le couvre-feu dans la foulée.
Le limogeage des principaux directeurs du ministère tunisien de l’Intérieur est-il la conséquence de la réception de Sahbi Jouini – le secrétaire général de l’Union nationale des syndicats des forces de la sûreté tunisienne – par Béji Caïd Essebsi, le 30 novembre ?
Qui est vraiment le fils du président ? Un manœuvrier opportuniste qui veut à tout prix exister ou un homme politique aux ambitions légitimes ? Portrait.
Le 29 novembre, cinq jours après les attentats meurtriers de Tunis, le président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a prononcé un discours appelant les partis politiques, y compris le sien, ainsi que les syndicats à cesser leurs luttes intestines et à se mobiliser contre l’ennemi terroriste.
Moins d’un an après sa victoire aux élections, le parti au pouvoir est le théâtre d’une impitoyable guerre de clans qui a tourné à l’avantage de Hafedh Caïd Essebsi, le fils du président, et abouti à la marginalisation de Mohsen Marzouk, secrétaire général du mouvement. Récit.
Au mois de mai, lors de la visite d’État de Béji Caïd Essebsi aux États-Unis, Jacob J. Lew, le secrétaire au Trésor, avait annoncé que la Tunisie bénéficierait d’une garantie américaine pour lever un prêt de 500 millions de dollars.
Politiquement indépendant, le ministre de la Justice n’a pas manqué de faire entendre sa différence sur une série de sujets sensibles. Et a fini par en faire les frais.
Le secrétaire d’État John Kerry, était de passage à Tunis vendredi 13 novembre, avant de se rendre à Vienne pour une conférence internationale sur la Syrie.
Le président de la République tunisien a célébré lundi le prix Nobel de la Paix attribué en octobre au quartette du dialogue national, qui « a pu sauver le pays du spectre de la guerre civile ».
Le parti Nidaa Tounes (« l’Appel de la Tunisie ») est au bord de l’implosion, déchiré par la rivalité entre son secrétaire général, Mohsen Marzouk, et le fils du président, Hafedh Caïd Essebsi. La division de la première formation politique à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) remet profondément en cause les équilibres politiques du pays.
Le ministre tunisien de la Justice a été limogé après des déclarations manquant de « sérieux », dont celles en faveur d’une dépénalisation de l’homosexualité, a affirmé jeudi le porte-parole du gouvernement.
Le limogeage du ministre tunisien de la Justice, Mohamed Ben Aissa, annoncé dans l’après-midi de mardi, par un communiqué de la présidence du gouvernement, est tout sauf une surprise.
Le syndicat UGTT, l’organisation patronale Utica, la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’ordre des avocats s’étaient unis pour faire avancer le processus démocratique. Les voilà récompensés.