Fils du président Laurent-Désiré Kabila, Joseph Kabila succède à son père après l’assassinat de ce dernier, en 2001. Il fonde alors le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), et est élu président de la République démocratique du Congo (RDC) en 2006. Il sera réélu en 2011, mais en 2016, alors qu’il ne peut se présenter pour un 3e mandat, il ajourne sine die la présidentielle et provoque une crise politique qui se soldera par l’élection de Félix Tshisekedi, en décembre 2018.
Joseph Kabila a quitté la présidence mais il est loin d’avoir quitté la politique. Et c’est désormais depuis son immense domaine agricole de Kingakati, situé à 50 km à l’est de la ville, que l’ancien chef de l’État congolais tire les ficelles. À la tête du Front commun pour le Congo (FCC), il s’érige en résistant face à « la dictature de Félix Tshisekedi ». Mais en retrait depuis des mois, critiqué pour sa gestion du FCC, et délibérément en retrait du processus électoral, Joseph Kabila peut-il encore peser ?
Henri-Thomas Lokondo Yoka, député de Front commun pour le Congo, a présenté dimanche sa candidature au perchoir de l’Assemblée nationale. Le député met ainsi fin au « ticket unique » conduit par Jeannine Mabunda Lioko, qui avait été choisie par l’ancien président et « autorité morale » du FCC, Joseph Kabila.
Jeanine Mabunda Lioko a été désignée candidate de la coalition FCC-Cach au poste de présidente du bureau définitif de l’Assemblée nationale. Selon nos sources, c’est Joseph Kabila, « autorité morale » du Front commun pour le Congo (FCC), qui a tranché en sa faveur.
L’Agence nationale de renseignement (ANR) a convoqué les directions de la RTNC, la chaîne publique, et de Télé 50, une chaîne privée proche du camp de Joseph Kabila. Il leur a été reproché de diffuser trop d’images de l’ancien chef de l’État. Une guerre des images qui raconte, en creux, la récurrence du débat sur le « vrai président ».
Depuis l’élection de Félix Tshisekedi, la RDC prend résolument le virage d’une démocratie consolidée. Pour le député Patrick Muyaya Katembwe, trois raisons laissent croire en la réussite du nouveau président de la République.
Martin Fayulu, le candidat de la coalition Lamuka à la dernière présidentielle, continue de revendiquer la victoire au scrutin du 30 décembre dernier. Et défend une ligne dure face au nouveau chef de l’État, au risque de diviser son propre camp.
Condamnation des violences sexuelles, réinsertion des victimes, élection du président Félix Tshisekedi, coalition gouvernementale avec Joseph Kabila… Le prix Nobel de la paix Denis Mukwege revient pour Jeune Afrique sur son combat et son pessimisme quant à la situation politique en RDC.
Le nouveau Sénat va être officiellement installé en RDC, après la levée par Félix Tshisekedi de la mesure de suspension qu’il avait initialement décidée en raison des soupçons de corruption pesant sur l’élection. Ce revirement serait, selon plusieurs sources concordantes, le fruit d’une négociation entre la coalition du président congolais et celle de Joseph Kabila.
Le tribunal de l’Union européenne a rejeté le premier recours introduit par huit officiels congolais et proches de l’ancien président Joseph Kabila, sanctionnés pour « graves violations des droits de l’homme » et « entraves à l’organisation des élections ». Deux autres recours sont en cours d’examen.
Au pouvoir depuis à peine deux mois, le président congolais Félix Tshisekedi doit déjà composer avec l’impatience de sa base, l’influence de son prédécesseur et les attentes des Occidentaux.
En décidant de suspendre l’installation des sénateurs, de reporter l’élection des gouverneurs et en réclamant des enquêtes sur les soupçons de corruption, Félix Tshisekedi a frappé un grand coup, lundi. Au risque d’engager un bras de fer avec les partisans de Joseph Kabila, qui tiennent la majorité à l’Assemblée et au Sénat.
Trois mesures fortes ont été annoncées à l’issue d’une réunion interinstitutionnelle qui s’est tenue ce lundi, à la suite des manifestations contestant les résultats des sénatoriales : la suspension de l’installation des sénateurs élus, le report sine die de l’élection des gouverneurs et l’ouverture d’une enquête sur les soupçons de corruption.
À la suite des manifestations contre les résultats des sénatoriales donnant le FCC de Joseph Kabila vainqueur, le président Félix Tshisekedi a décidé de convoquer le 18 mars une réunion interinstitutionnelle, qui devrait déboucher sur d’importantes mesures. La coalition de Kabila a rappelé la veille que le « cycle électoral est âprement négocié ».
Plusieurs manifestations ont éclaté en RDC après la publication des résultats des sénatoriales, donnant le FCC de Joseph Kabila largement vainqueur du scrutin. Le palais du Peuple, siège du Sénat, a notamment était investi et une personne est décédée à Mbujimayi.
Le Front commun pour le Congo (FCC), coalition dirigée par Joseph Kabila, est largement donné vainqueur des élections sénatoriales du 15 mars, selon des résultats encore provisoires. Une victoire qui lui permet entre autres de poursuivre le président Félix Tshisekedi avec l’article 166 de la Constitution.
L’enjeu des élections sénatoriales du 15 mars est de taille pour la plateforme de Tshisekedi et celle de Kabila, puisque le scrutin permettra de remplacer les actuels sénateurs élus depuis 2007. Face aux soupçons de corruption, le président a préféré jouer la carte de l’apaisement.
Le 24 janvier, la RDC célébrait sa première passation de pouvoir pacifique entre deux présidents. Pendant que certains saluent un moment historique dans ce pays habitué aux rébellions et aux coups d’État, d’autres scrutent la stratégie du sortant, Joseph Kabila, qui, s’il a transmis le flambeau à Félix Tshisekedi, demeure le maître du jeu politique.
Le Front commun pour le Congo (FCC), la coalition dirigée par l’ancien président Joseph Kabila, a remporté le 11 mars la quasi-totalité des présidences des assemblées provinciales, posant ainsi la question de la marge de manœuvre de l’action de Félix Tshisekedi et de son gouvernement dans les provinces.
Les plateformes Cach, de Félix Tshisekedi, et le FCC de Joseph Kabila, ont décidé mercredi de mettre en place « une coalition gouvernementale » ouvrant la voie à la désignation d’un formateur du gouvernement, selon un communiqué conjoint.
Joseph Kabila a cédé le fauteuil de président à Félix Tshisekedi, mais, fort de ses réseaux, de sa puissance financière et d’une majorité parlementaire, il n’a pas renoncé au pouvoir. Jusqu’à quel point peut-il le conserver ?
Ramazani Shadary, dauphin malheureux du président Joseph Kabila lors des élections du 30 décembre 2018 en RDC et secrétaire permanent du Parti du peuple pour reconstruction et la démocratie (PPRD), a revendiqué le 2 mars pour son parti la direction des deux institutions.
Depuis l’investiture du nouveau président, le 24 janvier, le camp Kabila et le camp Tshisekedi n’ont pas affiché leurs divergences… Sauf à une occasion.
En exil forcé depuis 2016, l’opposant congolais Moïse Katumbi a entamé les formalités pour récupérer son passeport biométrique auprès de l’ambassade de la RDC en Belgique. Son cabinet précise cependant que « les conditions politiques et sécuritaires ne sont pas encore réunies pour son retour ».
Le dernier Premier ministre nommé par Joseph Kabila est toujours en poste, dans l’attente de la nomination du futur gouvernement. Et Bruno Tshibala, qui semble ne pas vouloir se cantonner à gérer les affaires courantes, déclenche régulièrement les polémiques. Lui assure travailler « dans l’intérêt de tous ».
Le président de la RDC a annoncé, en marge d’une visite d’État en Namibie, que « tous les prisonniers politiques seront libérés » dans les prochains jours.
Un rappel des troupes suivi d’un message fort rapporté par ses protégés. Joseph Kabila a fait sa rentrée politique autour des membres du Front commun pour le Congo (FCC), mercredi, dans sa ferme privée de Kingakati. Au premier rang des revendications du clan de l’ancien président : la primature et le contrôle des assemblées, nationale comme provinciales.
L’ancien président Joseph Kabila réunit ses partisans ce mercredi, quelques jours après sa rencontre avec l’actuel chef de l’État Félix Tshisekedi, alimentant les rumeurs persistantes autour de la création d’une coalition gouvernementale.
L’ancien vice-président de la transition, Abdoulaye Yerodia Ndombasi, est décédé à l’âge de 86 ans à l’hôpital du Cinquantenaire, à Kinshasa. Sénateur de la province du Kongo-Central depuis 2007, cet ancien compagnon de route de Che Guevara qui fut aussi l’un des plus loyaux soutiens de Laurent-Désiré Kabila avait aussi été visé par la justice internationale pour des propos haineux envers les Tutsi.
Visé par des sanctions de l’Union européenne et des États-Unis, ce proche de Joseph Kabila est toujours en poste à la tête de l’Agence nationale de renseignement (ANR) dans l’attente de la nomination de son successeur. Il conteste avoir eu pour ambition de se porter candidat au poste de gouverneur de la province de Lualaba, très riche en cobalt.
Le secrétaire général d’Ensemble pour le changement, coalition de l’opposant Moïse Katumbi, Delly Sesanga répond aux attaques de l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito dans une interview à Jeune Afrique. Pour Delly Sesanga, le pouvoir du nouveau président Félix Tshisekedi a envoyé des « signes prometteurs ».