Téhéran et Le Caire multiplient les contacts ces derniers mois dans l’objectif de développer les relations bilatérales. Les deux pays sont en froid depuis la Révolution islamique de 1979 et la reconnaissance d’Israël par l’Égypte.
Le 2 avril, le président Abdel Fattah al-Sissi a, parallèlement à sa prestation de serment, inauguré officiellement « la nouvelle capitale administrative » du pays, en plein désert, à mi-chemin entre le canal de Suez et Le Caire, en présence du cheikh Issa al-Kharawin, chef des tribus arabes du Sinaï. Un rappel, s’il en était besoin, de l’importance de la région dans l’histoire égyptienne.
Allié de Tel-Aviv et Washington, le président Abdel Fattah al-Sissi marche sur une ligne de crête alors qu’il tente d’apparaître en interne comme le défenseur de la cause palestinienne. Tout en réprimant les rassemblements contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.
Au-delà des questions de migration, l’accord signé au Caire avec l’Union européenne prévoit 1,8 milliard d’investissements et 400 millions d’aide pour des projets bilatéraux.
Une délégation européenne dirigée par Ursula von der Leyen est attendue au Caire dimanche 17 mars pour signer un accord prévoyant une aide de 7,4 milliards d’euros en échange d’un contrôle accru aux frontières pour limiter les flux migratoires. Sur le modèle du deal obtenu avec la Tunisie.
Invités par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le général al-Burhane et l’ex-Premier ministre civil Abdallah Hamdok se sont succédé au Caire. Le sort des réfugiés soudanais a figuré au menu de ces rencontres, au moment où la police égyptienne procède à des expulsions en masse au sud du pays.
Livre au plus bas, hyperinflation, endettement colossal… Le Caire s’enfonce dans une crise économique profonde. Avec un conflit au Proche-Orient qui affecte indirectement l’une de ses principales sources de revenus, il est temps de se pencher sur le cas du berceau de la civilisation.
La récente visite au Caire de Recep Tayyip Erdogan visait, pour reprendre les termes du communiqué commun du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, et de son homologue turc, à « ouvrir un nouvelle page » entre les deux pays. Dont les relations n’ont jamais été faciles, et ce, depuis des siècles.
Avec 42 % de diminution du volume commercial enregistré, le début de 2024 s’avère critique pour le canal de Suez et pour l’Égypte. Analyse du manque à gagner en infographies.
L’arrestation de Hisham Kassem, condamné à six mois de prison, avait dissuadé l’opposition égyptienne de présenter un candidat à la présidentielle de décembre 2023, facilement remportée par le président sortant, Abdel Fattah al-Sissi.
Selon le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, les attaques des rebelles yéménites houthistes ont entraîné une baisse des revenus du canal de Suez de 40 à 50% depuis le début de l’année.
Le gouvernement de Benyamin Netanyahou menace d’attaquer Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où sont réfugiés 1,4 million de Palestiniens, alors que les pourparlers pour une nouvelle trêve patinent.
Avant d’arriver à Addis-Abeba, où il doit assister au sommet de l’Union africaine, le président brésilien a fait étape au Caire. Un nouveau signe de l’intérêt des grands pays émergents pour le conflit à Gaza, mais aussi une façon de saluer l’entrée de l’Égypte et de l’Éthiopie au sein des Brics.
Les discussions ayant abouti à la désignation du président mauritanien à la tête de l’Union africaine ont été ardues. Et pour cause, son homologue tunisien était lui aussi très motivé pour occuper ce poste. Coulisses.
Empêché de se présenter à la présidentielle de décembre 2023, l’ancien parlementaire, souvent présenté comme le plus sérieux concurrent du président al-Sissi lors de sa réélection, était accusé de ne pas avoir respecté la procédure de récolte des parrainages.
Recevant, fin janvier, son homologue somalien, le président Abdel Fattah al-Sissi en a profité pour rappeler l’attitude de l’Égypte vis-à-vis de ses voisins immédiats, Éthiopie comprise. Une manière de souligner que, depuis longtemps, Le Caire se voit en gendarme de la région. Rappel historique.
Le chef de l’État mauritanien semble finalement prêt à prendre la présidence de l’Union africaine. Le résultat de discrètes tractations menées ces derniers mois.
Cafés Starbucks fermés, magasins The Body Shop pliant boutique… Les Égyptiens voient concrètement les effets de la crise et certains experts se demandent comment le plus peuplé des pays arabes remboursera sa dette alors que les dollars manquent.
Monétisation des actifs au Nigeria, tensions sur les finances publiques africaines, avancées de la Zlecaf, nouveau fonds pour les start-up… Révélations sur les négociations qui ont eu lieu et sur les annonces qui ont été faites en marge du Forum de Davos.
Le président en exercice de l’Union africaine n’a toujours pas de successeur. Les pays d’Afrique du Nord, région dont il doit être issu, peinent à se mettre d’accord alors que le prochain sommet arrive à grands pas.
Le secrétaire d’État américain poursuit sa tournée au Moyen-Orient et doit s’entretenir avec le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi. Israël, dans le même temps, fait face à des accusations « d’actes génocidaires » devant la Cour internationale de justice.
Après avoir revendiqué avec insistance un accès à la mer Rouge, le Premier ministre éthiopien est passé à l’acte en trouvant le 1er janvier un accord avec le Somaliland voisin. Provoquant la colère du président somalien.
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
Proche de Nasser mais jaloux de son indépendance, le grand journaliste égyptien a fait de son quotidien, « Al Ahram », un titre phare de la région, et reste un modèle pour beaucoup.
Des pharaons aux présidents, en passant par les sultans, l’Égypte reste le pays de la démesure urbanistique. La nouvelle Sissi-City voulue par l’actuel chef de l’État vient confirmer cette tradition multimillénaire.
Le 18 décembre, le président russe a salué la victoire de son homologue égyptien… et a profité de l’occasion pour louer le rapprochement entre leurs pays.
Vingt-quatre heures après le début des opérations de vote, qui s’étendent sur trois jours, les autorités annonçaient déjà une victoire écrasante du président Sissi et un taux de participation record. L’opposition, elle, dénonce des pressions et une « farce électorale ».
Ce dimanche, les Égyptiens se rendent aux urnes pour élire leur président. Le sortant, Abdel Fattah al-Sissi, devrait sans surprise être reconduit. En soixante-dix ans de régime républicain, il n’est que le sixième chef de l’État du pays.