Tombées comme un couperet à la lumière du rapport sur l’exécution des projets d’Al Hoceima au Maroc, les sanctions extrêmement sévères décrétées par Mohammed VI – dont la deuxième vague est tombée ce lundi 13 novembre – illustrent un style de gouvernance aussi maîtrisé qu’imprévisible. Analyse.
Malgré son absence lors du séminaire de rentrée de la coalition gouvernementale, Abdelilah Benkirane continue de peser sur la coordination du travail de la majorité parlementaire.
Quatre mois après son entrée en fonction, le chef du gouvernement marocain a essayé de resserrer les rangs d’une majorité fragile. Il estime que son équipe a bien fait son travail, malgré les contraintes.
Khalid El Bouakri, secrétaire général du mouvement de la Jeunesse du Parti de la justice et du développement (PJD), est en première ligne pour faire face aux dilemmes que confrontent le PJD.
Selon des sources internes, les deux hommes forts du Parti de la justice et du développement (PJD) ont conclu un accord pour tenter d’apaiser les tensions qui déchirent la formation islamiste.
Ses partisans veulent que Benkirane rempile pour un troisième mandat à la tête du Parti de la justice et du développement, et qu’il aplanisse ses relations avec l’État.
La crise s’intensifie au sein du Parti de la justice et du développement (PJD). La dernière réunion du secrétariat général de la formation islamiste, le 12 juin, a été particulièrement tendue.
La marche nationale de solidarité avec le Hirak du Rif (15 000 à 20 000 manifestants le 11 juin à Rabat) a donné lieu à plusieurs tentatives opportunistes de récupération, facilitées par le côté acéphale du mouvement de protestation et par l’incapacité des grands partis politiques à jouer leur rôle de médiateurs.
Des dirigeants qui lavent leur linge sale sur les réseaux sociaux, des manœuvres pour préparer le prochain congrès, des instances qui tournent au ralenti… Le Parti de la justice et du développement semble plus divisé que jamais. Risque-t-il pour autant d’imploser ?
Saadeddine El Othmani a fait des appels du pied aux principaux syndicats du pays, lesquels, encore traumatisés par la méthode Benkirane, apprécient. Cette embellie semble pourtant bien fragile.
Après une semaine de débats, le Parlement marocain doit voter ce mercredi le programme du gouvernement de Saadeddine El Othmani. Tirant les leçons des concessions qu’il a dû faire dans les négociations gouvernementales, le PJD s’oriente vers un soutien mitigé.
L’université de Fès a été secouée jeudi par des affrontements entre des étudiants de la gauche radicale et les forces de l’ordre. Dix-sept étudiants ont été placés en garde à vue.
Parmi la trentaine de membres que compte le nouveau gouvernement, 11 vont devoir abandonner leur poste de député pour « incompatibilité ». À commencer par leur chef, Saadeddine El Othmani.
L’ancien chef de gouvernement était en « incompatibilité » avec sa fonction parlementaire. Maintenant qu’il n’est plus député, il va pouvoir se consacrer à une autre mission : resserrer les rangs de son parti après la douche froide du gouvernement.
Consternations, incompréhensions… La jeunesse du parti a convoqué une réunion extraordinaire ce samedi 8 avril, avec comme invité phare, Abdelilah Benkirane. C’est le moment de rendre les comptes.
« Le problème était Abdelilah Benkirane, pas le PJD. » La confidence vient d’un dirigeant du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui laisse entendre que son parti est prêt à revoir ses revendications à la baisse.
Mohammed VI a tranché. C’est finalement le plus modéré des cadres historiques du PJD qui remplace Abdelilah Benkirane à la tête du gouvernement. Portrait d’un islamiste qui a su concilier pensée moderniste et référentiel religieux.
L’Union socialiste des forces populaires (USFP) a eu raison du PJD et participera bien au gouvernement formé par Saddedine El Othmani. Mais à quel prix ?
Attajdid, le journal porte-parole de l’aile idéologique du PJD, va cesser de paraître à partir de jeudi. La direction évoque des difficultés financières, conséquence des six mois de blocage des négociations gouvernementales.
Le nouveau chef de gouvernement désigné, Saadeddine El Othmani, entamera ce mardi 21 mars de nouvelles consultations avec les partis politiques représentés au Parlement en vue de former sa majorité.
«Je n’ai plus rien à dire ! » Prononcée avec une exaspération surjouée par Abdelilah Benkirane, à chaque fois que le Premier ministre marocain entendait faire peser la menace d’une rupture des interminables négociations-chikayates de ces cinq derniers mois autour de la formation du gouvernement, la phrase était devenue culte.
Numéro 2 du Parti de la Lampe, respecté par tous, El Othmani a été choisi pour succéder à Abdelilah Benkirane et devenir le nouveau chef de gouvernement. Mais, qui est-il vraiment ? La réponse en cinq points.
Après avoir été remercié par le roi, le leader du Parti justice et développement (PJD) a réuni ce 16 mars le secrétariat général de la formation politique. Celui-ci a décidé « d’interagir positivement » avec le communiqué royal et a convoqué un Conseil national du parti.
Le roi du Maroc Mohammed VI va désigner au plus vite un nouveau chef du gouvernement pour remplacer Abdelilah Benkirane, qui n’est pas parvenu à former un gouvernement après cinq mois de négociations, a annoncé mercredi soir le cabinet royal.
Complètement à l’écart des (laborieuses) tractations devant déboucher sur la formation d’un nouveau gouvernement, le Parti Authenticité et Modernité (PAM) entend peser dans l’opposition… et fourbit ses armes.
Le chef du gouvernement ne veut pas des socialistes de l’USFP dans son équipe, quand le le secrétaire général du RNI, Aziz Akhannouch, refuse d’y siéger sans eux. Qui aura le dernier mot ?
Ceux qui pensaient que, une fois réintégrée au sein des instances panafricaines, la diplomatie marocaine allait se rendormir sur le hamac de ses certitudes en sont pour leurs frais.