L’ancien Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, 73 ans, a été élu président de la République au premier tour de l’élection présidentielle qui s’est déroulée le 12 décembre 2019. Il succède à Abdelaziz Bouteflika, au pouvoir depuis avril 1999, contraint à la démission par une vague de contestation contre sa candidature à un cinquième mandat. Haut fonctionnaire de carrière, Abdelmadjid Tebboune est ministre dans plusieurs gouvernements et Premier ministre du 25 mai au 15 août 2017. Candidat indépendant tout en étant membre du parti FLN, qui ne le soutient pas officiellement, il remporte une élection présidentielle marquée par une abstention record. Les manifestations massives du Hirak et la pandémie de Covid-19 marqueront le début de son mandat. Premier président de l’Algérie à ne pas être issu des rangs des anciens combattants de la guerre d’indépendance, il est en outre le président le plus âgé en début de mandat.
Le leader du parti islamiste El-Bina, Abdelkader Bengrina, laisse entendre que le président sortant obtiendra un score brejnévien lors du scrutin du 7 septembre. Mais les autorités redoutent un fort taux d’abstention.
Avec la reprise des opérations du géant sur le block pétrolier de Kafra, l’Algérie tente de revenir sur le devant de la scène dans la bataille d’influence que le pays mène contre son rival marocain au Sahel.
Le retrait de l’ambassadeur d’Algérie en France, le 30 juillet, après le soutien de Paris au plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental, a provoqué une rupture totale des contacts entre responsables algériens et français.
À un mois de l’élection présidentielle du 7 septembre, le chef de l’État sortant, candidat à sa propre succession, a nommé Brahim Merad, ministre de l’Intérieur, comme directeur de sa campagne électorale.
Trois prétendants à la candidature – Saida Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi – ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire pour des faits présumés d’achat de parrainages. Vingt-six autres prévenus ont été placés sous mandat de dépôt.
Mal élu en 2019, le chef de l’État est déjà donné gagnant du scrutin présidentiel du 7 septembre dès lors qu’il bénéficie du soutien de l’armée, des partis politiques, des confréries religieuses et de la famille révolutionnaire. Mais si la réélection paraît acquise, les défis à relever lors du prochain mandat s’annoncent gigantesques.
Alger a annoncé le 30 juillet le retrait immédiat de son ambassadeur à Paris pour protester contre le soutien de la France au plan d’autonomie marocain sur le Sahara occidental. Les relations entre la France et l’Algérie entrent dans un nouveau cycle de tensions jamais connu au cours des deux dernières décennies.
DÉCRYPTAGE – Le scrutin présidentiel du 7 septembre 2024 va se dérouler dans un contexte social, politique et même climatique inédit… Et pourtant sans suspense aucun quant à son résultat.
L’Autorité nationale indépendante des élections a annoncé le 25 juillet le nom des trois candidatures validées pour la présidentielle du 7 septembre : Abdelmadjid Tebboune, Abdelaali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche. Le verdict du Conseil constitutionnel est désormais la dernière étape attendue.
Le suspense était mince, mais il a duré. Cette fois, les choses sont claires : le chef de l’État a officiellement annoncé, ce jeudi 11 juillet, sa candidature à l’élection présidentielle du 7 septembre prochain.
Alors que l’annonce de sa candidature à la présidentielle devrait intervenir au plus tard dans une semaine, le chef de l’État s’est rendu dans la ville de Tizi Ouzou, en Kabylie, pour inaugurer des projets lancés sous le règne de son prédécesseur.
Le torchon brûle entre Alger et Bruxelles. Cette dernière dénonce les mesures de restriction aux importations imposées depuis trois ans aux entreprises européennes par le gouvernement algérien. En face, l’on rétorque que l’accord commercial qui les lie a fait long feu. Un dialogue de sourds entre les deux partenaires, dont l’Algérie pourrait perdre davantage qu’elle ne gagne.
Trente-et-un candidats ont l’intention de briguer la magistrature suprême, le 7 septembre, mais un nom manque encore à la liste : celui du président sortant, pourtant indiscutable favori. Qui a jusqu’au 18 juillet pour officialiser sa candidature.
Deux journalistes ont été incarcérés à Alger après la diffusion d’une vidéo critique à l’égard d’un membre du gouvernement. A Bejaia, la police a empêché sans motif la présentation d’un livre édité par Koukou, une maison d’édition qui fait déjà l’objet de harcèlements et d’intimidations.
Chargé de la direction de la protection présidentielle, le général Belkacem Laribi assure l’intérim à la direction du protocole, dont l’ancien patron a été brutalement limogé le 5 juin dernier.
En provoquant des législatives anticipées au lendemain des européennes, le président Emmanuel Macron prend le risque de voir l’extrême droite, arrivée en tête le 9 juin, accéder au pouvoir en France. Une hypothèse catastrophique pour les relations entre Paris et Alger.
Pour la première fois depuis 1999, le Front des forces socialistes va présenter un candidat à l’élection présidentielle algérienne. Premier secrétaire national du parti depuis juillet 2020, Youcef Aouchiche ambitionne de se faire une place dans une campagne qui s’annonce, pour l’instant, sans suspense.
Arrivé à la tête du Mouvement pour la société et la paix en 2023, pour succéder au charismatique Abderrezek Makri, Abdelaali Hassani sait que le scrutin présidentiel de cette année est presque joué d’avance. Mais il espère positionner son camp pour les législatives qui suivront.
La présidence de la République algérienne a annoncé la destitution de Mohamed Bouakkaz « pour fautes graves et manquement à la déontologie », sans donner aucune indication sur les faits qui lui sont reprochés. Nos révélations sur les raisons de son éviction.
À moins de quinze jours de la convocation du corps électoral, Abdelmadjid Tebboune n’a toujours pas dévoilé ses intentions. Mais les partis qui constituaient l’ancienne alliance présidentielle à l’époque de Bouteflika œuvrent déjà à sa réélection.
Lors d’une nouvelle réunion de la commission mixte d’historiens, mise en place par Paris et Alger, une liste d’objets saisis durant la conquête et la période coloniale a été présentée par les Algériens. Leur restitution pourrait conditionner la visite en France d’Abdelmajid Tebboune prévue à l’automne.
À moins de quatre mois de la présidentielle, la présidence algérienne a pris l’initiative de réunir les formations représentées dans les assemblées élues. Non pour évoquer l’organisation du scrutin – même si les questions de démocratie ont été abordées – mais pour parler de sujets plus larges, tels que la politique étrangère.
Officiellement, rien ne filtre sur la candidature d’Abdelmadjid Tebboune à sa propre succession. Mais à trois mois de l’élection présidentielle prévue le 7 septembre, les signaux se multiplient. Dernier en date, le soutien des sénateurs.
Le chef de l’État, qui ne s’est toujours pas prononcé sur ses intentions pour la présidentielle anticipée du 7 septembre, a pris la parole ce 1er mai, au siège de l’Union générale des travailleurs algériens. L’occasion de solder des comptes avec l’ancien régime et de dresser le bilan de son mandat.
Au Maroc, la réforme du code de la famille suscite beaucoup d’attentes et de rejets et mobilise les mouvements féministes. Des groupes qui se heurtent à beaucoup de réactions d’hostilité, particulièrement violentes sur les réseaux, et ce dans les trois pays du Maghreb. Dans ce premier volet, zoom sur le Maroc et l’Algérie.
Le club le plus titré d’Algérie, porte étendard de l’identité berbère, est désormais dirigé par un ancien ministre de la Jeunesse et des Sports de l’ère Bouteflika. Nouveau boss, nouveau stade et nouvelle ère pour la JSK.