La crise burundaise continue de réserver le même sort à ses médiateurs onusiens : le désaveu. Le parti au pouvoir, le CNDD-FDD, a réclamé dimanche la démission d’Abdoulaye Bathily, nommé récemment en remplacement de Saïd Djinnit, poussé vers la sortie par l’opposition.
Alors qu’ils s’étaient déjà réunis le 31 mai, les dirigeants des pays de la Communauté est-africaine (EAC) tenteront une nouvelle fois de dénouer la crise politique burundaise.
La compilation des résultats se poursuivait mardi au Burundi, au lendemain d’élections législatives et communales qui devraient consacrer la victoire du parti du président Pierre Nkurunziza et de ses alliés, l’opposition ayant boycotté le scrutin.
Malgré une large réprobation internationale et le boycott de l’opposition qui a dénoncé une « parodie d’élections », les autorités burundaises ont organisé lundi des élections législatives et communales sous haute tension, se flattant d’une mobilisation « massive » pourtant peu visible dans la capitale.
Les bureaux de vote des scrutins législatifs et communaux burundais, boycottés par l’opposition, ont officiellement ouvert lundi à 4 h GMT dans un climat extrêmement tendu. Plusieurs centres électoraux ont été attaqués durant la nuit à Bukumbura.
Matériel électoral incendié, explosion de grenades… : le climat était samedi très tendu au Burundi, à 48 heures de scrutins législatifs et communaux contestés que l’opposition a décidé de boycotter.
À 72 heures de la tenue des législatives et des communales au Burundi, la société civile a appelé vendredi la population à boycotter « le simulacre d’élections ». Elle a également demandé à la communauté internationale de « ne pas reconnaître les scrutins ».
L’ensemble de l’opposition burundaise a décidé de boycotter toutes les élections prévues à partir de lundi dans le pays. Elle estime que les conditions ne sont pas réunies pour leur tenue, a annoncé l’un de ses responsables vendredi.
Opposé à la perspective du troisième mandat de Pierre Nkurunziza, le deuxième vice-président du Burundi, Gervais Rufyikiri, a fui le pays et a trouvé refuge en Belgique.
Le gouvernement est revenu mercredi à la table du dialogue politique au Burundi, après avoir boycotté la veille la relance de ces discussions sous l’égide de l’ONU.
Deux manifestants ont été tués pas balles dimanche à Bujumbura, alors qu’ils protestaient contre la candidature du président burundais sortant à un 3e mandat, ont rapporté des témoins.
Au Burkina Faso, il aura suffi de trois jours pour que Blaise Compaoré soit poussé à la démission par le peuple, le 31 octobre 2014. Récit, heure par heure, de la chute de l’ex-président burkinabè.
Le diplomate sénégalais Abdoulaye Bathily a été nommé mercredi représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique centrale, devenant ainsi le chef du bureau onusien régional (Unoca), basé à Libreville.
L’affectation d’Occidentaux aux postes clés de la Minusma fait grincer des dents au sein de l’UA, dont certains membres sont même revenus sur leur intention d’envoyer des soldats au Mali.
Dans le numéro de Jeune Afrique paru le 25 décembre (2659-2660), Idrissa Seck se confie. Avare en paroles, l’ex-Premier ministre sénégalais a cependant toujours la formule-choc.
Ils sont cinq. Cinq magistrats du Conseil constitutionnel qui vont devoir se prononcer sur la validité de la candidature d’Abdoulaye Wade à la présidentielle sénégalaise de 2012. Cinq hommes sur lesquels tous les regards sont braqués.