Abdoulaye Wade est le troisième président de la République sénégalaise. Son arrivée au pouvoir a signé la première alternance politique du pays. Lorsqu’il a quitté le palais de la République en 2012, au lendemain d’une troisième candidature controversée qui a tourné au fiasco, « Gorgui » (« le vieux », en wolof) a posé ses valises en région parisienne. Après plusieurs années passées dans sa résidence versaillaise, l’ancien chef de l’État, alors âgé de 96 ans, est rentré à Dakar en juillet 2022 pour préparer la campagne électorale en vue des législatives. Le patriarche dirige le Parti démocratique sénégalais (PDS), autour duquel s’est formée la coalition Wallu Sénégal. Son fils, Karim Wade, premier adjoint du secrétaire général du PDS, vient d’être définitivement écarté de la course présidentielle du 25 février 2024 pour avoir renoncé trop tard à sa nationalité française.
Bien qu’ayant accusé un net recul lors des locales du 23 janvier, le parti d’Abdoulaye Wade est resté maître dans la région de Diourbel, en pays mouride. Un électorat convoité désormais par l’opposition comme par le pouvoir, qui multiplie les appels du pied.
Plusieurs dizaines de ministres et de hauts fonctionnaires s’étaient lancés dans la course, parfois sans l’aval du président Macky Sall. Mais les résultats provisoires des élections du 23 janvier semblent être mitigés pour la coalition au pouvoir.
Adepte d’une stratégie solitaire, le Parti démocratique sénégalais de l’ancien président a accusé un net recul lors des élections du 23 janvier, où il a été quasiment incapable de s’imposer dans un grand bastion.
« Dans les lieux secrets du pouvoir » (1/4). Si les palais présidentiels sont les symboles de la puissance des chefs d’État, d’autres édifices ou lieux jouent un rôle primordial. Aujourd’hui, Touba, berceau du mouridisme, qui entretient de longue date des relations complexes avec la sphère politique.
L’ancien journaliste d’investigation a rejoint Macky Sall après la présidentielle de 2012. Il s’est mué en ardent défenseur du chef de l’État, à des années-lumière de ses enquêtes explosives sur les malversations du pouvoir. Sans regrets ?
Macky Sall briguera-t-il un troisième mandat en 2024 ? Interrogé sur le sujet, le chef de l’État continue de laisser planer le doute. Car si, à première vue, les textes sont clairs, tout dépend de la manière dont on les interprète. Un flou entretenu par soixante années de revirements institutionnels.
C’est une histoire peu connue, qui s’est jouée en coulisses : le chef de l’État a contribué au financement des travaux de rénovation de la maison de son prédécesseur, laquelle avait un temps été saisie sur ordre de la justice. Et « Gorgui » pourrait bientôt y reposer ses valises.
Ancien maire de Dakar, ex-président de l’Assemblée nationale et du Sénat, ce self-made man, qui a fait fortune dans le privé, veut reconquérir la capitale. Mais, cette fois-ci, sans le soutien d’Abdoulaye Wade qui fut son mentor en politique.
Neveu d’Abdoulaye, cousin de Karim, Amadou Moustapha Wade, dit Doudou Wade, a été choisi par sa coalition pour disputer la bataille de Dakar, la plus importante du scrutin du 23 janvier. Ce briscard du Parti démocratique sénégalais peut-il faire la différence ?
Le fils est exilé au Qatar, le père retiré dans sa résidence versaillaise. Officiellement, pourtant, Karim et Abdoulaye dirigent ensemble le Parti démocratique sénégalais (PDS). Mais avec quelle stratégie, et dans quel but ?
Après des mois de tractations secrètes, le Parti démocratique sénégalais se retire du projet d’alliance contre Macky Sall pour les élections de janvier 2022. Une décision motivée par un revirement d’Ousmane Sonko et de Khalifa Sall.
L’ancien chef de l’État sénégalais se dit prêt à céder sa villa dakaroise actuelle au président guinéen déchu. Solidarité entre deux partisans du troisième mandat ou tentative de faire le buzz ?
Alors que le mouvement citoyen a vu deux de ses fondateurs, Kilifeu et Simon, placés sous mandat de dépôt dans une affaire de trafic de passeport ou de visa, son ancien porte-parole revient sur le jour – ou plutôt la nuit – de sa création.
À quatre mois d’élections locales déjà maintes fois reportées, la coalition portée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall a explosé. Avant d’enfanter, malgré elle, une sœur jumelle emmenée par le PDS de Karim et Abdoulaye Wade.
Initialement prévues en 2019, les locales ne cessent d’être reportées. Et un nouveau découpage électoral de la région de Dakar vient d’être adopté. Le politologue Ababacar Fall analyse pour JA les enjeux du scrutin.
Démographiquement majoritaires, les jeunes sont absents des instances dirigeantes du continent, et les leaders politiques ne pensent à eux que pour des intérêts électoraux. N’est-il pas temps de donner la parole à ces nouvelles générations ?
Béchir Ben Yahmed, le fondateur de « Jeune Afrique » décédé le 3 mai à l’âge de 93 ans, a tissé des relations étroites avec de nombreux chefs d’État africains durant ses soixante ans de carrière.
En 2007, le reggaeman sommait Karim Wade de s’expliquer sur l’utilisation de fonds publics et essuyait les foudres de son président de père. Un épisode qui contribua à bâtir la notoriété du chanteur hors de sa Côte d’Ivoire natale. Témoignage.
Ces dernières semaines, les confréries ont joué un rôle clé dans l’apaisement du pays, rappelant une fois de plus leur rôle d’acteurs politiques incontournables.
Avant Ousmane Sonko, le 26 février, huit députés avaient déjà perdu leur immunité devant l’Assemblée depuis Abdou Diouf. Et le leader du Pastef n’est pas le premier à crier au complot politique.
Nicolas Sarkozy a été condamné ce 1er mars par le tribunal correctionnel de Paris à trois ans de prison dont un ferme pour corruption et trafic d’influence, à l’issue du procès en première instance dans l’affaire des écoutes. En juillet dernier, il publiait « Le Temps des tempêtes », dans lequel il racontait ses relations avec différents chefs d’État africains, du célèbre « Discours de Dakar » à ses rencontres avec Bouteflika, Mohammed VI et Ben Ali, en passant par la visite controversée de Kadhafi à Paris.
Silencieux depuis sa défaite à la présidentielle de 2019, l’opposant a fini par rallier Macky Sall, son éternel rival. Une stratégie qui pourrait lui coûter cher… ou lui rapporter gros.
Rhéteur flamboyant, charismatique ou préparateur acharné, chaque orateur est éloquent à sa façon. Le Dr Cheikh Omar Diallo, fondateur de l’École africaine d’art oratoire, livre son analyse des forces et faiblesses des présidents sénégalais successifs. Et dévoile les dessous du « Wax Waxeet » d’Abdoulaye Wade, en 2011.
Au sein de l’opposition sénégalaise, c’est la question qui fâche. Faute de consensus, ses leaders préfèrent donc garder le silence sur cet épineux dossier.
La Banque mondiale approuve un financement d’urgence de 50 millions de dollars pour le relogement de 10 000 personnes menacées par la montée du niveau de la mer à Saint-Louis.
Plusieurs ex-membres déçus du Parti démocratique sénégalais (PDS) ont déposé la demande officielle de création de leur parti jeudi. C’est Oumar Sarr, l’ancien numéro deux du parti d’Abdoulaye Wade, qui en est désormais le président.
Opposant, puis président de la République du Sénégal, il est aussi le plus ancien avocat ayant exercé dans son pays avant l’indépendance. Retour sur une part oubliée de l’histoire d’Abdoulaye Wade.