Le général Abdourahamane Tiani a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Chef de la garde présidentielle, il a créé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avant de s’autoproclamer chef de l’État. Né en 1964 à Toukounous, dans la région de Filingué, une ville située au nord-est de Niamey, Abdourahamane Tiani a été formé en partie à l’étranger. Il a notamment fréquenté l’École nationale des officiers d’active de Thiès, au Sénégal, l’École d’application de l’infanterie de Montpellier, en France, ou encore l’École royale d’infanterie de Benguerir, au Maroc. Il avait été nommé chef de la garde présidentielle en 2011 par Mahamadou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum à la tête de l’État nigérien.
Un an après son coup d’État, Abdourahamane Tiani est toujours aussi indéchiffrable. François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, revient pour RFI sur nos révélations sur sa méthode de gouvernement.
Un an après le coup d’État du général Tiani, la junte a notifié à plusieurs anciens hauts responsables de la politique nigérienne leur libération à venir.
Des émissaires d’Abdourahamane Tiani se sont rendus du 24 au 25 juillet à Cotonou pour tenter d’aplanir les différends entre Niamey et Cotonou. Mais la menace sécuritaire dans le nord-ouest du Bénin pourrait retarder la réouverture des frontières, réclamée depuis plusieurs semaines par Patrice Talon.
Après les « régimes frères » du Mali et du Burkina Faso, la junte nigérienne vient d’inscrire son pouvoir dans la durée. Pour le premier anniversaire du coup d’État contre le président Mohamed Bazoum, le général Abdourahamane Tiani a déroulé ses souhaits d’inexorable « souveraineté pleine et entière ».
Le 26 juillet 2023, le général Tiani arrivait au pouvoir par un coup d’État. Un an plus tard jour pour jour, ce 26 juillet, la junte a rassemblé à Niamey des milliers de personnes pour célébrer son accession à la tête du Niger. Au programme, une semaine de festivités.
Le groupe Orano, spécialisé dans le combustible nucléaire, affiche une perte de 133 millions d’euros au premier semestre 2024, due à ses difficultés depuis l’arrivée du régime militaire au pouvoir à Niamey, il y a un an jour pour jour.
La communauté internationale a beau avoir tenté de le faire fléchir, le général n’a rien cédé. À la tête du Niger depuis un an, le tombeur de Mohamed Bazoum est un chef discret et solitaire, qui se méfie de tous, y compris de cette armée qui a rallié son putsch sur le tard et de ces hauts gradés qui n’ont pour lui que condescendance.
Les relations entre Cotonou et Niamey se sont détériorées depuis le putsch ayant renversé Mohamed Bazoum en juillet 2023. Les questions sécuritaires sont au cœur des tensions.
Pris en étau entre les attaques terroristes contre ses installations et la fermeture de son pipeline par le Bénin, puis le Niger, le groupe chinois ferme son site « jusqu’à ce que la situation s’améliore ».
Alors qu’approche le premier anniversaire de sa prise de pouvoir, le président de la transition a présenté un livre-programme qui esquisse les axes stratégiques pour la refondation de l’État. Objectif : l’indépendance véritable.
Le groupe français, qui vient de perdre son permis d’exploitation sur le projet d’Imouraren, rencontre des difficultés avec la Somaïr dans le complexe minier d’Arlit, son ultime bras de fer face à la junte.
Réunis le 6 juillet à Niamey, à la veille du sommet de l’organisation sous-régionale, les dirigeants du Niger, du Burkina Faso et du Mali ont franchi une nouvelle étape dans la coopération entre leurs pays. Objectif : unir leurs efforts sur le plan diplomatique, mais aussi et surtout sécuritaire.
Si deux anciens présidents béninois – Thomas Boni Yayi et Nicéphore Soglo – ont été reçus fin juin par le général Abdourahamane Tiani, Cotonou et Niamey reviennent de loin. Depuis des mois, alors que leurs principaux canaux de communication étaient coupés, des intermédiaires s’activaient discrètement pour trouver une issue à la crise.
Réunis pour la première fois en sommet, les trois dirigeants du Mali, du Niger et du Burkina Faso ont créé, depuis Niamey, une confédération qui résonne comme un camouflet à une Cedeao qui espère toujours une réconciliation.
Les États-Unis et le Niger ont annoncé conjointement la fin de l’évacuation des soldats américains de leur base de Niamey, suivant ainsi la volonté du régime militaire Nigérien.
Abdourahamane Tiani a affirmé samedi que le peuple du Niger, ainsi que ceux du Burkina et du Mali voisins, avaient « irrévocablement tourné le dos à la Cedeao », en ouverture, à Niamey, du premier sommet réunissant les leaders des trois pays sahéliens.
Les deux anciens présidents béninois ont été reçus fin juin par Abdourahamane Tiani, le chef de la junte nigérienne qui avait jusqu’ici refusé de discuter avec des émissaires de Patrice Talon.
Près d’un an après la chute du président du Niger Mohamed Bazoum, l’euphorie des premiers jours a fait place aux difficultés. Reclus dans son palais de Niamey, le président de la transition s’appuie sur ses derniers proches.
Alors que Mohamed Bazoum refuse toujours de démissionner, les autorités de la transition maintiennent la pression sur le président déchu et ses proches. L’analyse de Manon Laplace, spécialiste du Sahel pour Jeune Afrique, dans La Semaine de JA sur RFI.
Sylvain Itté change d’affectation après avoir été contraint en septembre 2023 d’évacuer précipitamment Niamey à la suite du coup d’État du général Tiani. À l’heure du divorce entre la France et le Niger, plusieurs options sont envisagées pour son remplacement.
Le 21 juin, le Front patriotique pour la justice revendiquait l’enlèvement du préfet de Bilma, dans la région d’Agadez. Une action assumée par son chef, Mahamat Tori, qui s’oppose ouvertement à la junte.
Vingt militaires et un civil ont été tués mardi 25 juin lors d’une attaque dans la zone de Téra, dans l’ouest du pays, qui a décrété trois jours de deuil national.
La compagnie nationale nigérienne a commencé l’exploration et l’exploitation dans l’est du pays, alors que l’oléoduc vers le Bénin est toujours fermé du côté de Niamey.
Le « sabotage » par des rebelles, dans la nuit du 16 au 17 juin, d’une partie d’un oléoduc acheminant du pétrole brut vers le Bénin, a été confirmé par les autorités nigériennes.
Au pouvoir depuis un peu moins d’un an, le président de la transition nigérienne est confronté à l’opposition de deux groupes armés originaires du nord du Niger, dont les membres sont issus des communautés touboues et touarègues. Ce qui est loin d’être anodin.
Rien ne va plus entre Niamey et Porto Novo. Le pétrole ne jaillit plus du pipeline, la frontière est toujours fermée et le port de Cotonou tourne au ralenti. Chaque jour, la facture s’alourdit un peu plus pour les deux pays. Décryptage en infographies.
Le permis d’exploitation du site d’extraction d’uranium d’Imouraren a été retiré au groupe dirigé par Nicolas Maes, depuis novembre 2023. C’est la conclusion d’un long bras de fer entre Orano et la junte au pouvoir au Niger.
Le général Tiani a durci la semaine dernière une loi réprimant la diffusion numérique « de données de nature à troubler l’ordre public ». Des peines de prison pourraient viser les journalistes.