Le général Abdourahamane Tiani a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Chef de la garde présidentielle, il a créé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avant de s’autoproclamer chef de l’État. Né en 1964 à Toukounous, dans la région de Filingué, une ville située au nord-est de Niamey, Abdourahamane Tiani a été formé en partie à l’étranger. Il a notamment fréquenté l’École nationale des officiers d’active de Thiès, au Sénégal, l’École d’application de l’infanterie de Montpellier, en France, ou encore l’École royale d’infanterie de Benguerir, au Maroc. Il avait été nommé chef de la garde présidentielle en 2011 par Mahamadou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum à la tête de l’État nigérien.
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi pour célébrer le départ des derniers militaires français déployés au Niger. Les Premiers ministres du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, du Mali, Choguel Maïga, et du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla, étaient présents. Ils doivent rencontrer le général Tiani ce samedi.
Après des mois de bras de fer entre Mohamed Bazoum et les putschistes du CNSP, les Nations unies ont finalement reconnu le régime militaire du général Abdourahamane Tiani comme représentant officiel de Niamey à New York.
Le représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel du secrétaire général de l’ONU plaide pour une reprise du dialogue entre la Cedeao et les différentes juntes au pouvoir dans la région.
Dans un communiqué publié le 14 décembre, la Cedeao a déclaré que le gouvernement de Mohamed Bazoum « a été effectivement renversé par un coup d’État militaire. » Elle a également annoncé suspendre le pays de ses instances.
La situation au Niger est devenue une pomme de discorde entre les présidents ouest-africains, à tel point que le fossé se creuse entre le Nigérian Bola Tinubu et certains de ses homologues.
Depuis septembre, la Nigérienne Samira Sabou vit sous la pression du régime militaire de Niamey. Rien de nouveau pour cette journaliste et défenseuse des droits humains, déjà plusieurs fois arrêtée du temps de Mahamadou Issoufou et de Mohamed Bazoum.
La junte dirigée par le général Abdourahamane Tiani a annoncé que les exportations débuteraient en janvier, soit deux mois après la mise en service de l’oléoduc géant vers le Bénin, d’où les barils de pétrole seront commercialisés depuis le port de Sèmè.
Réunis à Abuja, les membres de la Cedeao ont ouvert la voie dimanche à un allègement de ses sanctions à l’encontre du Niger, en le conditionnant à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.
La présidence togolaise a annoncé l’ouverture d’une ambassade à Niamey et évoqué une collaboration en matière de transport « après normalisation de la situation ».
Ce 10 décembre, les chefs d’État de l’organisation ouest-africaine se penchent de nouveau sur la situation à Niamey. Plus de quatre mois après le renversement de Mohamed Bazoum, la Cedeao continue de privilégier la voie diplomatique et le recours aux sanctions.
Face à la crise humanitaire en cours, six organisations non-gouvernementales*, dont Oxfam, l’International Rescue Commitee et Action contre la faim, appellent l’institution ouest-africaine à adopter d’urgence des mesures d’exemption humanitaire en faveur de Niamey.
Après quatre ans d’exil hors du continent, l’ex-Premier ministre ivoirien a fait une tournée remarquée chez les putschistes sahéliens, dont les relations avec Alassane Ouattara sont notoirement tendues.
Le régime militaire du général Abdourahamane Tiani a mis fin à deux missions de sécurité de l’Union européenne, le jour de la visite d’une délégation russe à Niamey.
Le Nigeria, qui préside actuellement la Cedeao, a appelé les militaires au pouvoir au Niger à libérer le président déchu Mohamed Bazoum et à l’autoriser à se rendre dans un pays tiers.
Les ministres des Affaires étrangères du Mali, Niger et Burkina Faso ont recommandé vendredi 1er décembre la création d’une confédération avec pour ambition de parvenir, à terme, à une fédération.
La Cedeao a beau sembler être dans l’impasse, elle n’envisage pas d’adopter une position plus conciliante à l’égard des putschistes, affirme Abdel-Fatau Musah, son commissaire aux Affaires politiques.
La 9e édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité s’est achevée ce 28 novembre, en l’absence de délégation des régimes militaires ouest-africains.
Adoptée « sous l’influence de certaines puissances étrangères », cette loi était « en contradiction flagrante avec nos règles communautaires », selon le CNSP au pouvoir à Niamey. Qui rappelle que, désormais, seuls les intérêts du Niger et de ses concitoyens compteront.
Depuis octobre, le nouveau pouvoir de Niamey a décidé de bouder plusieurs rendez-vous avec l’organisation régionale, privilégiant un dialogue avec le Togo.
Niamey a mis en fonction une nouvelle centrale photovoltaïque, alors que le pays est confronté à une baisse de son approvisionnement en électricité, qui provient en grande partie du Nigeria, à la suite des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest en réponse au putsch de juillet.
Réapparu à Niamey il y a une semaine, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne s’est rendu le 21 novembre à Ouagadougou, où il a été reçu par le capitaine Ibrahim Traoré.
Pour sa première visite à l’étranger depuis son coup d’État, le 26 juillet, le président de la transition nigérienne est arrivé ce jeudi 23 novembre au Mali pour y rencontrer son homologue et allié malien.
Un débat sur les relations entre la France et les pays africains était organisé ce 21 novembre à l’Assemblée nationale, à Paris. Rejet de la France, attitude divergente en fonction des régimes, franc CFA… Face à des ministres défendant leur bilan, les élus d’opposition ont multiplié les critiques.