Le général Abdourahamane Tiani a renversé le président nigérien Mohamed Bazoum le 26 juillet 2023. Chef de la garde présidentielle, il a créé le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) avant de s’autoproclamer chef de l’État. Né en 1964 à Toukounous, dans la région de Filingué, une ville située au nord-est de Niamey, Abdourahamane Tiani a été formé en partie à l’étranger. Il a notamment fréquenté l’École nationale des officiers d’active de Thiès, au Sénégal, l’École d’application de l’infanterie de Montpellier, en France, ou encore l’École royale d’infanterie de Benguerir, au Maroc. Il avait été nommé chef de la garde présidentielle en 2011 par Mahamadou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum à la tête de l’État nigérien.
Réapparu à Niamey il y a une semaine, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne s’est rendu le 21 novembre à Ouagadougou, où il a été reçu par le capitaine Ibrahim Traoré.
Pour sa première visite à l’étranger depuis son coup d’État, le 26 juillet, le président de la transition nigérienne est arrivé ce jeudi 23 novembre au Mali pour y rencontrer son homologue et allié malien.
Un débat sur les relations entre la France et les pays africains était organisé ce 21 novembre à l’Assemblée nationale, à Paris. Rejet de la France, attitude divergente en fonction des régimes, franc CFA… Face à des ministres défendant leur bilan, les élus d’opposition ont multiplié les critiques.
L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, recherché par la justice de son pays depuis 2019, s’est affiché aux côtés des autorités nigériennes après avoir annoncé mettre un terme à son exil. Le début d’une tournée qui doit le conduire dans plusieurs pays africains.
Dans sa première apparition publique depuis son coup d’État, le 26 juillet, le président de transition a intronisé les membres de la Cour d’État et de la Commission de lutte contre la corruption.
Plus de cent jours après le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum à Niamey, l’opération envisagée par l’organisation ouest-africaine semble définitivement écartée.
Pour la deuxième fois depuis le coup d’État du 26 juillet, Maman Laouali Abdou Rafa a été arrêté, puis libéré, par les hommes du général Abdourahamane Tiani. Une interpellation intervenue alors que les comptes de l’État nigérien sont toujours gelés à la BCEAO.
Alors qu’il militait au mois d’août pour une intervention militaire de la Cedeao au Niger, le président ivoirien a décidé d’un changement de cap. Précisions.
Renversé le 26 juillet par le général Abdourahamane Tiani et ses hommes, Mohamed Bazoum passe, ce 3 novembre, son centième jour en détention. Isolé mais refusant toujours farouchement de démissionner, il reste le problème numéro un de putschistes qui semblent ne pas savoir quel sort lui réserver.
Le procureur général près la cour d’appel de Niamey, Salissou Chaïbou, a affirmé mardi 31 octobre qu’il y aurait eu tentative d’évasion de Mohamed Bazoum, ce que les avocats de l’ex-chef de l’État nient toujours vigoureusement.
Le 30 juillet, la Cedeao a interdit toute transaction financière entre ses États membres et le Niger à la suite du putsch du général Abourahamane Tiani. Pourtant, la Banque centrale ne semble pas avoir cessé de fournir des devises aux banques du pays.
Attendu au tournant dans la gestion des coups d’État, le président nigérian, à la tête de la Cedeao, semble avoir abandonné l’option d’une intervention militaire au Niger. La fin de la volonté d’intransigeance de l’organisation ouest-africaine ?
À des degrés divers, les tissus économiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger se délitent. Même si les indicateurs macroéconomiques tiennent bon, les entreprises sont les premières à payer les frais de l’instabilité politique et sécuritaire.
Il y a encore quelques semaines, Mohamed Bazoum et Mahamadou Issoufou affirmaient qu’ils étaient « frères ». Depuis le coup d’État qui a renversé le premier, l’attitude du second soulève bien des questions au Niger.
Depuis qu’Abdourahamane Tiani a renversé Mohamed Bazoum le 26 juillet, Washington a choisi la carte du pragmatisme. S’ils ont fini par dénoncer le coup d’État, les Américains n’entendent pas quitter le Niger et doivent composer avec la junte.
Depuis le début de la vague de coups d’État en Afrique de l’Ouest, en 2020, le Togo plaide pour des solutions négociées avec les juntes. Une position qui irrite certains, mais que le ministre togolais des Affaires étrangères assume. Interview.
La junte d’Abdourahamane Tiani affirme que le président déchu a tenté de s’évader de la résidence où il est détenu depuis le 26 juillet, tandis que ses proches dénoncent une machination. Une affaire dans laquelle les zones d’ombre sont légion.
Le porte-parole du régime militaire au pouvoir à Niamey a rapporté que la tentative avait échoué. Dans le même temps, les premiers soldats français à avoir quitté le pays sont arrivés au Tchad voisin.
Trois ans seulement séparent les prises de pouvoir d’Assimi Goïta et d’Abourahamane Tiani. Un monde au regard de l’évolution du Sahel. Le temps, surtout, d’un apprentissage : celui du putschisme moderne, que le Nigérien applique à grande vitesse.
Désormais rassemblées sous l’étendard de l’Alliance des États du Sahel (AES), les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont fait de la lutte contre l’insécurité une priorité. Le nombre de victimes ne cesse pourtant d’augmenter dans ces trois pays. État des lieux en infographies.
Le retrait des quelque 1 400 soldats français a été exigé par la junte arrivée au pouvoir à la fin de juillet. Après deux mois de bras de fer, Emmanuel Macron avait finalement annoncé en septembre le départ des militaires stationnés dans le pays.
Les raéliens du Burkina Faso viennent d’annoncer que leur prophète soutenait la création de l’Alliance des États du Sahel par les autorités du Burkina Faso, du Mali et du Niger.
Alors qu’Emmanuel Macron penchait en faveur d’une intervention militaire pour rétablir l’ancien président nigérien dans ses fonctions, l’option semble, deux mois plus tard, hypothétique. Et si tout s’était joué lors d’une « journée des dupes », le 26 juillet ? Révélations.
La détention du président nigérien renversé, retenu depuis le 26 juillet dans sa résidence de Niamey, fait l’objet de deux procédures judiciaires… portées par deux collectifs d’avocats. Or, l’un d’eux n’a pas été mandaté par Mohamed Bazoum lui-même. Explications.
Soucieuses de proposer leur aide dans la résolution des crises qui secouent certains de leurs voisins, les autorités algériennes avaient déjà approché le Mali après le coup d’État de 2020.
Depuis le coup d’État contre Mohamed Bazoum, le 26 juillet, le Niger est dirigé par une coalition de haut gradés qui tient de l’alliance de circonstance. Les uns, favorables au PNDS de Mahamadou Issoufou, y côtoient les autres, hostiles à l’ancien président.
Une semaine après l’annonce par Emmanuel Macron du départ de son ambassadeur et des troupes françaises, le nouvel homme fort du pays s’est exprimé à la télévision.