Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été reconnu coupable par la Cour pénale internationale (CPI) de crime de guerre pour avoir dirigé, en juin et juillet 2012, la destruction de dix monuments à Tombouctou. Le Courrier de l’Unesco l’a interviewé, dans sa prison à La Haye. Jeune Afrique retranscrit cet entretien exceptionnel.
Deux mois et demi après sa condamnation à neuf ans de prison pour la destruction des mausolées de Tombouctou, le Malien Ahmad al-Mahdi s’apprête à quitter la prison de la CPI, à La Haye, et à purger sa peine loin des Pays-Bas.
Mardi, la Cour pénale internationale a condamné Ahmad al-Mahdi à neuf ans de prison pour le rôle qu’il a joué dans la destruction de mausolées à Tombouctou. Jean-Louis Gilissen, un de ses avocats, a répondu aux questions de Jeune Afrique.
Le jihadiste malien a choisi de détruire les mausolées de Tombouctou les plus fréquentés « pour qu’ils servent d’exemple », ont révélé ce mardi 23 août les auditions de témoins de l’accusation lors du deuxième jour de ce procès historique devant la Cour pénale internationale (CPI).
Ahmad al-Mahdi, dont le procès historique s’est ouvert lundi 22 août devant la Cour pénale internationale, a demandé pardon au peuple malien pour la destruction de mausolées classés au Patrimoine mondial de l’humanité à Tombouctou. Dans ce procès historique, premier du genre mené par cette juridiction, l’ancien responsable de la brigade islamique des mœurs a reconnu les faits qui lui sont reprochés.
Rien ne le prédestinait à sortir de l’anonymat : Ahmad al-Mahdi n’était qu’un petit fonctionnaire de l’Éducation nationale. Accusé d’avoir ordonné la destruction du patrimoine de Tombouctou, il est inculpé de crimes de guerre. Son procès s’ouvre le 22 août à La Haye.
Le procès d’Ahmad Al-Mahdi, accusé de destruction de mausolées à Tombouctou pendant l’occupation jihadiste de 2012, reprend devant la CPI le 22 août. Mais en ce qui concerne les crimes les plus graves commis dans le nord du Mali – meurtres, viols, amputations, mariages forcés – l’impunité reste générale.
L’ouverture du procès devant la CPI d’Ahmad Al Faqi est prévue pour le 22 août, à La Haye, mais ceux avec qui il a fait régner la terreur à Tombouctou en 2012 semblent ne plus rien avoir à craindre.
Accusé d’avoir participé à la destruction des mausolées de Tombouctou, Ahmad Al Mahdi Al Faqi, ex-chef de la police d’Ansar Eddine comparaîtra devant la CPI à partir du 22 août pour « crimes de guerre ».
La charge retenue contre Ahmad Al Mahdi Al Faqi, premier jihadiste écroué par la Cour pénale internationale (CPI), est désormais officielle. L’ex-chef de la police islamique du groupe Ansar Eddine sera poursuivi à La Haye pour « crime de guerre », a annoncé la CPI ce jeudi. Ahmad Al Mahdi Al Faqi a l’intention de plaider coupable. Une première.
La Cour pénale internationale (CPI) a ouvert mercredi le procès d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, un des anciens chefs d’Ansar Eddine, soupçonné d’avoir dirigé la destruction en 2012 de plusieurs mausolées à Tombouctou.