Depuis son décès survenu le 30 novembre 1989 au Sénégal, le premier président du Cameroun gît dans une sépulture « provisoire » aménagée au cimetière dakarois de Yoff. Pourtant, il continue de hanter le Cameroun. C’est l’histoire sans épilogue d’une rupture passionnelle entre deux hommes intransigeants, Ahmadou Ahidjo et Paul Biya, son successeur.
Il a été le premier officier à défiler à la tête de l’armée camerounaise. Il a combattu les rebelles opposés à Ahmadou Ahidjo, déjoué une tentative de coup d’État contre Paul Biya et dirige désormais la Ligue de football professionnel. Rencontre avec le général Semengue.
Journaliste et militant politique, il s’est érigé en porte-parole du septentrion. Son objectif : le retour du Grand-Nord aux affaires – une région qu’il estime lésée depuis que Paul Biya est au pouvoir. Rencontre.
Depuis leur naissance dans les années 1930, les deux clubs de football mythiques de la capitale camerounaise se livrent une bataille sans merci. Et malgré le déclin des deux équipes, chaque derby continue de déchaîner les passions.
L’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication de Yaoundé vient de célébrer son cinquantième anniversaire. Portrait d’un fleuron du paysage académique camerounais en pleine transformation.
Au Cameroun, alors que se profile la présidentielle de 2025, le premier chef du gouvernement de Paul Biya reste incontournable. Même contesté au sein de son parti, l’UNDP, il attire les convoitises du pouvoir mais aussi de l’opposition.
Le 30 novembre 1989, le premier président de la République du Cameroun s’éteignait. Redécouvrez ce portrait d’Ahmadou Ahidjo, paru le 11 décembre 1989 dans le numéro 1510 de Jeune Afrique.
En plein cœur de la capitale camerounaise, le Tennis Club voit défiler depuis six décennies les puissants de la République. Si on y vénère encore Yannick Noah, on se souvient aussi d’un joueur rusé, un certain Paul Biya…
Il a été assassiné il y a tout juste soixante ans. « JFK », premier président des États-Unis à saisir l’importance de l’Afrique, a séduit Nyerere, Nkrumah, Houphouët, Sékou Touré, Ben Bella, Hassan II, Bourguiba… Et été impuissant à retirer Lumumba des griffes de la CIA.
Le 4 novembre 1982, le président camerounais Ahmadou Ahidjo décidait de quitter le pouvoir. Rédacteur en chef à la Radiodiffusion nationale et présentateur vedette du 20 heures, le journaliste Jean-Claude Ottou, qui était à l’antenne, raconte.
Le 3 novembre 1960, lorsque l’avion transportant Marthe Moumié se pose sur le tarmac de l’aéroport de Genève, elle croit que son mari est simplement malade. Mais une fois à l’hôpital, la femme du leader camerounais trouve là « quelqu’un qui avait déjà les yeux fermés”.
Comment, en Afrique, les périodes de crise et de tension – à plus forte raison après un putsch – sont redevenues, trente ans après, synonymes de politiques liberticides à l’égard des médias.
Club le plus titré du pays sur le plan continental, le Canon de Yaoundé a pendant longtemps été soutenu par le pouvoir central. Une filiation politique qui ne l’a pas empêché de connaître une longue traversée du désert dont il peine à se remettre.
Le président de l’Assemblée nationale a façonné sa longue carrière politique à partir du village de Mada, dans l’Extrême-Nord. Une base arrière sur laquelle le patriarche règne sans partage.
Né dans l’ombre du pouvoir, Aboubakar Ousmane Mey a choisi un parcours politique à rebours de celui de son père, ancien gouverneur du Nord, et surtout de son frère, ministre de l’Économie de Paul Biya.
À Yaoundé, les enfants des hauts dignitaires étudient dans de prestigieuses écoles. Au fil des ans, celles-ci sont devenues le vivier de la future élite politico-administrative.
Du 14 au 16 juin 2023, l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication de Yaoundé (Esstic) fêtera son cinquantenaire. L’ancienne Esijy a formé pendant un demi-siècle les pionniers d’une certaine presse panafricaine.
Nommé à la tête du Sénat par Paul Biya en 2013, il a été reconduit ce 19 avril à son poste, malgré son âge et une santé précaire. Portrait du dernier camarade de classe du président, indéboulonnable malgré lui.
Épargné par les scandales, engagé dans la résolution de la crise anglophone, le chef du gouvernement camerounais apparaît aujourd’hui comme un pôle de stabilité dans la tempête.
Le 3 mars à Yaoundé, la commission mixte franco-camerounaise a officiellement commencé ses travaux. Chargée de documenter la décolonisation du Cameroun et la répression sanglante menée par la France, elle comporte un volet de recherche dirigé par Karine Ramondy, et un volet artistique pris en charge par Blick Bassy.
Au Cameroun, plusieurs personnes ont été arrêtées dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Martinez Zogo. Parmi elles, le directeur général des renseignements extérieurs et son adjoint chargé des opérations spéciales.
Avec près de 300 membres, le comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) constitue le centre de l’édifice mis en place par Paul Biya. Un organe fermé et figé dans l’attente, mais qui contrôle l’essentiel des strates de l’État.
À 10 heures précises, ce 6 novembre 1982, un jeune homme à la voix fluette devient chef de l’État. C’est le début d’un règne à la longévité record, ponctué de règlements de comptes politiques violents. Retour sur cette journée si particulière.
L’histoire de cette famille puissante, qui a su naviguer d’Ahmadou Ahidjo à Paul Biya, est indissociable de l’évolution sociale et politique du septentrion camerounais. Voyage dans la galaxie Hayatou.
Ils ne sont plus nombreux à avoir connu le premier président camerounais. Mais à Nassarao, petite bourgade située dans la banlieue nord de Garoua, les habitants restent fidèles à la mémoire de l’enfant du pays.
« Dans les lieux secrets du pouvoir » (2/4). Si les palais présidentiels sont les symboles de la puissance des chefs d’État, d’autres lieux jouent un rôle essentiel. À Yaoundé, ce prestigieux hôtel, dont l’éclat a certes pâli depuis l’apparition du Hilton, rejoint ces antres où l’élite continue de se presser et les secrets de bruisser.
Son passage à la BEAC, sa rencontre avec Léon Mba, les surprises d’Omar Bongo Ondimba, son rapport au franc CFA… Autant de sujets sur lesquels Casimir Oyé Mba, décédé le 16 septembre à Paris, s’était longuement confié à notre journaliste, Georges Dougueli.
Malgré de multiples tentatives, les Camerounais semblent incapables d’échanger de manière apaisée et constructive sur les sujets qui les divisent. C’est pourtant la condition indispensable à une vraie réconciliation.