Se disant persuadé qu’un complot se tramait contre lui, le président Idriss Déby Itno a fait procéder à une série d’arrestations. Pour ses opposants, il s’agit d’un prétexte pour lancer une purge et régler quelques comptes.
Depuis la démission du président camerounais Ahmadou Ahidjo en 1982, les Foulbés ne sont jamais parvenus à réoccuper le devant de la scène politique. Beaucoup a été fait pour réduire leur influence.
Ils ont été héros, martyrs et parfois bourreaux… Les années ont passé, leurs épouses leur ont survécu. Habituées aux ors des palais, les anciennes premières dames d’Afrique ont dû apprendre à vivre loin des projecteurs, avec un nom souvent lourd à porter.
Au Cameroun, l’arrivée au pouvoir de Paul Biya avait fait naître de nombreux espoirs. Trente ans après, le chef de l’État dirige un pays stable mais immobile. Qu’en pensent ceux qui n’ont connu que lui ?
Dans son n° 2705, Jeune Afrique enquête sur les veuves de présidents africains, de l’ex-femme de Thomas Sankara (Burkina Faso) à celle de Mobutu Sese Seko (RDC), en passant par celle de Ahmadou Ahidjo (Cameroun) ou de Moktar Ould Daddah (Mauritanie)… Entre autres.
À Yaoundé, beaucoup le voient déjà succéder à Paul Biya, dans un pays où il ne fait pas bon afficher ses ambitions. Évincé de la direction du parti au pouvoir, mais maintenu au gouvernement, René Sadi cultive la discrétion. Portrait d’un homme qui encaisse les coups, mais refuse de livrer bataille.
Dans son numéro 2683 en kiosque du 10 au au 16 juin 2012, Jeune Afrique s’intéresse au fidèle collaborateur de Paul Biya, René Emmanuel Sadi. Ce dernier pourrait-il prendre la relève de l’actuel chef de l’Etat?
Plusieurs fois déjà, la presse a annoncé son arrestation imminente. Autrefois tout-puissant, Marafa Hamidou Yaya se sait sur la sellette depuis qu’il a été écarté du gouvernement, en décembre. Portrait d’un homme dont les ambitions risquent de précipiter la chute.
Le 9 octobre, Paul Biya, 78 ans, chef de l’État depuis 1982, a brigué sans risque un nouveau septennat. Cet homme énigmatique, que la stabilité de son pays obsède au point de défier l’usure du temps, en est convaincu : les Camerounais ne sont pas encore mûrs pour le changement. Une certitude discutable, qui dissimule une angoisse bien réelle : celle de devoir un jour quitter le pouvoir…
Des ascendants charismatiques, quelques réussites flamboyantes, une puissance économique et une certaine proximité avec le pouvoir… Ces lignées patriciennes du Cameroun suscitent bien des fantasmes, mais se défendent d’être omnipotentes. Enquête exclusive.
Qu’ils aient sombré dans l’oubli ou qu’ils se battent pour se faire un prénom, on sent toujours chez les héritiers des grands artisans de l’histoire africaine la difficulté de trouver leur place. Enquête exclusive.
Cambriolages mystérieux, rumeurs de coup d’État, défaillances des services de sécurité sur fond d’intrigues de cour… Pour mettre fin à ce climat pesant, le président a tranché. Et nommé des hommes de confiance à la tête de la police et des renseignements.
La dépouille du premier président n’a jamais quitté Dakar depuis qu’il y est mort, en 1989. Son épouse, Germaine Habiba, que nous avons rencontrée dans la capitale sénégalaise, pose encore la question du retour de son mari au pays natal.
Il se montre rarement et s’exprime avec parcimonie. Plongée secrète dans les pensées de celui qui préside aux destinées du Cameroun depuis presque vingt-huit ans.
Cet homme d’Église au parcours impeccable, bientôt à la retraite, est l’une des personnalités les plus écoutées et respectées au Cameroun. La venue de Benoît XVI sonne comme une consécration pour ce prélat qui a souvent été en désaccord avec le régime.
Les six enfants de l’ancien Premier ministre anglophone affichent de prestigieux parcours. Parmi eux, deux juristes, dont les ambitions politiques suscitent bien des conjectures.
Exilé depuis juillet 1983, Ahamadou Ahidjo aura vécu ses dernières heures à Dakar, après avoir vécu en France. Le 30 novembre 1989, un peu plus de sept ans après avoir renoncé au pouvoir au profit de Paul Biya, il décède dans la capitale sénégalaise. Récit.
Enfant, il voulait être prêtre. Il est devenu comédien, puis… premier parlementaire canadien d’origine africaine. Du Cameroun d’Ahidjo au Québec libre !
Le 6 novembre 1982, Paul Biya devenait président de la République camerounaise. Le résultat de la démission de son prédécesseur Ahmadou Ahidjo, deux jours plus tôt, qui résonnait pour beaucoup comme un coup de tonnerre.
À un an de l’élection présidentielle, ce n’est pas de l’opposition divisée et en panne de leaders que vient le danger pour le chef de l’État sortant. Mais de son propre camp.