Mal élu en 2019, le chef de l’État est déjà donné gagnant du scrutin présidentiel du 7 septembre dès lors qu’il bénéficie du soutien de l’armée, des partis politiques, des confréries religieuses et de la famille révolutionnaire. Mais si la réélection paraît acquise, les défis à relever lors du prochain mandat s’annoncent gigantesques.
Recadrage de la presse sportive, convocation des patrons des chaînes de télévision, création de deux « commissions de veille »… Le ministre algérien de la Communication multiplie les décisions autoritaires. Une façon pour ce fidèle du président d’imposer son image de collaborateur incontournable.
Disparu dimanche dernier, ce général à la retraite connu pour son franc-parler était la bête noire d’Ahmed Gaïd Salah et de l’ancien clan présidentiel, dont les figures de proue croupissent aujourd’hui en prison.
Livrée avec quatorze ans de retard, marquée par des procès pour corruption, lestée par un budget en augmentation constante, l’autoroute Est-Ouest est-elle au moins cette infrastructure moderne qu’on avait promise aux automobilistes ? Il est permis d’en douter.
L’ancien ministre algérien de la Défense Khaled Nezzar sera jugé en Suisse pour des faits présumés de torture, détentions arbitraires et assassinats entre 1992 et 1994. Le tribunal pénal fédéral devra statuer sur la date du procès.
Chef d’état-major de l’armée algérienne depuis fin 2019, ce général de 79 ans est, avec le président Tebboune, l’un des deux hommes les plus puissants du pays. Vu de Rabat, il est aussi celui qui veut mettre le Maroc à genoux. Portrait d’un vétéran beaucoup plus politique qu’il n’y paraît.
Candidat à la présidentielle avortée de 2019, l’officier avait été condamné à quatre ans de prison. Il devait sortir au mois de juin prochain, mais la justice vient d’alourdir sa peine.
À deux ans de la fin du mandat du président Abdelmadjid Tebboune, l’heure est à un premier bilan. Pour le pouvoir, « l’Algérie nouvelle » est sur la bonne voie. Pour une partie des Algériens, le pays est muselé.
Le patron de l’armée algérienne effectuera une visite à Paris avant la fin du mois de janvier. De son côté, la secrétaire générale du Quai d’Orsay Anne-Marie Descôtes sera à Alger mercredi 25 janvier.
Ancien ministre de la Culture sous Bouteflika, Azzedine Mihoubi était passé tout près du pouvoir suprême en 2019, au terme d’un scrutin dans lequel s’affrontèrent les services secrets et l’armée.
Le général Abdelaziz Nouiouet Chouiter a pris la tête de la Direction centrale de la sécurité de l’armée. Voici ce qu’il faut savoir sur cet homme de terrain, qui a fait ses classes dans la lutte anti-terroriste dans les années 1990.
En 2019, ces trois figures sécuritaires avaient fait l’objet du courroux d’Ahmed Gaïd Salah, alors homme fort du pays après la démission d’Abdelaziz Bouteflika. Explications.
Un peu plus de deux ans après la mort d’Ahmed Gaïd Salah, le tandem Tebboune-Chengriha a remplacé tous les fidèles de l’ancien chef-d’état major. Et repris en main l’appareil sécuritaire.
Extradé en 2020 de Turquie, Guermit Bounouira a été condamné par le tribunal militaire de Blida pour espionnage. Quelques jours auparavant, il mettait en cause de hauts gradés de l’armée dans des vidéos diffusées depuis Londres et qu’il aurait prétendument enregistrées dans sa cellule.
Décédé le 17 septembre 2021 et inhumé au cimetière des héros de la guerre d’indépendance mais avec moins d’honneurs que ses prédécesseurs, l’ex-président algérien aura été jusqu’au bout une personnalité controversée.
L’ancien président par intérim est décédé ce 22 septembre à l’âge de 80 ans. Abdelkader Bensalah craignait par-dessus tout d’avoir à assumer la fonction suprême, fût-ce par intérim. Dans cet article de juin 2019, JA revient sur cette période particulièrement difficile pour lui.
Ancien ministre du Commerce sous Bouteflika, Noureddine Boukrouh est un redoutable polémiste. À l’étranger où il s’est installé pour fuir les menaces, l’homme s’exprime régulièrement sur l’actualité de son pays. Dans sa dernière tribune, il qualifie le président Tebboune de « fou ». Portrait.
Depuis sa démission forcée en 2019, l’ancien président n’a pas quitté la résidence de Zéralda où il reçoit de rares visites. À ses hôtes, il confie ses inquiétudes sur le sort de son frère, Saïd Bouteflika, à qui la justice vient de rejeter la demande de remise en liberté provisoire.
Des sources sécuritaires à Rabat confirment à « Jeune Afrique » que l’ancien secrétaire général du FLN s’est installé dans le royaume. Mêlé à des scandales de corruption en Algérie, Saadani s’est déjà exprimé en faveur de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.
Dans la soirée du 2 avril 2019, le président Abdelaziz Bouteflika est contraint de démissionner après des semaines de manifestations. Cette démission est aussi le résultat d’un bras de fer avec le chef de l’armée Ahmed Gaïd Salah.
Limogé par le tandem Abdelaziz Bouteflika-Ahmed Gaïd Salah, le général-major rebondit grâce à Abdelmadjid Tebboune, qui l’a nommé le 18 mars conseiller chargé des affaires en lien avec la défense et la sécurité.
Arrêté et condamné en 2019, l’ancien patron des services secrets a été acquitté de l’accusation de complot contre l’armée et l’autorité de l’État. Comment a-t-il vécu son séjour carcéral ? Pourquoi a-t-il été réhabilité ? A-t-il été, comme il l’affirme, victime d’une machination ? Éléments de réponse.
Si les principaux accusés ont été acquittés dans l’affaire du complot contre l’autorité de l’État et de l’armée, le jugement n’a pas permis de dire le dernier mot d’une affaire hors-norme, dans laquelle Ahmed Gaïd Salah a joué un rôle central. JA reconstitue les faits.
La fin de l’exil forcé de l’ex-ministre de la Défense constitue l’épilogue d’un feuilleton judiciaire qui l’opposait à l’ancien chef d’état-major de l’armée, décédé il y a un an. Retour sur l’inimitié qui caractérisait les relations des deux généraux.
Les juges ont décidé de ne retenir que le chef d’inculpation d’« atteinte à l’armée » à l’encontre de ce général à la retraite qui ne cesse de clamer son innocence. La chambre d’accusation devrait statuer sur son cas dans les jours prochains.
Les nombreux changements menés au sein de l’institution militaire et les péripéties judiciaires de plusieurs hauts gradés témoignent d’une révolution discrètement menée au sein de la Grande Muette.
Le général algérien à la retraite, qui fait toujours l’objet de poursuites judiciaires pour atteinte au moral de l’armée et à la sécurité de l’État, a été le 5 juillet l’invité de la fête de l’Indépendance célébrée au cercle des militaires, à Beni-Messous.
En invitant le général Hocine Benhadid à la cérémonie organisée le 5 juillet par le commandement de l’armée, Saïd Chengriha fait sienne la « réconciliation » chère au président Abdelmadjid Tebboune. Zoom sur le discret chef d’état-major algérien.
Alors que son procès a été renvoyé au 11 juin, le général à la retraite Hocine Benhadid est rentré à Alger, après avoir quitté l’hôpital parisien où il avait été admis le 22 janvier pour y recevoir des soins et poursuivre sa rééducation.
Avec « Algérie, la nouvelle indépendance », le chercheur français dissèque le mouvement de contestation actuel en le mettant en perspective. Et se montre, sur le long terme, résolument optimiste.