L’élection présidentielle en Algérie aura lieu le 12 décembre, a annoncé dimanche soir le chef de l’État par intérim, Abdelkader Bensalah, dans un discours à la nation retransmis par la télévision publique.
Interpellé mercredi 11 septembre, l’opposant Karim Tabbou a été inculpé, après vingt-quatre heures de garde à vue, pour « atteinte au moral de l’armée ». Il a été placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Koléa, à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest d’Alger. Son incarcération intervient à la veille du 30e vendredi consécutif de manifestations.
Le ministre de la Justice Belkacem Zeghmati a présenté mercredi au Parlement un projet de loi visant à la création d’une autorité indépendante. Cette entité prendrait en charge les élections et organiserait le prochain scrutin présidentiel à la place du gouvernement.
Alors que beaucoup de hauts dirigeants qui l’ont côtoyé ont été envoyés en prison, Baha Eddine Tliba, député du FLN et milliardaire aux grandes largesses, semble bénéficier d’une immunité suspecte. En raison de sa proximité avec le général Ahmed Gaïd Salah ?
Son arrestation en mars a symbolisé le démantèlement du système Bouteflika. Mais pour son entourage, l’homme d’affaires Ali Haddad est victime d’une cabale politique.
La date de la présidentielle devant permettre d’élire en Algérie un successeur à Abdelaziz Bouteflika doit être annoncée le 15 septembre, a réclamé lundi le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, actuel homme fort du pays.
Leur animosité réciproque était un secret de polichinelle. Depuis quelques semaines, le général à la retraite Khaled Nezzar, ex-ministre de la Défense, règle ses comptes avec Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’armée et vice-ministre de la Défense. Publiquement, et à l’arme lourde.
Les préparatifs de la présidentielle devant élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika doivent «s’accélérer» et commencer «dans les semaines à venir», a estimé lundi le chef d’état-major de l’armée face au refus toujours opposé par le mouvement de contestation.
La nomination d’Abderrahmane Benkhelfa à la tête du ministère des Finances, en mai 2015, a été aussi soudaine que son limogeage, moins de treize mois plus tard. L’expert financier revient pour Jeune Afrique sur cette brève mais intense expérience.
Le Front des forces socialistes (FFS) algérien, doyen des partis d’opposition, a appelé lundi les autorités et l’armée algériennes à s’inspirer de l’exemple soudanais et ouvrir des négociations sur une « transition démocratique » pour résoudre la crise politique en Algérie.
Jeudi 8 août, l’accès à Youtube et à plusieurs services de Google est resté bloqué pendant plusieurs heures en Algérie, coïncidant avec la diffusion d’un message vidéo de Khaled Nezzar, ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée, adressé aux militaires algériens.
Alors que le président par intérim Abdelkader Bensalah avait accepté les préalables au dialogue politique fixés par l’instance de médiation, le général Ahmed Gaïd Salah les a balayés, et a réitéré jeudi 8 août son appel à une élection présidentielle dans les plus brefs délais.
Alors que le panel de médiation conduit par Karim Younès a annoncé pour mercredi le début de ses consultations avec « les acteurs du hirak », Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), explique pourquoi il a quitté cette instance et dénonce la proximité de cette dernière avec le pouvoir.
Le tribunal militaire de Blida a lancé un mandat d’arrêt international contre l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’état-major de l’armée algérienne Khaled Nezzar, accusé notamment de « complot », a annoncé mardi la télévision nationale.
L’armée algérienne, par la voix de son chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah, a rejeté mardi les conditions posées au pouvoir par la nouvelle « Instance nationale de dialogue » chargée de mener des consultations sur les modalités de la future élection présidentielle devant sortir l’Algérie de la crise.
Plus de trois mois après la démission d’Abdelaziz Bouteflika, l’impasse politique est totale : chaque partie y va de son plan de sortie de crise et ne veut pas en démordre.
Ranch aux Émirats, château en Suisse… Les supputations vont bon train quant au sort du président déchu. Mais la réalité est plus sombre pour celui qui a tenu les rênes du pays vingt ans durant. Enquête.
Son incarcération renforce les craintes quant à la répression impitoyable à laquelle s’exposent tous ceux qui tiennent tête aux autorités. Lakhdar Bouregaa, 86 ans, ancien maquisard et grand baroudeur depuis l’Indépendance, a été incarcéré dimanche 30 juin à Alger.
Tandis que le pouvoir intensifie la répression du mouvement de contestation en multipliant les arrestations, les syndicats des travailleurs et des patrons ont changé de tête. Un simple « ravalement de façade », estime une partie de l’opposition et de la société civile, qui dénonce des « méthodes d’intimidation anciennes ». Décryptage.
Samedi 15 juin, plusieurs organisations se sont retrouvées pour établir la « feuille de route de la société civile », avec l’objectif de sortir le pays de l’impasse. Si cette conférence nationale a abouti à des revendications consensuelles, les critiques ne manquent pas.
Personne ne sera épargné par les enquêtes en cours dans des affaires de corruption et « l’heure des comptes » a sonné, a affirmé lundi le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, attribuant la crise économique aux malversations sous l’ère Bouteflika.
L’ancien ministre fait partie des douze hommes d’État qui ont fait l’objet d’une enquête préliminaire dans le pays. Il a comparu ce dimanche devant le juge d’instruction de la Cour suprême.
Le secrétaire général du RCD, Mohcine Belabbas, dénonce la mainmise du chef d’état-major de l’armée sur la vie politique. Et détaille sa feuille de route pour une transition démocratique pacifique.
Au cours de ses 14 allocutions prononcées depuis le remplacement d’Abdelaziz Bouteflika, le chef d’état-major de l’armée algérienne n’a notamment jamais employé le terme « démocratie », tandis qu’il a évoqué l’« armée » et le « peuple » à respectivement 89 et 68 reprises.
Le chef de l’État Abdelkader Bensalah a réaffirmé à plusieurs reprises que l’élection présidentielle se tiendrait bien le 4 juillet, et le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah a lui-même appelé à la tenue du scrutin. Alors que la rue et l’opposition demandent un report, aucun dossier de candidature n’avait été déposé devant le Conseil constitutionnel, à deux jours de la date butoir.
Depuis la chute du clan Bouteflika, c’est le tout-puissant chef d’état-major de l’armée qui détient la réalité du pouvoir. Contre la volonté du peuple.
Retour à la case prison pour le général à la retraite Hocine Benhadid. Celui qu’on surnomme général Bazooka pour son franc-parler a été placé le 12 mai sous mandat de dépôt et inculpé pour atteinte au moral de l’armée et à la sécurité de l’État. Prélude à son arrestation, il avait été interrogé quelques jours plus tôt par la Sécurité intérieure.
La justice militaire algérienne a refusé lundi de remettre en liberté de la cheffe du Parti des travailleurs (PT, trotskiste), Louisa Hanoune, inculpée pour « complots » contre l’État et l’armée, a annoncé un de ses avocats.