Alors que la contestation populaire qui a poussé le président Abdelaziz Bouteflika à la démission ne faiblit pas, le chef d’état-major de l’armée Ahmed Gaïd Salah a pris les rênes du pouvoir, menant une purge moins motivée par la soif de justice que par sa propre survie et la volonté de revanche contre l’entourage de son ancien maître.
Depuis la démission de l’ex-président Bouteflika, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah mène une vaste purge contre des personnalités accusées de « complot contre l’autorité de l’État ». L’accusation se fonde principalement sur des contacts avec les réseaux de Saïd Bouteflika. Mais qui a rencontré qui ?
Le mouvement de contestation populaire ne faiblit pas mais peine à faire émerger des représentants, tandis que le chef d’état-major de l’armée est à la manœuvre pour tenter de garder la main.
L’ancien ministre de la Défense et général à la retraite Khaled Nezzar a été entendu par la justice militaire mardi 14 mai, dans le cadre de l’enquête pour « complot contre l’autorité de l’État » visant notamment le frère de l’ancien président Bouteflika. Il est ressorti libre au bout de deux heures.
Le frère cadet de l’ex-président Bouteflika, ainsi que les généraux Toufik et Tartag, ont été placés sous mandat de dépôt ce week-end par le tribunal militaire de Blida pour « atteinte à l’autorité de l’armée » et « complot contre l’autorité de l’État ». Ils seront jugés devant cette juridiction, en vertu de l’article 25 du Code de justice militaire.
Nouveau discours du vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah, et nouvelles décisions et orientations pour essayer de sortir de l’impasse politique dans laquelle est plongée l’Algérie depuis la démission du président Bouteflika, il y a tout juste deux semaines.
Bouteflika avait mis six mois – entre septembre 2015 et janvier 2016 – pour démembrer et restructurer le Département du renseignement et de la sécurité (DRS). Ahmed Gaïd Salah l’a récupéré en vingt-quatre heures. Dans la foulée de la démission du président, le 2 avril, Athmane Tartag a été démis de ses fonctions de coordinateur des services de sécurité.
Après le départ d’Abdelaziz Bouteflika, l’armée tient la réalité du pouvoir et compte jouer un rôle central d’ici à l’élection présidentielle du 4 juillet. Mais la rue pourrait ne pas l’entendre de cette oreille.
Dans un communiqué publié mardi soir, l’armée rejette le texte diffusé la veille par la présidence, dans lequel Abdelaziz Bouteflika s’engageait à quitter la présidence avant le 28 avril, car elle estime qu’il émane de « forces non constitutionnelles ». L’état-major appelle à « appliquer immédiatement » les articles 7, 8 et 102 de la Constitution, prévoyant la destitution du président.
Pressé par l’armée de renoncer à la présidence, en vertu de l’article 102 de la Constitution, Abdelaziz Bouteflika a nommé dimanche soir un nouveau gouvernement, grandement renouvelé : sur 27 postes, seuls huit ministres ont été reconduits.
Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major, a appelé ce mardi à une sortie de crise par la voie de l’article 102 de la Constitution qui prévoit la destitution du président. Si ces déclarations tranchent avec ses précédentes prises de parole, elles cachent la volonté d’imposer l’armée comme « maître de la prochaine étape », explique à Jeune Afrique le chercheur Moussaab Hammoudi.
Animé par une loyauté sans faille envers le président algérien, qui brigue officiellement un cinquième mandat, le vice-ministre de la Défense et chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd Salah, s’impose déjà comme le grand ordonnateur de l’ère post-Bouteflika.
À 78 ans, cet ancien maquisard de la guerre de libération détient le record de longévité à la tête de l’état-major de l’armée algérienne, dont le budget annuel dépasse 10 milliards de dollars.
Lors de son voyage à Alger, le 6 décembre dernier, le président français Emmanuel Macron a discuté du cas Iyad Ag Ghaly avec le vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah. Les renseignements français accusent les services de sécurité algériens de protéger le jihadiste malien.
Incarcéré depuis septembre 2015, le général à la retraite Hocine Benhadid, 71 ans, a été remis en liberté ce lundi 11 juillet, a appris Jeune Afrique auprès de l’un de ses avocats, Khaled Bourayou.
Une nouvelle loi encadre la liberté de parole des militaires algériens. Beaucoup y voient l’œuvre d’Ahmed Gaïd Salah, patron de l’armée et fan absolu d’Abdelaziz Bouteflika.
Vendredi dernier le ministère de la Défense annonçait une nouvelle saisie d’armes de guerre. Ce type d’opérations s’est multiplié depuis le début de l’année dévoilant des arsenaux de plus en plus lourds.
Réunie en conférence nationale, l’opposition a dénoncé d’une seule voix la politique du président, sans toutefois parvenir à s’entendre sur une stratégie commune.
Quatre jours après l’attaque terroriste du champ gazier de Krechba, à 200 km de la ville d’In Salah, British Petroleum et Statoil, les deux compagnies pétrolières qui gèrent ce site en partenariat avec la Sonatrach, ont annoncé le retrait progressif de leur personnel par mesure de sécurité.
Les jihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont revendiqué l’attaque à la roquette qui a visé vendredi un site gazier du sud de l’Algérie sans faire de victime, trois ans après une prise d’otages meurtrière sur un autre complexe gazier du pays.
Dissous le 21 janvier, le très redouté Département du renseignement et de la sécurité (DRS) cède la place à trois entités autonomes placées sous l’autorité de la présidence.
Les 50 personnalités les plus influentes ont toutes, sans exception et chacune à son niveau, un rôle à jouer pour conduire l’Algérie sur la première voie.
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On le dit malade et affaibli, voire incapable d’exercer pleinement ses fonctions. Qu’en est-il réellement ? Enquête exclusive dans les coulisses du pouvoir.
Crise économique, tensions sociales, gouvernance opaque, règlements de comptes au sein de l’armée… Le pays d’Abdelaziz Bouteflika suscite plus que jamais l’inquiétude. Analyse.
Depuis le limogeage de Mohamed Mediène, trois autres généraux ont été inculpés et plusieurs officiers supérieurs écartés. Que signifie cette épuration et jusqu’où ira-t-elle ?
Sûr de son fait, un groupe de personnalités a adressé une demande d’audience au chef de l’État pour l’informer de l’existence de pouvoirs parallèles décidant et agissant à son insu.