Après avoir échoué pendant plus deux ans à céder sa filiale marocaine Lydec au nouveau Suez, le groupe français a enfin trouvé un nouvel acquéreur. Mais à quel prix ? Chronique d’une affaire aux accents diplomatiques.
La filiale marocaine du géant tricolore a traversé une année difficile, avec des résultats nettement en baisse à cause d’une lourde amende infligée par le régulateur du royaume.
Deux ans et demi après sa nomination à la tête du Conseil de la concurrence, Ahmed Rahhou est parvenu au règlement du dossier très sensible de l’entente sur les prix des carburants. Une transaction assortie de plusieurs garde-fous, destinés à contrôler le comportement des entreprises du secteur.
Englué dans l’affaire Lydec, le groupe français dispose d’un délai de deux mois pour céder l’ancienne filiale de Suez. Le régulateur va également lui infliger une amende.
Le géant français de l’eau et de la gestion des déchets se voit adresser un ultimatum d’un mois par le régulateur marocain pour revendre Lydec, ex-filiale de Suez. Mais pour ce faire, il a besoin d’une autorisation qui ne vient pas. Une situation inextricable.
Début août, le Conseil de la concurrence a notifié à neuf entreprises pétrolières soupçonnées d’entente illicite une liste de griefs. Ce dossier brûlant, qui pourrait concerner le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a déjà coûté son poste au précédent président du conseil. Explications.
Nommé président du Conseil de la concurrence, l’ex-ambassadeur du royaume auprès de l’UE et ancien président du CIH Bank pourra-t-il confirmer sa réputation de « sauveur » sur ce dossier délicat ?
Connu pour avoir révolutionné CIH Bank, le discret Ahmed Rahhou est depuis un an à la tête de la prestigieuse ambassade du Maroc auprès de l’UE. Une nouvelle touche pour ce poste stratégique au moment où le partenariat avec l’Europe est appelé à évoluer.
Ébranlé par les démissions successives, le président de la CGEM, Salaheddine Mezouar, veut éteindre les polémiques mais dit s’attendre à d’autres départs. Depuis son élection en 2018 à la tête de l’organisation patronale marocaine, les tensions n’ont pas manqué.
En moins de dix ans, le PDG du groupe public marocain CIH Bank, Ahmed Rahhou, a profondément transformé l’établissement bancaire en en faisant un champion du numérique.
Salaheddine Mezouar, le président de la CGEM, a accepté de renoncer à la moitié des membres qu’il avait initialement désignés au conseil d’administration de l’organisation patronale. Les tensions au sein du patronat semblent s’apaiser.
Dans le royaume, son nom est encore lié au souvenir du plus grand scandale du secteur. Souhaitant faire table rase de ses déboires passés, le groupe bancaire s’est modernisé.