Alors que l’annonce de sa candidature à la présidentielle devrait intervenir au plus tard dans une semaine, le chef de l’État s’est rendu dans la ville de Tizi Ouzou, en Kabylie, pour inaugurer des projets lancés sous le règne de son prédécesseur.
Les juges algériens tentent depuis des années de mettre la main sur ce membre de la garde rapprochée de Bouteflika impliqué dans de nombreux dossiers de corruption. Si la justice suisse a autorisé la transmission de certains documents bancaires, son extradition reste encore très incertaine.
Livrée avec quatorze ans de retard, marquée par des procès pour corruption, lestée par un budget en augmentation constante, l’autoroute Est-Ouest est-elle au moins cette infrastructure moderne qu’on avait promise aux automobilistes ? Il est permis d’en douter.
La présidente de la CGEA a vertement riposté aux attaques de l’agence de presse officielle après sa lettre ouverte au président Tebboune. Mais El Mouradia lui préfère maintenant un autre interlocuteur au sein du patronat.
En attaquant le gouvernement sur sa gestion économique et sociale, la présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), considérée comme une proche du pouvoir, espérait faire bouger les choses. Mais son initiative semble s’être retournée contre elle.
Les Kouninef, Ali Haddad, Mahieddine Tahkout… Ils sont en tout 70 à comparaître avec le frère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika devant la cour d’appel d’Alger pour « abus de fonction » et « blanchiment d’argent ».
Une laiterie et des stations-service contre des appartements en France. Un ex-député face à un oligarque déchu soutenu par d’anciens ministres de Bouteflika. C’est une étrange affaire aux forts relents de corruption qu’examine la Cour d’appel d’Alger depuis le 19 avril.
Dans sa récente interview accordée à la chaîne Al-Jazeera, le chef de l’État affirmait que l’Espagne était prête à restituer à l’Algérie trois hôtels appartenant à l’ancien homme d’affaires condamné pour corruption et blanchiment. La réalité est plus complexe.
En Algérie, trois anciens responsables liés au ministère de la Communication et à l’agence chargée d’attribuer les publicités de l’État font l’objet de poursuites. Ils sont soupçonnés d’avoir utilisé leur important budget pour favoriser des médias proches du pouvoir à la fin de l’ère Bouteflika.
Accusé d’avoir engagé un cabinet de lobbying américain, l’ex-cacique du régime Bouteflika affirme ne pas connaitre l’existence de ce contrat. Les documents consultés par JA indiquent qu’il n’a effectué aucun versement, mais que ledit contrat court toujours…
Payés à prix d’or pour peser sur la politique des décideurs américains, les cabinets de lobbying de la célèbre K Street ont aussi un nombre croissant de clients africains. De Kinshasa à Ouagadougou en passant par Tunis, immersion en quatre volets dans le marché aussi opaque que lucratif de l’influence.
Le frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika a été condamné mercredi à 12 ans de prison ferme pour « corruption et recel de revenus de corruption ». Une condamnation qui ne se cumule pas aux précedentes.
Abdelmadjid Tebboune se rendra en France en mai prochain. Sa dernière visite, lorsqu’il était Premier ministre en 2017, pour une rencontre informelle avec son homologue Édouard Philippe, lui avait coûté son poste. Retour sur un épisode qui a durablement marqué le président algérien.
Emprisonné, ses biens confisqués, le frère et conseiller de l’ex-président comparaît à nouveau devant la justice. Qui lui reproche cette fois d’être intervenu en faveur de plusieurs oligarques aujourd’hui poursuivis pour blanchiment ou corruption.
Condamné à 100 ans de prison, celui qui était ministre de l’Industrie et des Mines sous Abdelaziz Bouteflika bat aujourd’hui tous les records. Portrait d’un ancien cacique devenu paria.
L’état de santé des ex-caciques de l’ère Bouteflika qui croupissent en prison va se dégradant. Au point qu’ils séjournent régulièrement dans un service du plus grand hôpital d’Alger qui leur est réservé. Jeune Afrique a enquêté sur le fonctionnement de ce pavillon carcéral.
Selon les informations de Jeune Afrique, l’ancien homme d’affaires et ex-président du Forum des chefs d’entreprises est ouvert aux discussions avec les autorités à propos de ses biens à l’étranger.
La Cour d’appel d’Alger a confirmé le jugement en première instance condamnant le frère et ex-conseiller de l’ancien président à huit ans de prison, tout en levant la saisie de ses biens. Sa défense annonce un pourvoi en cassation.
Saïd Bouteflika, frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, déjà en détention pour d’autres affaires, a été condamné lundi à huit ans de prison ferme pour des faits de corruption, selon les médias.
La justice accélère la cadence. En un mois, ce sont près de 4 milliards d’euros de biens appartenant à d’ex-responsables de l’ère Bouteflika qui ont été saisis.
Pour récupérer les biens et les avoirs des hommes d’affaires et anciens dirigeants qui croupissent en prison, le gouvernement envisage des règlements à l’amiable. Grâce, amnistie, réduction de peines… Toutes les options sont à risque.
Après avoir saisi plusieurs avoirs dans le pays, la justice tente d’obtenir l’extradition des ex-caciques de l’ère Bouteflika en fuite et, surtout, la restitution des fonds et des propriétés qu’ils ont amassés à l’étranger.
Alger va lancer des procédures judiciaires pour tenter de récupérer des biens acquis à l’étranger par des businessmen emprisonnés pour des affaires de corruption, de malversation et de blanchiment d’argent.
Près de trois mois après le procès en appel de l’homme d’affaires Ali Haddad, l’avocat Khaled Bourayou affirme n’avoir toujours pas été payé pour son travail.
Condamné en première instance à dix-huit ans de prison, l’ancien patron des patrons a écopé en appel d’une peine de douze ans ferme, assortie d’une amende de 8 millions de dinars.
Ali Haddad, Mahieddine Tahkout, Abdelkader Zoukh… l’Algérie dite « nouvelle » est marquée par une série de condamnations des figures de l’ancien régime. Bilan d’étape des procès en cours.
L’Union sportive de la médina d’Alger (USMA), un des plus grands clubs algériens, détenu depuis 2010 par le groupe d’Ali Haddad, ETRHB, va être racheté par la société Serport. En coulisses, l’État algérien a encouragé l’opération.
Salaires non versés, chantiers à l’arrêt, contrats résiliés… La situation des entreprises détenues par Ali Haddad et les frères Kouninef, toujours en prison, est critique, malgré la mise en œuvre d’un plan de sauvetage en septembre dernier. Désemparés, des salariés protestent, en appelant directement au président Abdelmadjid Tebboune.
Les ennuis judiciaires d’Ali Haddad, ancien patron des patrons algériens, font toujours peser d’importantes répercussions économiques sur le club de football de l’Union sportive de la médina d’Alger (USMA). L’arrivée d’un sponsor majeur, Serport, soulage la formation algéroise, mais tout n’est pas réglé.
Dans un climat d’affaires crispé et suspicieux marqué par une série de méga-procès pour corruption, le monde de l’entreprise algérien attend beaucoup de la nouvelle équipe gouvernementale.