Alpha Condé a été président de la république de Guinée de décembre 2010 à septembre 2021. Opposant historique des deux premiers dirigeants guinéens, Ahmed Sékou Touré et Lansana Conté, il est à l’origine du Mouvement national démocratique (MND) qui deviendra le Rassemblement des patriotes guinéens (RPG-Arc-en-ciel). Il remporte l’élection présidentielle de 2010 face au candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo. Il est élu pour un second mandat en 2015. En 2020, à 82 ans et à la suite d’une révision constitutionnelle controversée lui permettant de briguer un troisième mandat, il est réélu une nouvelle fois. Accusé de dérive autoritaire, il sera renversé par un coup d’État militaire en 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya. Depuis mai 2022, il est installé à Istanbul.
Fin octobre, le ministère de l’Administration du territoire a donné trois mois au RPG d’Alpha Condé, à l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et à l’UFR de Sidya Touré pour se régulariser et pallier à leurs « manquements ». Lesquels n’entendent pas se plier à cette injonction.
L’ancien secrétaire général du ministère des Mines a disparu le 17 octobre à Conakry. Sans que l’on sache pour l’instant si cet ex-fonctionnaire reconverti dans le conseil a été enlevé en raison de ses activités professionnelles ou s’il fait les frais de sa proximité supposée avec l’ancien président, Alpha Condé.
Après évaluation, les autorités guinéennes ont dissous, suspendu ou mis sous observation des dizaines de formations politiques, dont certaines parmi les plus en vue. La mesure interroge alors que le calendrier électoral n’est pas encore clair.
Les anciens ministres Mohamed Diané et Rémy Lamah, ou encore l’ex-président de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara : la Crief devrait bientôt se prononcer sur les cas de ces anciens dignitaires qui risquent la prison. L’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana, lui, est toujours hospitalisé.
Le président de la transition a mené des réformes militaires dès son arrivée au pouvoir et renforcé en priorité ses fidèles forces spéciales. Au risque de menacer l’équilibre précaire de l’armée. Plongée dans les secrètes sphères sécuritaires guinéennes.
Leaders politiques en exil, militants disparus, médias muselés, appels à manifester restés inaudibles… Le chef de la junte semble gouverner sans contre-pouvoir.
Le président du Conseil national de transition (CNT) de Guinée, engagé dans une campagne pour défendre le projet de nouvelle Constitution, se fait aussi l’avocat du bilan de Mamadi Doumbouya. Entretien en vidéo.
Des personnalités assurant avoir été envoyées par la présidence ont séjourné dans la très convoitée région de Guinée forestière, afin d’annoncer la candidature de Mamadi Doumbouya à la présidentielle. Non sans déclencher certaines hostilités.
L’ancien président, renversé par le général Mamadi Doumbouya le 5 septembre 2021, s’est adressé aux Guinéens « depuis l’Afrique », laissant entendre qu’il avait temporairement quitté Istanbul. Jeune Afrique l’a contacté.
Le 5 septembre prochain, cela fera trois ans que Mamadi Doumbouya a pris le pouvoir. Depuis Istanbul où il s’est exilé, Alpha Condé caresse l’espoir de le reconquérir et continue de gérer à distance sa formation politique.
La capitale sénégalaise abrite une forte communauté guinéenne, mais aussi des opposants qui ont fui le régime de Mamadi Doumbouya, comme d’autres avant celui de Lansana Conté.
L’ancien chef d’état-major général des armées est décédé fin juin, quelques jours seulement après avoir été condamné à 5 ans de prison. Retour sur les zones d’ombre d’une affaire qui embarrasse les autorités.
Tous trois ont été renversés par l’armée. Et si la situation de chacun est aujourd’hui différente, les présidents déchus du Niger, du Gabon et de Guinée refusent de démissionner. L’analyse de François Soudan.
Plus d’un demi-siècle après sa découverte, le gisement de fer du Simandou semble enfin sur le point de passer à la phase opérationnelle. Décryptage en infographies de ce dossier complexe et de ses principaux acteurs, d’Alpha Condé à Mamadi Doumbouya, en passant par Rio Tinto, Beny Steinmetz et Nicolas Sarkozy.
Après que le milliardaire américano-canadien a trouvé du cuivre à Kamoa-Kakula, en RDC, en 2009, il s’est aventuré en Guinée, à la frontière du Liberia et de la Côte d’Ivoire. Désormais dos au mur dans le gisement du Mont Nimba, le magnat des mines use de tous les canaux pour mettre son fer sur les rails.
Face aux blocages, le magnat a décidé de reprendre en main son projet de mine de fer en Guinée. De Conakry à Monrovia en passant par Washington, il a mobilisé son réseau pour faire pression sur les autorités guinéennes et libériennes.
À la tête d’Ivanhoe Mines, le tycoon américano-canadien a su s’imposer parmi les figures incontournables du cuivre mondial. C’est par la RDC qu’il est entré sur le continent, au début des années 2000, avant d’étendre son empire en Guinée, dix ans plus tard.
Partenaire des miniers et des pétroliers actifs au Sahel, le patron de MSS Security et de Global Aviation fait fructifier ses affaires dans la région en dépit des coups d’État successifs. Qui est cet homme qui fuit la presse et quels sont ses liens avec les juntes ? Rencontre à Nouakchott.
Épicentre de la contestation sous Lansana Conté puis sous Alpha Condé, cette vaste commune de Conakry rumine un fort sentiment d’injustice et demeure un champ de bataille où s’affrontent pouvoir et opposition.
Dans son bras de fer avec les pays constituant l’Alliance des États du Sahel (AES), l’organisation ouest-africaine peine à trouver le ton juste. L’analyse de Benjamin Roger, rédacteur en chef adjoint à JA.
Voilà bientôt deux ans que le dernier Premier ministre d’Alpha Condé a été arrêté. Pourtant, son procès s’enlise et sa remise en liberté, ordonnée par la Cour de justice de la Cedeao, est restée lettre morte.
Alors qu’il avait décidé de se séparer de Karpowership début 2023, après la fin du contrat du groupe, le général Mamadi Doumbouya s’est lancé dans une opération séduction pour faire revenir les bateaux flottants du turc à Conakry.
Les relations entre le président de la transition guinéenne et son gouvernement se sont tendues, le chef de la junte exigeant davantage de résultats concrets. Un remaniement est toujours à l’ordre du jour. Coulisses.
Alors que des révélations de surfacturation et de corruption frappent la Société nationale des pétroles (Sonap), Jeune Afrique dévoile les coulisses d’un dossier qui secoue la présidence depuis plusieurs mois.
Dirigée par un Comité de normalisation depuis le 1er décembre 2021, la fédération devrait enfin élire son bureau exécutif ce 6 janvier. Pas sûr, pour autant, que cela mette un terme aux querelles intestines.
L’ancien président guinéen et le chef de la junte qui l’a renversé en septembre 2021 se sont tous deux adressés aux Guinéens à l’occasion du Nouvel An. Des discours antagonistes qui disent bien la lutte sans merci qu’ils se livrent.
L’incendie de Kaloum, dans la nuit du 17 décembre, a fait 14 morts et près de 200 blessés. Quarante-huit heures après, la presqu’île et ses habitants s’interrogent sur l’origine du drame. Reportage.
Le procès du 28-Septembre et l’évasion, le 4 novembre dernier, de plusieurs des accusés ont ravivé des vieilles rancœurs et menacent de creuser le fossé entre Conakry et la Guinée forestière. La région, historiquement convoitée, est une poudrière en puissance.
Trois médias critiques du pouvoir ont été suspendus du bouquet de Canal+ Guinée entre le 6 et le 9 décembre. Et ce, à la demande des autorités du pays. Explications.