Alpha Condé a été président de la république de Guinée de décembre 2010 à septembre 2021. Opposant historique des deux premiers dirigeants guinéens, Ahmed Sékou Touré et Lansana Conté, il est à l’origine du Mouvement national démocratique (MND) qui deviendra le Rassemblement des patriotes guinéens (RPG-Arc-en-ciel). Il remporte l’élection présidentielle de 2010 face au candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo. Il est élu pour un second mandat en 2015. En 2020, à 82 ans et à la suite d’une révision constitutionnelle controversée lui permettant de briguer un troisième mandat, il est réélu une nouvelle fois. Accusé de dérive autoritaire, il sera renversé par un coup d’État militaire en 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya. Depuis mai 2022, il est installé à Istanbul.
L’un s’est fait le chantre de la limitation des mandats présidentiels. L’autre laisse planer le doute sur une troisième candidature. Autrefois proches, les deux vétérans de l’Internationale socialiste en Afrique sont aujourd’hui à couteaux tirés.
Alors que la communauté internationale a renoué le dialogue avec Alpha Condé au lendemain de l’annonce du report du double scrutin, l’opposition campe sur ses positions et continue à faire pression. Désormais, le flou s’installe quant à la tenue du scrutin dans les délais de deux semaines promis par le président.
Avant d’annoncer le report du scrutin législatif et référendaire sur la nouvelle Constitution, le président guinéen Alpha Condé a fait face à une intense offensive diplomatique, notamment de la part de ses homologues ouest-africains.
Le report du scrutin législatif et référendaire par Alpha Condé a suscité un accueil mitigé au sein de son propre parti. Quant à l’opposition, qui continue de refuser le projet de réforme constitutionnelle et entend boycotter les législatives, elle a annoncé de nouvelles manifestations à partir du 5 mars.
Le président guinéen Alpha Condé a annoncé ce soir le report du double scrutin – les législatives et le référendum constitutionnel – qui devait se tenir ce dimanche. « Ce n’est ni une capitulation, ni une reculade », a-t-il affirmé lors d’un discours retransmis par la télévision nationale.
À la veille d’un double scrutin qui s’annonce tendu en Guinée, Amadou Salif Kébé, le président de la Commission électorale nationale indépendante affirme que tout est en ordre pour que les opérations de vote se tiennent de manière normale. Et fustige au passage les critiques portées par l’OIF.
À 72 heures du double scrutin de dimanche, le secrétariat général de l’Organisation internationale de la Francophonie a confirmé à Jeune Afrique qu’« il n’y aura pas de mission d’observation le 1er mars, ni ensuite », contrairement à ce qu’avait affirmé la veille son envoyé spécial. La Cedeao et l’Union africaine ont par ailleurs renoncé à déployer les missions d’observation initialement prévues.
À la veille du double scrutin qui doit se tenir dimanche en Guinée, le pays est au centre de toutes les attentions. La Cedeao a annulé l’envoi d’une délégation de haut niveau, prévue ce vendredi.
Le 1er mars, les électeurs seront appelés à élire leurs nouveaux députés et, surtout, à valider la réforme constitutionnelle que leur soumet Alpha Condé. À moins qu’ils ne préfèrent suivre les consignes de boycott de l’opposition. Décryptage.
L’annonce du couplage des législatives avec le référendum constitutionnel, le 1er mars prochain, a provoqué une nouvelle levée de boucliers au sein de l’opposition. La Commission électorale nationale indépendante, dont le président affirme ne pas avoir été consulté, se dit cependant prête à tout mettre en œuvre pour relever le défi.
Un mois après avoir rendu public son projet de réforme de la Constitution, le président guinéen Alpha Condé en a fixé les modalités. La date du référendum n’a, pour l’heure, pas été fixée.
Très informés des capacités d’espionnage des grandes entreprises du secteur, les chefs d’État du continent tentent de faire de leur téléphone un véritable coffre-fort. Face aux risques d’écoute, chacun s’équipe et redouble de prudence. Tour d’horizon des téléphones de nos présidents et des pratiques de nos politiques.
Donné vainqueur par la commission électorale mais contesté devant la Cour suprême, l’ancien Premier ministre raconte pour JA ses liens avec les puissants du continent. Et il ne mâche pas ses mots. Entretien avec un homme atypique.
Il est le premier président élu de l’année 2020 – proclamé comme tel un 1er janvier, difficile de faire mieux – et, déjà, l’un des plus atypiques. Le vibrionnant Umaro Sissoco Embaló, sorti vainqueur des urnes bissau-guinéennes, détonne dans le monde policé des chefs d’État où il vient de faire son entrée.
Après une année 2019 riche en élections majeures sur le continent – Nigeria, Tunisie, Afrique du Sud et Algérie, en particulier –, l’année 2020 s’annonce tout aussi animée avec dix scrutins présidentiels et/ou législatifs. On observera de près les pays soumis à de graves crises sécuritaires, mais aussi ceux où les règles constitutionnelles et leur éventuelle révision font peser une incertitude sur la candidature des chefs d’État actuellement en poste.
C’est désormais officiel : les principaux partis de l’opposition guinéenne ne participeront pas au scrutin du 16 février prochain. À un peu plus d’un mois des législatives, le dialogue de sourds entre les acteurs politiques se confirme.
Salif Keita continue sa croisade contre la France. Cette fois, il dénonce une cabale « gauloise » contre sa personne. Une persécution révélée, selon lui, par une mésaventure à l’aéroport de Conakry…
Le directeur Afrique du National Democratic Institute (NDI) Christopher Fomunyoh et Alan Doss, qui dirige la Fondation Kofi Annan (KAF), s’étaient contentés d’un simple courrier pour annoncer que les ex-chefs d’État nigérian Goodluck Jonathan et béninois Nicéphore Soglo mèneraient une mission conjointe à Conakry sous l’égide de leurs ONG respectives.
Alpha Condé a annoncé jeudi avoir obtenu l’avis favorable de la Cour constitutionnelle et du président de l’Assemblée nationale sur le projet de nouvelle Constitution. Mais que contient le texte ? Décryptage.
À deux mois des élections législatives annoncées pour le 16 février 2020, et alors que l’opposition, dont il est l’un des chefs de file, est vent debout contre le projet de nouvelle Constitution, l’ancien Premier ministre du général Conté se dit déterminé à perturber l’agenda présidentiel.
Alors que la question de la révision constitutionnelle suscite de vives tensions en Guinée, Alpha Condé a fait le choix du consensus, le 11 novembre, en nommant cet homme pondéré ministre de la Sécurité.
La justice guinéenne a remis en liberté provisoire dix responsables et militants d’opposition à l’origine des manifestations qui secouent le pays depuis le début du mois d’octobre. Leur procès en appel est prévu pour le 5 décembre.
Le sujet essentiel de la réforme du secteur de sécurité (RSS) n’est jamais évoqué en Guinée. Il est pourtant de taille puisqu’il s’agit ni plus ni moins de la restructuration de l’outil de sécurité et de défense guinéen, en état de totale déstructuration au sortir de 2010.
Nommé ministre de la Sécurité dans un contexte de fortes tensions politiques autour de la révision constitutionnelle, et alors que les manifestations de l’opposition se succèdent, Damantang Albert Camara reconnaît des « erreurs » dans la gestion de l’ordre public, mais accuse également « ceux qui favorisent les violences pendant les manifestations ». Entretien.
Alors que les manifestations se succèdent chaque semaine, avec leur lot de violences, la Guinée est désormais scindée en deux. D’un côté les partisans d’une révision constitutionnelle, de l’autre ceux qui la refusent en bloc. Rachid Ndiaye, ministre d’État et conseiller spécial du président guinéen, insiste pour sa part sur l’importance de se concentrer, aujourd’hui, sur les prochaines législatives.
Une semaine après la mobilisation des opposants au projet de nouvelle Constitution, ce sont les partisans du chef de l’État qui se sont livrés à une démonstration de force dans les rues de Conakry, ce 31 octobre, pour accueillir Alpha Condé, de retour d’un séjour à l’étranger.