Alpha Condé a été président de la république de Guinée de décembre 2010 à septembre 2021. Opposant historique des deux premiers dirigeants guinéens, Ahmed Sékou Touré et Lansana Conté, il est à l’origine du Mouvement national démocratique (MND) qui deviendra le Rassemblement des patriotes guinéens (RPG-Arc-en-ciel). Il remporte l’élection présidentielle de 2010 face au candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo. Il est élu pour un second mandat en 2015. En 2020, à 82 ans et à la suite d’une révision constitutionnelle controversée lui permettant de briguer un troisième mandat, il est réélu une nouvelle fois. Accusé de dérive autoritaire, il sera renversé par un coup d’État militaire en 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya. Depuis mai 2022, il est installé à Istanbul.
Depuis l’accession au pouvoir d’Alpha Condé, en 2010, Sékouba Konaté, l’ancien président de la transition militaire en Guinée, s’était tenu à l’écart, d’Addis-Abeba à Paris. Dans l’entretien qu’il a accordé à Jeune Afrique, il revient sur ses récentes difficultés à renouveler son passeport, évoque ses rapports avec Moussa Dadis Camara et clarifie sa position face au débat sur la révision constitutionnelle en Guinée.
Conseiller en agrobusiness auprès du président Alpha Condé depuis 2016, l’homme d’affaires malien Mohamed Kagnassy, PDG de West Wind SA, développe ses activités en Guinée, notamment dans le numérique.
En partenariat avec le camerounais Afriland First Group, l’État guinéen crée sa première banque nationale d’investissement, la BNIG, qui sera pleinement opérationnelle en octobre.
Pour résorber son déficit en électricité, la Guinée a lancé la construction de plusieurs barrages hydroélectriques, dont ceux de Kaléta, Souapiti, Koukoutamba ou d’Amaria.
Relance du secteur minier, reprise des investissements étrangers, mise à niveau des capacités énergétiques… Le pays connaît son plus fort cycle de croissance depuis l’indépendance. Mais beaucoup reste à faire pour diversifier les activités et améliorer le quotidien.
Les partisans d’Alpha Condé militent pour un référendum sur une révision constitutionnelle qui permettrait au président de briguer un troisième mandat, tandis que les législatives et la présidentielle se rapprochent. Ces échéances électorales risquent-elles de perturber la phase de décollage économique que connaît actuellement la Guinée ?
La Loi fondamentale sera-t-elle modifiée pour permettre à Alpha Condé de briguer un troisième mandat en octobre 2020 ? La question est dans tous les esprits. Kiridi Bangoura, ministre d’État, secrétaire général et porte-parole de la présidence, livre quelques éléments de réponse.
Dans la perspective des prochains scrutins, les adversaires d’Alpha Condé se réorganisent mais restent partagés. Sauf sur la nécessité d’une alternance en 2020.
Président de l’Union des forces républicaines (UFR) et ancien haut représentant d’Alpha Condé, Sidya Touré prépare la présidentielle de 2020. Il souhaite que le chef de l’État ne se représente pas, craignant qu’il y ait des « troubles » durant l’élection.
Critique envers l’exécutif comme envers l’opposition, Siaka Barry, ancien ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine historique, s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2020 avec son parti Guinée debout.
Si les progrès sont réels, la corruption reste endémique. Le gouvernement entend intensifier la lutte contre ce fléau jusqu’à la fin du quinquennat. Et le fait savoir.
L’ancien président de la transition en Guinée, Sékouba Konaté, peine à renouveler son passeport en France, où il réside. Pour contourner ces difficultés, il en a appelé à Macky Sall pour obtenir la nationalité sénégalaise.
Le groupe de l’homme d’affaires Benny Steinmetz devra verser 1,1 milliard d’euros à son ex-partenaire brésilien Vale, selon la décision d’un tribunal arbitral londonien, pour « fraude et violation de garantie » dans l’affaire de l’exploitation du gisement de Simandou.
Une quinzaine de membres de l’opposition guinéenne, dont un chef de parti, Faya Millimouno, interpellés vendredi pour avoir manifesté contre la reprise des travaux de l’Assemblée, ont été remis en « liberté provisoire» dans la soirée, a-t-on appris samedi.
L’opposition guinéenne a finalement décidé de siéger lors de la session ordinaire de l’Assemblée nationale, qui s’ouvre ce vendredi, après avoir longtemps tergiversé. Elle remettait en cause la légitimité de la prorogation du mandat des députés par décret présidentiel.
L’ancien président de la transition Sékouba Konaté, qui a désormais posé ses valises en France, ne serait toujours pas favorable à une révision constitutionnelle, selon l’un de ses proches. Celle-ci permettrait à Alpha Condé de briguer un troisième mandat.
L’opposant Boubacar Diallo, surnommé Grenade, a été condamné le 18 mars à dix ans de prison. Présenté comme l’auteur de tirs à balles réelles lors des manifestations de mai 2016, le militant de l’UFDG était poursuivi pour « tentative d’assassinat, port illégal d’armes de guerre et de minutions ». Ses avocats comptent faire appel de cette décision.
Si la production de bauxite en Guinée explose grâce à la présence de nouveaux acteurs, celle de l’or stagne, et le gouvernement doit encore débloquer le mégaprojet de fer de Simandou.
L’ancien président français Nicolas Sarkozy a rencontré le président guinéen Alpha Condé à Conakry, le 21 février. Au cœur de leurs échanges : l’affaire Beny Steinmetz, l’homme d’affaires franco-israélien en conflit avec Conakry depuis 2008, qui a fini par renoncer à ses droits sur l’exploitation du gisement de fer de Simandou. Il obtient en revanche l’exploitation du gisement de Zogota.
Après une timide ouverture, le point de non-retour semble être atteint entre Cellou Dalein Diallo, le leader de l’UFDG, le principal parti d’opposition, et Bah Oury, son ancien vice-président.
Une trentaine de personnes ont été blessées aujourd’hui à Conakry, dont deux par balle, au cours d’affrontements entre forces de l’ordre et partisans du principal opposant guinéen, Cellou Dalein Diallo, venus l’accueillir à l’aéroport, selon un journaliste de l’AFP et une source médicale.
Après sa défaite du 15 décembre dernier lors de l’élection pour la mairie de Matoto, le candidat du RPG Arc-en-ciel Mamadouba Tos Camara a finalement été élu à la tête de la commune le 7 février, à l’issue d’un nouveau scrutin. Son adversaire Kalémodou Yansané, qui a boycotté l’élection, entend saisir la justice.
L’ancien ministre de la Culture, des Sports et du Patrimoine historique, Siaka Barry, s’est déclaré candidat à la présidentielle de 2020. Avec sa formation politique Guinée debout, il s’affirme comme l’héritier de la présidence de Sékou Touré.
Selon Bantama Sow, ministre guinéen des Sports, il n’y aura pas de co-organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025. Elle se déroulera en Guinée et le pays assumera pleinement l’organisation de celle-ci. Le responsable met fin aux espérances de la fédération sénégalaise, qui avait proposé une organisation régionale.
Siéger ou pas ? Le débat émerge sur les bancs de l’opposition à l’Assemblée nationale, dont le mandat a été prorogé par décret présidentiel. Une session extraordinaire, dont la date n’a pas encore été fixée, devrait se tenir dans les prochaines semaines.
La légalisation de la polygamie par les députés guinéens a provoqué une levée de boucliers des associations de défense des droits des femmes, tandis que le président Alpha Condé a refusé de signer le décret d’application du nouveau Code civil. Les articles évoquant la polygamie ont été adoptés dans « une opacité totale », selon Fatou Hann Souaré, militante guinéenne.
Dans un décret publié vendredi soir, Alpha Condé a autorisé le Parlement, dont le mandat expirait à minuit ce 12 janvier, à continuer ses activités jusqu’à l’installation d’une nouvelle legislature.
Installé pour cinq ans en janvier 2014, le Parlement guinéen voit son mandat expirer ce 12 janvier à minuit, alors que la date des élections législatives n’est pas encore connue. À quel scénario faut-il s’attendre ?
L’installation des exécutifs communaux à Conakry devait prendre fin le 15 décembre. Mais Matoto, fief traditionnel du parti au pouvoir, remporté de justesse par l’opposition, est au cœur d’une contestation qui traduit les difficultés pour le RPG à s’imposer dans la capitale.
Nommé Haut représentant d’Alpha Condé au lendemain de la présidentielle de 2015, l’opposant Sidya Touré a rendu sa démission le 11 décembre. S’il affirme avoir pris sa décision à défaut de pouvoir faire avancer les dossiers qui lui tenaient à cœur, l’entourage présidentiel évoque plutôt un calcul politicien.