Alpha Condé a été président de la république de Guinée de décembre 2010 à septembre 2021. Opposant historique des deux premiers dirigeants guinéens, Ahmed Sékou Touré et Lansana Conté, il est à l’origine du Mouvement national démocratique (MND) qui deviendra le Rassemblement des patriotes guinéens (RPG-Arc-en-ciel). Il remporte l’élection présidentielle de 2010 face au candidat de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo. Il est élu pour un second mandat en 2015. En 2020, à 82 ans et à la suite d’une révision constitutionnelle controversée lui permettant de briguer un troisième mandat, il est réélu une nouvelle fois. Accusé de dérive autoritaire, il sera renversé par un coup d’État militaire en 2021 par le colonel Mamadi Doumbouya. Depuis mai 2022, il est installé à Istanbul.
Après une courte idylle avec le chef de la junte, les responsables du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont pris le chemin de l’exil. Mais depuis Paris, Bruxelles ou Washington, ils continuent à militer pour une transition brève et inclusive.
C’est le fruit de plus de dix ans de travail. Jusqu’au 14 janvier 2024, l’artiste africain-américain Kehinde Wiley, qui vit entre Dakar et Lagos, expose les portraits acidulés de onze leaders du continent. Il avait déjà réalisé le portrait de Barack Obama en 2018.
Le 28 septembre 2022 s’ouvrait le procès du massacre du stade de Conakry. Retour sur les moments clés de cette procédure hors normes, marquée par la confrontation entre l’ancien président Moussa Dadis Camara et Toumba Diakité, l’homme qui lui a tiré une balle dans la tête il y a quatorze ans.
En mettant en cause à la tribune de l’ONU « la démocratie à l’occidentale », le président de la transition guinéenne sait-il qu’il met aussi en cause ce qui va avec, à savoir des élections libres et pluralistes, la liberté d’information, d’expression et de manifestation, une justice indépendante, un État de droit, etc. ?
Très en verve à la tribune des Nations unies, le président guinéen a prononcé un discours incisif, dénonçant l’échec du modèle démocratique occidental appliqué à l’Afrique. Il faut, a-t-il insisté, cesser de « traiter les Africains comme des enfants ».
À dix jours de la rentrée judiciaire, le ministre guinéen de la Justice est englué dans un bras de fer avec les magistrats qui se plaignent de ses ingérences à répétition.
En Guinée, le colonel Mamadi Doumbouya avait tout planifié, mais la fête n’a pas eu lieu. Tandis qu’une manifestation de l’opposition a été réprimée, l’armée a procédé à plusieurs dizaines d’interpellations ces derniers jours dans les rangs de l’ancienne garde d’Alpha Condé.
Comment le président guinéen a-t-il pu être si facilement renversé ? Pourquoi avait-il ignoré les mises en garde de son entourage vis-à-vis de Mamadi Doumbouya ? Deux ans après le coup d’État, plongée dans les coulisses du putsch.
Installé en Turquie depuis mai 2022, l’ancien président guinéen est tenu de se faire discret dans les médias. Néanmoins, entre les coups de fil à ses anciens homologues et ses visiteurs du soir, il prend soin d’entretenir son réseau auprès duquel il a gardé une grande liberté de ton.
Début août, le président de la transition a transféré le pouvoir de nomination des conseils de quartier et de district aux gouverneurs de région. Il ravive ainsi une vieille querelle entre le pouvoir et l’opposition.
De Dakar à Kinshasa en passant par Abidjan et Yaoundé, nul ne sait exactement ce qui se passe dans la tête des grandes muettes, dont aucun chef d’État ne peut jurer de la fidélité inoxydable.
Un peu plus d’un an après avoir quitté son poste de représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall signe son retour en politique. Le diplomate guinéen annonce déjà sa candidature à la prochaine présidentielle, sous les couleurs d’un nouveau parti politique.
Dans un pays où la gestion des prisons est très souvent critiquée, son parcours est souvent cité en exemple : en douze ans, Thierno Sadou Diallo est passé du statut de détenu à celui de régisseur de la prison de Conakry, la plus grande de Guinée.
Transitions après les coups d’État en Afrique de l’Ouest, progression du terrorisme, sentiment anti-français… De passage à Paris, le président de la Guinée-Bissau, qui achève son mandat à la tête de la Cedeao, a accordé un entretien exclusif à JA.
Candidat à l’élection présidentielle du 20 décembre, l’ancien Premier ministre de Joseph Kabila sera l’une des têtes d’affiche de l’opposition à ce scrutin. Il s’appuie sur des collaborateurs de longue date, issus du milieu politique, économique ou judiciaire.
Le président de la transition guinéenne s’est rendu à Ankara du 2 au 3 juin afin d’assister à l’investiture de Recep Tayyip Erdogan. Une visite sur laquelle a plané l’ombre de son prédécesseur, Alpha Condé.
Sonné après le putsch de septembre 2021, peinant à trouver sa place au sein de l’opposition, le Rassemblement du peuple de Guinée redonne de la voix face à Mamadi Doumbouya.
Début mai, le président de la transition a brutalement écarté son chef d’état-major. Une décision révélatrice des fortes tensions au sommet de l’État, dont pourrait profiter un troisième homme : Aboubacar Sidiki Camara, dit Idi Amin.
Le 28 février 2022, le président de l’UFDG était contraint de quitter sa résidence de Dixinn, à Conakry, acquise lorsqu’il était membre du gouvernement. Un épisode douloureux qu’il raconte à Jeune Afrique.
Délocalisation de l’audience en prison, émission de mandat d’amener… La Cour de répression des infractions économiques et financières multiplie les initiatives pour entendre l’ancien président de l’Assemblée nationale, jusque-là sans succès.
Pour donner sa chance à une médiation menée par des leaders religieux, les Forces vives de Guinée avaient repris le dialogue avec le gouvernement en mars.
Ibrahima Kassory Fofana n’était pas en mesure de répondre aux questions du tribunal pour raisons de santé. Accusé notamment de corruption et de détournement, il est incarcéré depuis avril 2022.
Entre le chef de l’État et son prédécesseur déchu, la bataille continue. Elle s’articule cette fois autour du rapatriement en Guinée de la dépouille de Djénè Kaba Condé, l’épouse de l’ancien président. Coulisses.
En 2010, Alpha Condé accédait au pouvoir en Guinée après un demi-siècle d’opposition. Renversé onze ans plus tard par un coup d’État, l’ancien président a renfilé son manteau d’opposant contre son tombeur, le colonel Mamadi Doumbouya.
Depuis la chute d’Alpha Condé, le président de la transition s’est assuré la loyauté des grosses fortunes guinéennes, tout en se rapprochant de la filière indienne. En nommant ses proches à des postes clés et en ayant la main sur le business des cautions, il a ainsi mis en place de multiples canaux de financement.
La Chambre d’appel et de révision de Genève a confirmé, le 4 avril, la condamnation du magnat des mines franco-israélien pour corruption d’agents publics étrangers. Beny Steinmetz, qui a immédiatement fait appel de cette décision, est loin d’en avoir fini avec ses ennuis au Simandou.