Rien ne le prédestinait à prendre la tête des putschistes le 21 mars, mais le capitaine Amadou Haya Sanogo a pris goût au pouvoir, malgré le retour à l’ordre constitutionnel au Mali. Un article publié dans J.A. n° 2677 daté du 29 avril – soit juste avant la tentative manquée de contre-coup d’État mené par des soldats du régiment de commandos-parachutistes « Bérets rouges ».
Favorables à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré, les Bérets rouges de la garde présidentielle se sont finalement repliés mardi 1er mai face aux soldats de l’ex-junte après avoir lancé la veille une offensive ratée contre la ville-garnison de Kati, l’aéroport international de Bamako et le siège de la télévision nationale. Des affrontements meurtriers qui ne remettent pas en cause « l’accord-cadre » signé avec la Cedeao, a affirmé le 1er mai le capitaine Amadou Haya Sanogo.
Arrivés au pouvoir sans l’avoir vraiment prévu, les militaires maliens n’ont convaincu ni la communauté internationale ni les habitants de la capitale, inquiets des conséquences de la guerre.
Le futur président malien par intérim et président de l’Assemblée nationale, Dioncounda Traoré, a rencontré le chef de la junte au pouvoir, le capitaine Amadou Haya Sanogo.
Le chef du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État (CNRDRE) au Mali, Amadou Haya Sanogo, a promis de rendre le pouvoir aux civils et de mettre en place une convention nationale pour organiser des élections. Interview.
De plus en plus acculée, la junte au pouvoir à Bamako demande à la Cedeao de la soutenir pour faire face aux rebelles touaregs au Nord-Mali. Ceux-ci ont pris la ville de Kidal, et menacent désormais directement Tombouctou et Gao.
À 48 heures de la visite au Mali d’une délégation de la Cedeao menée par Alassane Ouattara, la junte au pouvoir à Bamako a proclamé une nouvelle Constitution. Selon cet « acte fondamental », la junte est « l’organe suprême » d’une transition dont aucun dirigeant ne sera autorisé à se présenter aux élections générales prévues à une date non déterminée. Le chef des putschistes, Amadou Haya Sanogo, se proclame « chef de l’État ».
Les deux leaders politiques maliens Ibrahim Boubacar Keïta (RPM) et Soumaïla Cissé (URD) ont rencontré séparément Amadou Haya Sanogo, le leader de la junte qui a renversé le président Amadou Toumani Touré. Voici ce qu’ils assurent avoir dit au capitaine putschiste.
La mutinerie des militaires maliens de la garnison de Kati, à Bamako, a finalement débouché sur le vide constitutionnel. Après de violents combats dans la nuit près de la présidence, une junte dirigée par le capitaine Amadou Sanogo a annoncé jeudi matin dans un message à la radio-télévision nationale avoir suspendu les institutions et décrété un couvre-feu. Le président Amadou Toumani Touré (ATT) reste quant à lui introuvable.