Président du Burkina Faso de 1987 à 2014, Blaise Compaoré a été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat de son prédécesseur et ami proche, Thomas Sankara, tué avec douze de ses compagnons lors du coup d’État de 1987.
Élu président de la République en 1991, à l’issue d’un scrutin contesté, il a été réélu en 1998, 2005 et 2010. Mais, vingt-sept ans et quinze jours après son accession au sommet de l’État, Blaise Compaoré a été chassé du pouvoir par une insurrection populaire. Le 31 octobre 2014, il a fui le pays.
En exil en Côte d’Ivoire depuis sa chute, Blaise Compaoré est très affaibli. L’ancien président burkinabè serait atteint d’hydrocéphalie, une pathologie qui provoque chez lui des troubles neurocognitifs – il connaît ainsi des absences et a du mal à s’exprimer – ainsi que des difficultés à se déplacer.
Installée en France, Mariam Sankara se bat toujours pour que la lumière soit faite sur l’assassinat de son mari. Elle raconte à Jeune Afrique « son » 15 octobre 1987.
Une passion pour la musique, ses relations avec Kadhafi, un caractère bien trempé… Ses amis, ses compagnons d’armes, sa famille racontent un président du Faso aux nombreuses facettes.
Après moult tractations dans la nuit de mercredi 11 au jeudi 12 octobre au tribunal militaire, Djibrill Bassolé a été placé en résidence surveillée. Ses proches dénoncent « l’enlèvement » de celui qui est poursuivi pour « trahison et collusion avec une puissance étrangère » dans l’enquête sur le coup d’État manqué de septembre 2015.
Pour la première fois depuis son arrestation, Gilbert Diendéré, l’ancien chef d’état-major particulier de Compaoré, revient sur ces jours de septembre 2015 où tout a basculé.
Tout-puissant du temps où son frère était au pouvoir, celui que Ouaga avait surnommé « petit président » a pris la route de l’exil en octobre 2014. Pour la première fois, il se confie sur ses relations avec son aîné, sur les événements qui ont précipité sa chute et sur les dossiers sensibles dans lesquels est cité le nom des Compaoré.
Alors que les forces de sécurité burkinabè sont sorties affaiblies de la transition, le pays est une cible toute trouvée pour les jihadistes. Le 13 août, 19 personnes ont ainsi perdu la vie à l’Aziz Istanbul.
Le 12 juillet, le juge d’instruction chargé du dossier de l’assassinat de Thomas Sankara et de ses douze compagnons a fait part aux familles et à leurs avocats de l’état d’avancement de l’enquête (seize personnes inculpées, une centaine de témoins auditionnés).
Dans son ordonnance de règlement rendue le 24 juillet dans l’enquête sur le coup d’État raté du général Gilbert Diendéré de mi-septembre 2015, le juge d’instruction a estimé que l’actuel président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), Eddie Komboïgo, qui avait été inculpé puis écroué pour son implication présumée, était « exempt de tout reproche », a appris Jeune Afrique. Une décision sans surprise, a fait savoir l’ancien parti présidentiel qui nie toute responsabilité dans le coup de force.
Début mai, la justice burkinabè a émis un mandat d’arrêt international contre François Compaoré, le frère cadet de Blaise Compaoré, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de Norbert Zongo.
Le Comité international pour le mémorial Thomas Sankara a découvert de nouvelles tombes au Conseil de l’entente, où Thomas Sankara et ses compagnons ont été assassinés le 15 octobre 1987. Le juge en charge de l’enquête devrait être saisi prochainement.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le parti du président burkinabè déchu Blaise Compaoré, a dénoncé dimanche à Ouagadougou des « attaques » et des « menaces » contre les domiciles des membres du parti.
Une centaine d’anciens policiers burkinabè, radiés en 2012 à la suite des mutineries de 2011, ont manifesté mercredi 28 juin à Ouagadougou pour réclamer leur réintégration. Ils estiment avoir été des bouc-émissaires.
Les conclusions de la contre-expertise réalisée sur les restes présumés de l’ancien président du Burkina-Faso, tué en 1987, jettent à nouveau le trouble sur la localisation de la vraie tombe de Thomas Sankara. « Aucun profil génétique » n’a pu être établi sur les corps exhumés dans la tombe où Thomas Sankara et douze de ses compagnons sont supposés avoir été enterrés, a annoncé l’avocat de la famille après la livraison des résultats lundi 19 juin.
Une décision de la Cour constitutionnelle du Burkina Faso oblige les députés à modifier la loi instituant la Haute cour de justice qui juge Blaise Compaoré et les ministres de son dernier gouvernement. Le procès devrait être reporté de plusieurs mois… s’il n’est pas annulé.
Après une saisine du Conseil constitutionnel par la défense, lundi 15 mai, la Haute cour de Justice du Burkina Faso, qui juge 34 ministres du dernier gouvernement de Luc Adolphe Tiao, a suspendu le procès. Tous comparaissent pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014.
Six mois après sa création, la Coalition pour la démocratie et la réconciliation nationale (Coder), qui regroupe les partis de l’ex-majorité présidentielle, a profité du renouvellement de son bureau, le 20 avril, pour dresser un premier bilan de son action.
Le parti de l’ex-président Compaoré, le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) reste divisé sur sa stratégie, et ses membres ne sont toujours pas parvenus à choisir un nouveau chef. D’ici là, Achille Tapsoba assure l’intérim. Le parti reste néanmoins la troisième force politique du pays.
La quinzaine d’avocats défendant les 34 ministres du dernier gouvernement du président burkinabè Blaise Compaoré lors de leur procès devant la Haute Cour de Justice pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014, ont quitté le tribunal lundi, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le procès de Blaise Compaoré et de 31 membres de son dernier gouvernement, accusés pour leur rôle dans la répression du soulèvement d’octobre 2014, a été reporté pour la seconde fois, au lundi 8 mai.
Le procès de Blaise Compaoré et de 31 membres de son dernier gouvernement s’est ouvert à Ouagadougou ce jeudi. Nebon Augustin Bamouni, porte-parole de l’Union des familles des martyrs de l’insurrection populaire (UFMIP) d’octobre 2014, explique ce qu’il attend de la justice.
L’ex-président burkinabè et 31 anciens ministres du gouvernement de Luc Adolphe Tiao sont jugés à partir du jeudi 4 mai pour la répression meurtrière de l’insurrection populaire d’octobre 2014. Au cœur de la procédure, sept citoyens, abattus par les hommes du RSP dans les rues de Ouagadougou.
Dans leur patrie d’adoption, Blaise Compaoré et son épouse, Chantal, ont élu domicile dans une villa cossue de Cocody-Ambassades, un quartier chic d’Abidjan.
Reporté d’une semaine, le procès de l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré, soupçonné d’être impliqué dans la répression de l’insurrection populaire de 2014, doit s’ouvrir jeudi 4 mai à Ouagadougou. Avant lui, près de 20 autres ex-chefs d’État africains ont eu maille à partir avec la justice nationale ou internationale.
La Haute Cour de justice juge ce jeudi 27 avril les membres du dernier gouvernement de Blaise Compaoré, poursuivis pour la répression des « jours de colère » d’octobre 2014, qui avait fait 24 morts et 625 blessés, selon le bilan officiel. A l’aube de ce procès très attendu, où l’ancien président brillera par son absence, le Burkina retient son souffle.
À partir du 27 avril, la Haute Cour de justice jugera Blaise Compaoré et trente et un de ses anciens ministres pour les crimes qui auraient émaillé la chute de son régime. Mais l’ex-chef de l’État ne sera pas dans le box.
Alors que son mentor et une partie de ses cadres sont jugés cette semaine par la Haute cour de justice à Ouagadougou pour la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014, le parti de Blaise Compaoré est toujours en pleine restructuration.
Le procès à venir de l’ex-président burkinabè Blaise Compaoré, exilé en Côte d’Ivoire, et de ses derniers ministres pour leur implication présumée dans la répression de l’insurrection populaire d’octobre 2014 qui a entraîné la chute du régime, est un « règlement de comptes politiques », a dénoncé mercredi son parti.
C’est au titre d’ex-ministre de la Défense que l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré sera jugé à partir du 27 avril à Ouagadougou aux côtés de 31 anciens ministres du gouvernement de Luc Adolphe Tiao. Sans surprise, l’ex-chef d’État ne se présentera pas devant les juges.