Brice Clotaire Oligui Nguema a été nommé président de la transition au Gabon le 4 septembre 2023. Quelques jours plus tôt, le 30 août, il avait mené un coup d’État contre Ali Bongo Ondimba au nom du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), mettant ainsi fin à cinquante-six ans de pouvoir de la famille Bongo. Formé à l’académie militaire royale marocaine de Mekhnès, il a été l’aide de camp de feu Omar Bongo Ondimba, ancien président auquel il est apparenté par sa mère. Après avoir occupé cette fonction jusqu’à la mort du patriarche en 2009, il a ensuite été attaché militaire de son pays à l’étranger, avant de revenir à Libreville en 2019 au sein de la Garde républicaine. Il la dirigeait au moment du putsch avec le grade de général.
Le général de brigade, en tournée dans la province de la Nyanga, a prononcé le 12 juillet un discours aux allures de diatribe à Tchibanga. Le tombeur d’Ali Bongo Ondimba est revenu sur les critiques adressées à sa gouvernance et a évoqué ses ambitions présidentielles pour 2025.
Les établissements du secteur de la nuit font face à d’importantes difficultés économiques, plombés par les restrictions du couvre-feu maintenu depuis le coup d’État du 30 août 2023. Si la dette fiscale des trois dernières années vient d’être annulée, cette mesure est loin d’être suffisante aux yeux des gérants et employés.
Reçu par le 4 juillet dernier par Sassou Nguesso, et auparavant par Biya, Déby Itno ou encore Touadéra, le général-président semble avoir gagné sa place au sein du club très fermé des chefs d’État d’Afrique centrale. Mais pas encore au sein de l’UA.
Dix mois après le coup d’État, la situation de la famille Bongo reste incertaine. Les fils cadets de Sylvia et Ali Bongo Ondimba se sont envolés pour le Royaume-Uni à la mi-juin.
Au Gabon, les autorités de la transition font flèche de tout bois sur le plan financier pour combler le déficit en infrastructures et en logements. Périphérique, quais et digues, ville nouvelle… Revue de quelques projets emblématiques.
Des milliers de kilomètres carrés de forêt tropicale et d’aires marines, d’immenses gisements miniers et pétroliers, un potentiel agricole fou… Pourtant, le Gabon n’est toujours pas « émergent ». La transition en cours parviendra-t-elle à améliorer la gouvernance du pays et, surtout, à changer en profondeur les mentalités ?
Vice-président de la plateforme d’opposition Alternance 2023 lors de la dernière élection, le leader du Parti du réveil citoyen se tient pour l’instant à l’écart de la vie politique, mais porte un regard incisif sur la transition.
Ses relations avec le président Brice Clotaire Oligui Nguema, son regard sur les années Ali Bongo Ondimba, sa réaction lors du coup d’État, ses priorités pour les mois à venir… Le Premier ministre de la transition répond, sans détours, aux questions de Jeune Afrique.
Assala Energy, Fly Gabon, Ceca-Gadis… Le gouvernement de transition a racheté quelques géants locaux, ou est entré dans leur capital, en dépit d’un endettement déjà conséquent et des inquiétudes du FMI.
Connu notamment pour avoir été l’unique candidat face à Alassane Ouattara lors de l’élection présidentielle de 2020, Kouadio Konan Bertin rebondit à Libreville.
Invoquant des risques budgétaires et de liquidité accrus, l’agence de notation a dégradé la note souveraine de Libreville. Et s’inquiète quant à la trajectoire des finances pour 2025.
Le 17 juin, le président de la transition gabonaise a décidé d’évincer ses deux demi-frères, dont les frasques suscitaient l’embarras jusqu’au cœur du pouvoir.
Les hommes d’affaires français sont à Libreville depuis le 15 juin pour offrir leurs conseils au président de la transition et, pourquoi pas, investir dans les grands chantiers du pays.
Le général de brigade, tombeur d’Ali Bongo Ondimba, a effectué un séjour de six jours en France fin mai-début juin. Le temps de conclure d’importants contrats et de rassurer les politiques, ainsi que les milieux d’affaires, sur la bonne tenue des relations entre les deux pays.
Fraîchement prolongé, le régime militaire du Burkinabè Ibrahim Traoré pourra désormais se maintenir jusqu’en 2029. Du Burkina Faso au Niger, en passant par le Mali et la Guinée, état des lieux, en infographies, de ces transitions sans cesse rallongées.
Le général de brigade, au pouvoir depuis le coup d’État du 30 août 2023, s’est entretenu avec Ali, Sylvia, Noureddin, Jalil et Bilal Bongo Ondimba, le 17 mai. Voici ce qu’ils se sont dit.
Comment expliquer les bonnes relations entre le président de la transition gabonaise et les autorités françaises ? C’était le cœur du débat du Grand Angle de TV5 Monde, en partenariat avec Jeune Afrique.
Le président de transition gabonais, arrivé le 28 mai en France, a participé mercredi à un forum économique et a signé plusieurs contrats de coopération bilatérale avec le gouvernement français.
Libéré en octobre 2023, l’ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba a été condamné à douze années de prison, dont trois fermes, par la justice gabonaise.
Marwane Ben Yahmed s’est entretenu, le 10 mai, avec l’ancien président gabonais, reclus à La Sablière, juste avant que ce dernier n’entame sa grève de la faim. Récit.
L’ancienne directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba s’est retirée de la vie politique, mais conserve une influence considérable à Libreville. Chargée de la succession de son père, elle est par ailleurs à la tête de la holding familiale, Delta Synergie. Et garde également un œil sur son frère cadet, déchu de la présidence.
Pour garantir son avenir politique, le général-président est confronté à un choix délicat : préserver un système ancré dans le pays depuis le règne d’Omar Bongo Ondimba, son mentor, ou apporter le changement qu’attend la population.
Une influence qui se réduit à peau de chagrin, des biens immobiliers saisis, des valeurs mobilières rétrocédées à l’État… Le putsch du 30 août 2023 a mis un terme à plus d’un demi-siècle de « règne » familial sur le Gabon. Il signe peut-être aussi le début de la fin pour le plus puissant empire économique de l’histoire du pays. Enquête.
Selon les informations de Jeune Afrique, le président de la transition gabonaise se rendra le 23 mai à Nouakchott, où il s’entretiendra en tête-à-tête avec le chef de l’État Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Explications.
Les grands préparatifs des prochaines échéances électorales gabonaises ont commencé. Le ministre de l’Intérieur est à la manœuvre et succède donc au Centre gabonais des élections. Explications.
L’ancien président gabonais proteste contre les conditions de détention de sa femme Sylvia et de leur fils aîné, Noureddin Bongo-Valentin. Ses conseils ont déposé plainte en France pour « séquestration aggravée par des actes de torture et de barbarie ».
Leader du secteur des télécommunications, la filiale gabonaise de Maroc Telecom est détenue à hauteur de 51 % de son capital par le géant marocain, contre 49 % par l’État du Gabon.
La conférence nationale initiée par Brice Clotaire Oligui Nguema doit s’achever le 30 avril, mais elle a déjà rendu quelques-unes de ses conclusions. Elle prévoit un allongement de la durée de transition, « en cas de force majeure », et la suspension des partis politiques.
Relaxée le 22 avril par le tribunal judiciaire de Paris dans l’affaire « Egis Routes », la fille et ex-directrice de cabinet d’Omar Bongo Ondimba est visée en France par une affaire d’une tout autre ampleur : le dossier des « biens mal acquis ».