Cellou Dalein Diallo est un homme politique guinéen né en 1952. Economiste de formation, il a été plusieurs fois ministre ainsi que premier ministre sous Lassana Conté, puis adversaire d’Alpha Condé au second tour de la présidentielle de 2010. Président de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), il est le chef de file de l’opposition et est candidat à la présidentielle d’octobre 2016.
Fin octobre, le ministère de l’Administration du territoire a donné trois mois au RPG d’Alpha Condé, à l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et à l’UFR de Sidya Touré pour se régulariser et pallier à leurs « manquements ». Lesquels n’entendent pas se plier à cette injonction.
Après évaluation, les autorités guinéennes ont dissous, suspendu ou mis sous observation des dizaines de formations politiques, dont certaines parmi les plus en vue. La mesure interroge alors que le calendrier électoral n’est pas encore clair.
Leaders politiques en exil, militants disparus, médias muselés, appels à manifester restés inaudibles… Le chef de la junte semble gouverner sans contre-pouvoir.
La capitale sénégalaise abrite une forte communauté guinéenne, mais aussi des opposants qui ont fui le régime de Mamadi Doumbouya, comme d’autres avant celui de Lansana Conté.
L’ACTU VUE PAR – L’ancien Premier ministre guinéen, qui fut l’opposant numéro un à Alpha Condé, ne ménage pas Mamadi Doumbouya. Il espère mobiliser l’opinion publique pour que la transition s’achève, comme promis, à la fin de l’année.
Épicentre de la contestation sous Lansana Conté puis sous Alpha Condé, cette vaste commune de Conakry rumine un fort sentiment d’injustice et demeure un champ de bataille où s’affrontent pouvoir et opposition.
Les relations entre le président de la transition guinéenne et son gouvernement se sont tendues, le chef de la junte exigeant davantage de résultats concrets. Un remaniement est toujours à l’ordre du jour. Coulisses.
Le procès du 28-Septembre et l’évasion, le 4 novembre dernier, de plusieurs des accusés ont ravivé des vieilles rancœurs et menacent de creuser le fossé entre Conakry et la Guinée forestière. La région, historiquement convoitée, est une poudrière en puissance.
Figure de l’opposition lorsqu’Alpha Condé était au pouvoir, Cellou Dalein Diallo se dresse maintenant contre le président de la transition guinéenne, dont il avait pourtant salué le putsch en septembre 2021. Et c’est depuis Dakar, où il s’est exilé, qu’il a répondu aux questions de Jeune Afrique.
À Conakry, les autorités de transition ont décidé de poursuivre l’ex-président et un militant de son parti, Fodé Moussa Mara, pour « trahison ». Ce qui porte à trois le nombre de procédures ouvertes contre Alpha Condé depuis sa chute, en septembre 2021.
À la manœuvre dans plusieurs procédures visant des dignitaires du régime déchu d’Alpha Condé, le procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief) fait régulièrement parler de lui depuis le putsch de 2021.
Le 17 octobre, c’est un ancien journaliste de la BBC qui est venu raconter devant le tribunal de Dixinn comment il a survécu au déferlement de violence au stade de Conakry, il y a quatorze ans. Un témoignage accablant.
Installé en Turquie depuis mai 2022, l’ancien président guinéen est tenu de se faire discret dans les médias. Néanmoins, entre les coups de fil à ses anciens homologues et ses visiteurs du soir, il prend soin d’entretenir son réseau auprès duquel il a gardé une grande liberté de ton.
Un peu plus d’un an après avoir quitté son poste de représentant spécial des Nations unies pour l’Afrique centrale, François Louncény Fall signe son retour en politique. Le diplomate guinéen annonce déjà sa candidature à la prochaine présidentielle, sous les couleurs d’un nouveau parti politique.
Après avoir accompagné Faya Millimouno et Cellou Dalein Diallo, l’ancien défenseur des droits humains a fondé les Sociaux-Démocrates de Guinée (SDG) pour faire valoir ses idées.
Transitions après les coups d’État en Afrique de l’Ouest, progression du terrorisme, sentiment anti-français… De passage à Paris, le président de la Guinée-Bissau, qui achève son mandat à la tête de la Cedeao, a accordé un entretien exclusif à JA.
Mis au ban de sa famille politique depuis son ralliement au gouvernement, le ministre des Télécommunications passe à l’offensive. Aujourd’hui, il ne cache plus sa volonté de détrôner le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée.
Sonné après le putsch de septembre 2021, peinant à trouver sa place au sein de l’opposition, le Rassemblement du peuple de Guinée redonne de la voix face à Mamadi Doumbouya.
Lundi soir, une délégation de chefs religieux a tenté d’obtenir la libération de trois dirigeants du Front national de défense de la Constitution (FNDC), mais elle a fait chou blanc. Explications.
Le 28 février 2022, le président de l’UFDG était contraint de quitter sa résidence de Dixinn, à Conakry, acquise lorsqu’il était membre du gouvernement. Un épisode douloureux qu’il raconte à Jeune Afrique.
Pour donner sa chance à une médiation menée par des leaders religieux, les Forces vives de Guinée avaient repris le dialogue avec le gouvernement en mars.
Entre le chef de l’État et son prédécesseur déchu, la bataille continue. Elle s’articule cette fois autour du rapatriement en Guinée de la dépouille de Djénè Kaba Condé, l’épouse de l’ancien président. Coulisses.
En 2010, Alpha Condé accédait au pouvoir en Guinée après un demi-siècle d’opposition. Renversé onze ans plus tard par un coup d’État, l’ancien président a renfilé son manteau d’opposant contre son tombeur, le colonel Mamadi Doumbouya.
C’est au tour de l’ancien Premier ministre de témoigner au procès du massacre du stade de Conakry. À le croire, c’est à Toumba Diakité que les opposants présents ce jour-là doivent d’avoir eu la vie sauve.
Présent au stade de Conakry le 28 septembre 2009, Bah Oury a raconté devant la justice guinéenne comment la grande manifestation de l’opposition, qu’il avait contribué à organiser, a dégénéré en un bain de sang.
Au procès du 28 septembre 2009, la parole est maintenant aux parties civiles. Mais les chefs de l’opposition de l’époque vont-ils se présenter à la barre ? Pour certains d’entre eux, cela paraît compromis.
Malgré sa dissolution officielle et l’arrestation de plusieurs de ses membres, le mouvement de la société civile guinéenne résiste encore à la junte au pouvoir. Ce 16 février, il appelait ses partisans à manifester dans Conakry.
Au procès du massacre du 28 septembre 2009, Moussa Dadis Camara a cédé la place dans le box des accusés à Blaise Goumou. Ce gendarme proche de Moussa Tiégboro Camara a chargé Toumba Diakité.
Jugé pour le massacre du 28 septembre 2009 en Guinée, l’ex-chef de la junte soutient avoir été victime d’un coup monté, ourdi par Sékouba Konaté et Alpha Condé.
Lors du procès du massacre du 28 septembre, l’audition de Moussa Dadis Camara se poursuit. Avec son ancien aide de camp, ils se renvoient la responsabilité de la tuerie qui a fait 157 morts en 2009.