Quatre jours après avoir tenu des propos incendiaires contre les généraux au pouvoir, le chef du gouvernement malien a été relevé de ses fonctions par le président de la transition, Assimi Goïta.
Selon le Collectif pour la défense des militaires, le Premier ministre s’est rendu coupable de « trahison » et de « délation » en critiquant les généraux au pouvoir.
Pour bien gouverner, le Premier ministre malien s’informe sur des médias internationaux censurés par la junte, afin d’y détecter des informations sur les « tentatives de déstabilisation » de son pays par les « forces impérialistes ». Et aussi, sans doute, pour être mieux informé sur son propre pays…
Un proche du Premier ministre malien, Choguel Maïga, a été libéré de prison après avoir purgé une condamnation pour avoir signé un document ouvertement critique de la junte au pouvoir.
Après plusieurs semaines d’incertitudes et de tensions, les autorités sont revenues sur leur décision, Assimi Goïta ayant décidé de maintenir la subvention aux écoles catholiques pour l’année scolaire 2024-2025.
Lors de sa courte visite à Bamako, le 12 août, le Premier ministre sénégalais a affiché sa volonté de maintenir, voire de renforcer les liens avec le Mali. Critiquant les décisions prises par la Cedeao vis-à-vis de la junte, il a cependant plaidé pour « sauver ce qui est sauvable ».
Avec l’arrestation, fin mai, de l’un des proches collaborateurs de Choguel Maïga, la tension est encore montée d’un cran entre le Premier ministre et le président de transition.
Les soutiens de la junte au pouvoir au Mali ont ouvert vendredi la voie à « deux à cinq ans » supplémentaires de régime militaire, ainsi qu’à la candidature du colonel Assimi Goïta à une future présidentielle.
Plus de 110 civils, qui voyageaient à bord de trois bus de transport, ont été enlevés la semaine dernière lors d’une attaque entre Bandiagara et Bankass, dans le centre du pays.
L’Union africaine a exhorté samedi les colonels au pouvoir au Mali à « travailler à une feuille de route visant à achever le processus de transition » dans le pays, où la perspective d’élections a été repoussée sine die.
Le Premier ministre de transition a justifié le non respect du délai du 26 mars pour le retour du pouvoir aux civils en invoquant des menaces extérieures.
L’abrogation a été annoncée le 27 mars en Conseil des ministres. Deux mois plus tôt, les militaires au pouvoir à Bamako avaient annoncé la « fin avec effet immédiat » de cet accord signé en 2015 avec les groupes rebelles du Nord.
Après avoir été démis de son poste à la tête du M5-RFP, le Premier ministre a convoqué deux rencontres avec les responsables des principaux partis. La première n’a déplacé aucun représentant majeur.
Destitué de la présidence du M5-RFP, dont le soutien avait permis son accession à la tête du gouvernement, le Premier ministre semble plus isolé que jamais.
À l’occasion d’une réunion à Niamey de leurs Premiers ministres Ali Mahaman Lamine Zeine, Choguel Maïga et Apollinaire Kyélem de Tambèla, les trois États ont annoncé leur volonté de renforcer leur coopération.
Des milliers de personnes se sont rassemblées vendredi pour célébrer le départ des derniers militaires français déployés au Niger. Les Premiers ministres du Niger, Ali Mahaman Lamine Zeine, du Mali, Choguel Maïga, et du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambèla, étaient présents. Ils doivent rencontrer le général Tiani ce samedi.
Ouvertes ou jouées d’avance, de nombreuses consultations électorales, dont neuf présidentielles, sont attendues cette année sur le continent. Tour d’horizon.
Le représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel du secrétaire général de l’ONU plaide pour une reprise du dialogue entre la Cedeao et les différentes juntes au pouvoir dans la région.
Le conflit qui oppose l’armée et les mouvements de l’ancienne rébellion indépendantiste risque d’aggraver encore la situation sécuritaire au Mali. De quoi susciter des inquiétudes, tant à Bamako que dans les pays voisins.
La cité des 333 saints est sous blocus des groupes jihadistes depuis un mois. En grande difficulté, ses habitants se retrouvent pris dans la guerre entre l’armée malienne et le JNIM.
Entre la recrudescence des attaques jihadistes et la reprise des hostilités entre l’armée malienne et les anciens rebelles du Nord, le départ de la mission de l’ONU fait face à de nombreux défis.
Le 13 août, l’armée malienne est entrée dans la ville de Ber après des affrontements avec les anciens rebelles du Nord, qui revendiquent la localité. La situation, très inflammable, fait craindre de nouveaux combats, notamment autour de Kidal.
Ce 1er juillet, le président de la transition a remanié son équipe ministérielle. Il y a placé quelques-uns de ses proches et a évincé certains soutiens du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga.
Burkinabè, Maliens, Nigériens… Ils sont des centaines à être enlevés chaque année par le JNIM ou par d’autres groupes jihadistes. Dans l’indifférence quasi générale.
Ce dimanche 18 juin, les Maliens sont appelés à se prononcer sur le projet de nouvelle Constitution, premier scrutin organisé par le régime de transition d’Assimi Goïta.
Au Mali, à l’orée de la semaine du référendum constitutionnel du 18 juin, les anciens rebelles du Nord continuent de s’opposer à la tenue du scrutin. Ils estiment que la nouvelle loi fondamentale, défendue notamment par le Premier ministre, ne prend pas en compte les dispositions de l’accord d’Alger.
Recherché par la justice de son pays, ce militant de la gauche malienne a choisi l’exil afin d’échapper à ce qu’il qualifie d’« assassinat politique prémédité ». Pour Jeune Afrique, il évoque le régime de transition d’Assimi Goïta, ses ambitions politiques et ses aspirations révolutionnaires nullement entravées.
Victime d’un accident vasculaire cérébral qui l’a mis sur la touche pendant près de quatre mois, le Premier ministre malien a repris son poste en décembre dernier mais peine à retrouver son envergure passée au sein du régime de transition.