L’ACTU VUE PAR. Chaque samedi, « Jeune Afrique » invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. À nouveau engagé dans le dialogue de sortie de crise en Centrafrique, le cardinal Dieudonné Nzapalainga espère contrer l’égoïsme des puissants.
Si aucun évêque ou cardinal africain ne semble aujourd’hui exercer une influence prépondérante au niveau mondial, quatre noms commencent à s’imposer sur le continent.
Les récents événements en République démocratique du Congo illustrent le poids de l’Église dans la contestation contre le régime de Joseph Kabila. Un rôle critiqué par les autorités de Kinshasa, qui remettent en cause la légitimité des religieux en matière politique. Pourtant, ces dernières années, les prélats africains ont souvent joué un rôle décisif dans la résolution des crises politiques sur le continent.
Scandales financiers, affaires de mœurs, morts suspectes, tribalisme, irrésistible ascension des évangéliques… L’Église d’Afrique souffre en silence. Et pourtant, elle n’a jamais été aussi dynamique. Enquête sur l’autre grande muette.
Le cardinal albanais, Ernest Simoni et le cardinal centrafricain, Dieudonné Nzapalainga, nommés lors du consistoire du 19 novembre 2016, doivent leur nomination au seul pape François.
Premier cardinal centrafricain et l’un des rares hommes du pays capables de rassembler chrétiens et musulmans, Dieudonné Nzapalainga multiplie les prises de position courageuses. Mais il préfère rester loin de la politique.
Dimanche, le pape François a nommé 17 nouveaux cardinaux. Parmi eux, trois exercent sur le continent africain : Dieudonné Nzapalainga en Centrafrique, Sebastian Koto Khoarai au Lesotho et Maurice Piat à Maurice.
Dans son premier message après sa nomination au titre de cardinal par le pape François, Mgr Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, a promis de tout faire pour la réconciliation en Centrafrique. Il va notamment se rendre dans le quartier musulman du PK5, symbole des tensions.
Le pape François a annoncé dimanche la tenue le 19 novembre d’un consistoire au cours duquel il va créer 17 nouveaux cardinaux, dont 13 âgés de moins de 80 ans.
Me Dieudonné Nzapalainga, l’archevêque de Bangui, a improvisé mercredi une « caravane de la paix » avec des chrétiens et des musulmans sur l’avenue du Lieutenant-Koudoukou de la capitale. Véritable no-man’s land, cette route menant à la mosquée centrale, en plein cœur du PK5, symbolise la fracture entre les communautés religieuses. Reportage.
Après le Kenya et l’Ouganda, le pape François doit se rendre en Centrafrique, dimanche et lundi. Alors que le pays est plongé dans un conflit inter-communautaire qui a revêtu une dimension confessionnelle, les leaders religieux voient la venue du pontife comme un geste d’espoir, tant politique que spirituel.
Suite à notre sondage sur l’Africain de l’année, vous avez plébiscité les « hommes intègres », tombeurs de Blaise Compaoré. Signe que l’aspiration à plus de démocratie traverse l’ensemble du continent.
En cette fin d’année 2014, Jeune Afrique vous propose d’élire l’Africain de ces onze derniers mois. Nous avons sélectionné 17 candidats qui se sont illustrés dans des domaines aussi variés que la politique, le sport, le cinéma ou encore la littérature. À vous de les départager !
Comme chaque année, l’hebdomadaire américain « Time » a publié mercredi le classement des 100 personnalités les plus influentes de la planète. Parmi elles, dix Africains dont la ministre des Finances nigériane, Ngozi Okonjo-Iweala, la religieuse burundaise Rosemary Nyirumbe ou Abdel Fattah al-Sissi, considéré comme le futur président de l’Égypte.
Le général Francisco Soriano, commandant de la force française Sangaris en Centrafrique, a qualifié, lundi, les miliciens anti-balaka d' »ennemis de la paix ».
François Hollande a demandé vendredi à l’ONU de jouer « un rôle plus important » en Centrafrique. Un appel qui intervient dans un contexte d’extrême confusion à Bangui, où le bilan des violences ne cesse de s’alourdir.
Vingt-quatre heures après des tirs indéterminés entendus mercredi à Bangui, l’armée française a lancé une opération de sécurisation dans le quartier de Gobondo, situé près de l’aéroport, et celui de Pabondo, dans le sud de la capitale centrafricaine. Les autorités religieuses du pays appellent, elles, l’ONU à déployer « de toute urgence » une opération de maintien de la paix.
Le président centrafricain Michel Djotodia a lancé mardi un nouvel appel à la paix, dans une capitale Bangui toujours en effervescence, qui se préparait à passer un réveillon de Noël sous couvre-feu et dans la psychose de nouvelles violences.
Des milliers de chrétiens centrafricains se sont rendus dimanche dans les églises à Bangui, où la situation reste tendue avec toujours des lynchages et des tirs sporadiques, une semaine après les affrontements inter-religieux qui ont fait près de 600 morts dans tout le pays.